À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi, le "Ba'al Hatanya", l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire profiter d'histoires à son sujet. Celui qui parle d'un Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci prie pour lui et le protège. Allumez une bougie en disant "Likhvod Rabbi Chnéor Zalman, zékhouto taguèn 'alénou". Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !

Rabbi Chnéor-Zalman de Lyadi, auteur du Tanya et du Choul’han 'Aroukh, est décédé un Motsaé Chabbath (Parachat Chémot, veille du 24 Tévet 5573 - 1812).

La figure de Rabbi Chnéor-Zalman de Lyadi a marqué non seulement le monde juif en tant que fondateur la ‘Hassidout ‘Habad, mais il est considéré comme l’un des géants spirituels des débuts de la ‘Hassidout. À côté de sa piété et de sa sainteté, il était connu pour son génie dans la sagesse ésotérique de la Torah, qui se reflète dans le Choul’han 'Aroukh qu’il composa. Il acquit évidemment sa célébrité grâce à l’ouvrage du Tanya, surnommée la « Torah écrite » de la ‘Hassidout, la partie ésotérique de la Torah.

Ses soixante-sept ans de vie furent très mouvementés. Il naquit en Russie blanche, dans une petite bourgade située à proximité de la ville de Lyozine. À cette époque, cette région était contrôlée par la Pologne et définie comme la « principauté de Lituanie. » D’où le surnom de Rabbi Chnéor-Zalman auprès des élèves du Maguid de Mézeritch : « le Litvak » (le Lituanien).

Ses parents, fidèles ‘Hassidim du Ba’al Chem Tov, conduisirent leur fils à l’âge de trois ans auprès du Ba’al Chem Tov pour qu’il lui fasse sa première coupe de cheveux et lui coupe les Péot, mais le Ba’al Chem Tov les avertit de ne pas lui dévoiler la voie de la ‘Hassidout. « Il doit parvenir à la ‘Hassidout par lui-même », leur ordonna-t-il.

En effet, lorsqu’il devint un jeune homme, le jeune génie hésita entre se rendre à Vilna, centre de la Torah (lituanienne) à cette époque-là, ou à Mézeritch, centre de la ‘Hassidout. Après réflexion, il prit sa décision : « À Vilna, on apprend comment étudier, et je sais déjà un peu étudier ; mais à Mézeritch, on apprend à prier - et je suis totalement ignorant dans ce domaine. » Il se rendit à Mézeritch, et devint l’un des élèves favoris du Maguid de Mézeritch, maître de la ‘Hassidout de la génération après le Ba’al Chem Tov.

Après le décès du Maguid de Mézeritch, il retourna dans sa région natale, alors dominée par l’empire russe. C’est là qu’il créa la ‘Hassidout ‘Habad, qui repose sur l’étude en profondeur et l’introspection, dans le but de développer, à partir de l’intellect, des sentiments d’amour pour D.ieu, de crainte divine, de joie et d’amour du prochain. Il décrivit sa méthodologie exhaustive dans son ouvrage, le Tanya, le premier ouvrage regroupant les principes de la ‘Hassidout.
 

Rabbi ou pas Rabbi ?

Lorsque les policiers russes vinrent arrêter Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi lors de ‘Hol Hamoèd Souccot, ce dernier demanda à réfléchir un instant et sortit de la maison par la porte de derrière, tout en réfléchissant quoi faire.

Le chef du groupe de soldats comprit que la situation était délicate et décida d’attendre jusqu’après la fête. Et en effet, les soldats revinrent à la maison du Rabbi à Isrou ‘Hag, le lendemain de Sim’ha Torah, et le Rabbi accepta alors d’aller avec eux.

On raconte que juste avant la deuxième venue des policiers, le Rabbi prit conseil auprès de l’un de ses grands fidèles, Rabbi Chmouel Mounkess, pour savoir s’il devait accepter de se faire arrêter.

La réponse de son élève au Rabbi était audacieuse et pénétrante : « De quoi avez-vous peur ? Si vous êtes un "Rabbi", rien ne vous arrivera, et si vous n’êtes pas un "Rabbi", de quel droit avez-vous pris de dizaines de milliers de Juifs, les plaisirs de ce monde-ci ! »

La réponse à cette question poussa le Rabbi à accepter d’aller avec les gens de la police...

Le conseil d’un Tsadik doit être immédiatement accompli 

Une fois, le Maguid de Mézéritch voyagea avec ses élèves, et ces derniers furent logés dans une auberge juive. L’aubergiste alla voir le Maguid et lui demanda un conseil : valait-il mieux pour lui qu’il quitte cette auberge - dont le prix de location avait énormément augmenté - et qu’il aille dans l’auberge qui se trouvait de l’autre côté du fleuve ? Le Maguid l’envoya voir son élève, Rabbi Chnéor Zalman, et lui dit : « C’est un grand Sage ».

Lorsque Rabbi Chnéor entendit les détails de la question, il conseilla à l’aubergiste d’aller dans l’autre auberge et le bénit de « Méchané makom méchané mazal lé-tova véli-berakha » (« celui qui change d’endroit, change de destin pour le bien et la bénédiction »).

Le matin, Rabbi Chnéor Zalman vit que l’auberge était vide et que l’aubergiste se tenait debout à côté de chariots remplis, attendant que les gens sortent. L’aubergiste expliqua qu’il avait entendu que lorsqu’on reçoit un conseil d’un Tsadik, il fallait l’accomplir immédiatement.

Lorsqu’ils traversèrent le fleuve, la foudre frappa de manière éblouissante et l’ancienne auberge prit entièrement feu... 

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