Nombreux sont ceux d’entre nous se demandant comment rendre leur Service divin (Avodat Hachem) plus vivant, voici donc quelques « techniques » pour nous aider à cela :

  1. Un renouvellement quotidien.

Nous devons tous les jours tenter de sortir de l’habitude. L’homme mérite d’être appelé serviteur d’Hachem lorsqu’il ne se contente pas de ses acquis et qu’il cherche à progresser.

• Celui qui fait l’effort de se lever une demi-heure plus tôt pour prier est appelé serviteur d’Hachem dans ce domaine. Le jour où cet acte sera rentré dans ses habitudes et qu’il ne ressentira plus aucune difficulté à se lever, il devra rechercher d’autres occasions de mériter ce titre.

Le renouvellement de notre Service divin est une chose indispensable. C’est la raison pour laquelle nous conseillons d’appliquer les méthodes progressivement, afin de ressentir une régénération à chacune des étapes.

  1. Travailler selon un programme préétabli.

Nous devons prendre conscience qu’Hachem attend de nous une intégrité parfaite. Nous pouvons alors nous interroger : « à quoi me sert de savoir cela ? Je suis de toute façon bien loin de la perfection ! »

Rav David Powarsky répond à cette question : un acte infime, lorsqu’il est motivé par une aspiration à l’intégrité parfaite, fera toujours progresser notre spiritualité.

Ainsi, le service de l’homme doit suivre un ordre précis et anticipé, ses actes ne doivent pas être une succession de réactions aux événements de la vie. Au contraire, ses agissements seront construits en amont et dirigés vers un but précis.

La méthode :

  1. Définissez un programme d’avancement qui ira dans le sens de l’amélioration et de l’épanouissement spirituel. Votre étude de la Torah doit être également un défi sans cesse renouvelé.

B. Préparez-vous un programme d’étude fixe5 : découpez votre journée en plusieurs parties, pour étudier à chaque fois un sujet différent. Il est bien de s’aider d’un tableau où vous noterez chaque jour vos réussites dans ce domaine. Le conseil du « ‘Hossen Yéhochoua » à ce propos est d’assister à des cours quotidiens fixes, cet engagement vous rendra plus assidu.

  1. Agissez de même pour les Midot qui vous posent des difficultés. Travaillez sur une Mida par semaine.  Lorsque vous constaterez vos réussites et les fruits de votre travail, vous ressentirez la satisfaction du verset : « Ceux qui ont semé dans les larmes, puissent-ils récolter dans la joie ! »

  1. Rechercher la critique constructive.

Pour rendre notre Service divin vivant, nous devons sortir de la routine à l’aide des critiques constructives de notre entourage. Le Roch écrit « Celui qui entend des réprimandes doit se considérer comme ayant trouvé un trésor ».

Nous ne nous contenterons pas de les attendre, nous rechercherons les critiques et les personnes qui nous font des remontrances de la bonne façon. Il est écrit dans le traité Avot : « Acquiers-toi un compagnon. »

Rabbénou Yona commente qu’il s’agit ici de quelqu’un qui préservera son ami de la faute, il lui sera redevable et le paiera donc en retour.

Nous pouvons également nous réprimander nous-mêmes. Comment un homme peut-il dépasser sa subjectivité innée lorsqu’il scrute ses actions ?

Nos Sages nous disent : « On reproche aux autres ses propres défauts ». En effet, si nous percevons un manque chez l’autre, c’est un signe que nous en sommes victimes, sinon nous ne l’aurions pas remarqué.

Un homme qui se regarde dans un miroir lorsque son visage est propre ne trouvera rien à redire à l’image qu’il perçoit, mais s’il discerne un visage sale, il devra admettre que c’est aussi le sien. De la même manière, l’autre est en fait une glace qui nous renvoie notre propre reflet.

Exemples :

• Lorsque vous êtes à la synagogue, à un moment de la prière où il est interdit de parler et vous remarquez que deux personnes discutent. Si vous pensez « n’ont-ils pas honte ? Quel mépris de la Halakha ! », c’est que vous aussi, dans un domaine précis, vous faites preuve d’un certain mépris de la Halakha. En revanche, si vous pensez : « Peut-être manquent-ils de connaissance sur le sujet et pensent-ils que c’est permis  », votre jugement positif démontre l’absence de ce défaut chez vous.

• Lorsque vous avez rendez-vous, si la personne est en retard et que vous pensez : « C’est un irresponsable ! »,  c’est un signe que ce manque se dissimule aussi en vous.

La méthode : Prenez une journée pour observer la manière dont vous jugez les autres. Lorsque vous devenez critique, réfléchissez : où se trouve ce défaut chez vous ?

Attention, même si le renouvellement et la progression dans votre Service divin sont primordiaux, il ne faut pas aller trop vite !

Quelqu’un qui déciderait de raccourcir brusquement ses heures de sommeil afin d’avoir plus de temps pour étudier élèvera son âme, mais pas son corps.