À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès), ce jour, de notre maître Rabbi Its'hak Louria, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod ha-Ari Zal, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !

Sa vie est entourée de mystère, depuis le jour de sa naissance, où son père apprit que son fils était appelé à un grand destin, jusqu'à sa mort dans sa maison surplombant la campagne vallonnée de Safed.

Le Ari naquit à Jérusalem en 1534. Son père meurt lorsqu'il a huit ans et dès lors, sa famille traverse d'énormes difficultés. Pour améliorer leur situation, sa mère décide d'envoyer le jeune Its’hak vivre chez son oncle en Égypte, où il vivra une grande partie de sa vie.

Enfant, le Ari se confinait dans sa chambre des jours durant en étudiant Le Livre du Zohar, livre majeur de la Kabbala, essayant d'en découvrir sa signification secrète et sublime. Selon une légende, il aurait reçu la révélation d'Eliyahou Hanavi et que c'est de lui qu'il étudiait le Zohar. Pour Le Ari, Le Livre du Zohar représentait tout.

La Safed du XVIème siècle est alors le foyer d’étude de la Kabbala et attire des étudiants de tout le pays. De plus, Safed n'était pas très loin du Mont Méron où se trouve le tombeau de Rabbi Shimon Bar Yo’haï, l'auteur du Livre du Zohar.

L'année où le Ari arriva à Safed, un hiver terrible s'était abattu sur l'Égypte. Des pluies diluviennes se déversaient sur le pays, des tempêtes de vents arrachaient les toits des habitations et le Nil en crue inondait des villages entiers sous des torrents de boue. La légende raconte que pendant l'une de ces nuits les plus tempétueuses de ce terrible hiver, le prophète Eliyahou se manifesta au Ari et lui apprit que sa fin était proche et qu'il devait emmener sa famille à Safed, où il y était déjà attendu. Elle rapporte aussi que le prophète l'informa qu'il y trouverait son disciple Rabbi ‘Haïm Vital, auquel il devrait transmettre toutes ses connaissances. Elie révéla au Ari qu'il était venu en ce monde pour corriger l'âme de Rabbi ‘Haïm Vital, car c'était une âme précieuse. C'est ainsi qu'en 1570, à 36 ans, le Ari partit pour Érets Israël.
 

Une véritable révolution 

La sagesse de la Kabbala avait été cachée par les plus grands Kabbalistes pendant plus de 1500 ans. La coutume d'alors était d'étudier à minuit, à la lumière d'une bougie et fenêtres fermées afin d'éviter que leurs voix ne s'entendent de l'extérieur.                                  

C'est avec un immense respect, qu'ils ouvraient les livres dans lesquels ils puisaient la lumière leur permettant de comprendre la réalité cachée. En ces temps, la Kabbala était étudiée en catimini. Les Kabbalistes craignaient la publicité car la Kabbala aurait pu être mal interprétée. La génération n'était pas encore prête. L'humanité a attendu de nombreuses années avant que ne s'ouvrent les portes de la Sagesse. À l'époque du Ari, les temps étaient venus.

Il est difficile de décrire l'importance et la stature du Ari, car en l'espace d'à peine 18 mois, il laissa une marque énorme dans l'histoire de la pensée Kabbalistique. Il n'a cependant rien écrit de lui-même, nous connaissons la totalité de son enseignement, uniquement par les écrits de ses disciples.

Rabbi ‘Haïm Vital fut le successeur du Ari et son étudiant le plus émérite. Parmi les ouvrages importants que ‘Haïm Vital a publiés et contenant les enseignements Kabbalistiques de son professeur, nous trouvons 'Ets ‘Haïm (l'Arbre de Vie).

Dans ce livre, ‘Haïm Vital expose les enseignements de son professeur de façon scientifique, d'une manière claire et accessible, de même que pour le reste de ses écrits qui furent réunis dans une série de huit livres, appelés Shmona Shé'arim (Les Huit Portes). Nous pouvons trouver dans cette série, entre autres, une explication intelligible et fascinante du concept de l'incarnation.

À Safed, le Ari dirigeait un groupe de Kabbalistes, connu sous le nom des louveteaux du Ari. Il y avait parmi ses membres, Rabbi Chlomo Elkabetz, compositeur du fameux chant Lékha Dodi, et le beau frère du Ari, le grand Kabbaliste Rabbi Moché Kordovero (Le Ramak), auteur du livre Pardès Rimonim (le Verger des grenades).

