Un rav arriva aux États-Unis pour donner des cours de thora. Durant l’une de ses conférences, le rav s’aperçut que les fidèles murmuraient des choses entre eux et n’avaient pas l’air réceptifs. Cela l’étonna grandement, car au début du cours, l’assistance avait paru très attentive.

A la fin du cours, le rav fut surpris de voir qu’aucune personne ne voulait poser de question. Il demanda à l’un des auditeurs pourquoi le public avait semblé troublé, et ce dernier lui répondit : « Tout le monde dit que vous avez volé tous les sifrés thora de votre ville ! Plus personne n’a de cœur à vous écouter… »

Le rav n’en croyait pas ses oreilles ! Qui avait bien put inventer de tels mensonges ? Il demanda à son interlocuteur, de qui il avait entendu ce récit. Et ce dernier, lui désigna l’un de ses amis.

Le rav s’approcha de cet ami et lui demanda : « Est-ce vrai que vous avez raconté que j’ai volé tous les sifrés thora de ma ville ? »

Non, répondit-il, j’ai dit que vous avez volé tous les sifrés thora d’une des synagogues de votre ville.

Le rav demanda qui lui avait raconté ce fait, et le bonhomme désigna son voisin.

Le rav se renseigna auprès de cette personne qui lui affirma qu’elle n’avait pas dit cela, mais juste un seul sefer thora. D’ailleurs, elle avait entendu cette affirmation de son ami.

Le rav s’en alla vérifier auprès de ce dernier, qui était formel : il n’avait pas prétendu une telle chose, mais juste que le rav avait volé un sefer (un livre) de l’une des synagogues ; ce qui lui avait été dit par son frère.

Le rav continua son enquête et demanda des explications au frère. Celui-ci s’exclama : Lorsque j’ai vu la beauté de votre cours, je me suis dit que vous aviez sûrement "volé" ce commentaire dans un livre, mais je n’ai jamais dit que vous avez volé un livre, ‘has véchalom.
 

Une belle histoire qui peut nous aider à ne pas écouter des paroles interdites et qui doit nous encourager à ne pas en dire, sous aucun prétexte !