Bien que le Ramak mourût moins d'un an après l'arrivée du Ari à Safed, il fut le premier à reconnaître la grandeur du Ari et fut à la fois son étudiant et son ami.

Quelque temps avant sa mort, voici ce qu'a dit le Ramak à ses étudiants : « Sachez qu'il y a un homme qui est assis ici, qui s'élèvera après moi et illuminera les yeux de la génération avec la sagesse de la Kabbala. De mes jours les canaux étaient bloqués, ils lui seront ouverts. et sachez que c'est un grand homme, une étincelle du Rachbi (Rabbi Chimon Bar Yo’haï) ». Le Ramak désigna le Ari pour lui succéder et demanda à ses étudiants de l'accepter comme leur professeur.

Le Ari mourut durant l'été de 1572, après être tombé malade suite à une épidémie qui frappa Safed. Il était alors âgé de 38 ans.

L'apparition du Ari dans notre monde est l'un des éléments précurseurs d'une nouvelle ère de l'évolution spirituelle humaine. Il fait partie des plus grands Kabbalistes.

Il est aussi un des premiers à avoir reçu « la permission d'En Haut » de dévoiler la méthode de la Kabbala au public.

Son mérite fut de comprendre comment transformer la méthode de la Kabbala, destinée à une élite, en une méthode appropriée à un grand nombre d'âmes.

La méthode de réparation qu'il a établie a amené la Kabbala à s'ouvrir à de nombreuses personnes.

Dans son Introduction au Livre du Zohar qu'il écrivit en 1945, le Rav Yéhouda Ashlag, également nommé le Ba’al Hassoulam souligne l'importance de la diffusion de la Kabbala, particulièrement de nos jours : « Avant que les kélim ne commencent à apparaître, la sagesse du Zohar en général et la sagesse de la Kabbala en particulier étaient cachées au monde.

Cependant, à l’époque du Ari, la lumière d'une sublime sagesse apparut dans le secret et se manifesta dans l'âme du divin Rabbi Its’hak Louria, déjà prêt à recevoir cette immense lumière. Ainsi, il révéla l'essentiel du Livre du Zohar et de la sagesse de la Kabbala, jusqu'à à éclipser tous ses prédécesseurs.

Néanmoins, puisque ces récipients ne purent être complètement remplis (puisqu'il est mort en 1572 comme nous le savons), le monde ne fut donc pas encore prêt à recevoir ses mots divins.

Ses disciples restèrent en possession d'un petit nombre de ses mots qu'ils n'avaient pas l'autorisation de divulguer au monde.

Et maintenant, dans notre génération, la permission nous a été donnée de dévoiler au monde, dans une large mesure, ses mots et les mots du Zohar.

Ainsi donc, à partir de notre génération les paroles du Zohar seront à chaque fois de plus en plus révélées, jusqu'à ce que toute la mesure suprême soit révélée... » (Introduction au livre du Zohar, article 62).
 

« Ne pas faire souffrir les animaux »

Un homme pieux vivait dans la ville et passait ses jours à la repentance. Une fois, il alla voir le Ari pour lui révéler ses fautes cachées et savoir comment les expier.

Rabbi Its'hak lui scruta le front puis dit : « Tu es certes un juste, tu n'es coupable d'aucune faute ; mais il y a pourtant une chose dans ta maison qu'il te faut corriger : il s'agit d'une souffrance infligée à des animaux que tu dois expier. »

L'homme s'affligea beaucoup. Malgré tous ses efforts il ne put se souvenir d'une telle faute. Il rentra chez lui et interrogea sa famille. Il découvrit finalement que la bonne ne donnait pas à manger aux poules qui devaient glaner leur nourriture dans les cours des voisins.

Cet homme pieux ordonna à sa femme qu'elle jette désormais des graines à toutes les poules du voisinage et pas seulement aux leurs. Il s'en retourna chez le Ari qui lui annonça avec joie : « ta faute est effacée, la marque a disparu. »

Ces histoires sont liées à la personnalité exceptionnelle du Arizal, qui avait le don de percevoir ce qui échappe au commun des mortels. Elle mettent en valeur la Midda de ‘Hessed (la qualité de bonté).

Elles ont également le mérite de nous rappeler que les animaux, même s’ils sont au service de l’homme, doivent être l’objet de notre attention et qu’on doit éviter de les faire souffrir inutilement.

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