Voici une histoire prodigieuse, illustrant la force de la Brakha d’un Tsadik s’investissant de toutes ses forces dans l’étude de la Torah. Le Rav Chlomo Bravda la raconte :

« Je pris un jour un taxi pour donner un cours à Ré’hovot. Un couple de personnes âgées se joignit à moi dans le taxi, ils voulaient rendre visite à leur fille et leurs petits-enfants. En route, le vieux monsieur me relata l’histoire suivante :

"J’ai traversé toutes les affres de la Shoah et suis arrivé en Erets Israël en tant que survivant à l’issue de la guerre. J’étais un célibataire âgé et solitaire, et incertain de mon avenir.

Je rencontrai des amis qui me donnèrent un conseil : « Un grand Tsadik vit à Bné Brak, le Gaon Rabbi Avraham Yéchayahou Karlitz, le ‘Hazon Ich. Ses bénédictions portent leurs fruits ; va à Bné Brak et demande-lui une bénédiction, pour tout ce dont tu as besoin. De nombreuses personnes se sont adressées à lui et ont été exaucées, cela vaut la peine d’être béni par lui. »

Je voyageai à Bné Brak et me rendis auprès du ‘Hazon Ich. Après lui avoir exposé toutes mes tribulations, le Rav me dit : « Premièrement, tu as besoin d’une source de revenus. Quelle était ta profession avant la guerre ? » Je répondis : « J’étais enseignant de Torah aux jeunes enfants, et dès le début de la guerre, tout s’est arrêté. »

Le ‘Hazon Ich reprit : « Si c’est le cas, tu dois trouver un poste d’enseignant aux jeunes enfants ici en Israël. D.ieu t’aidera ! De suite après, tu as besoin d’un bon Chidoukh, que D.ieu, loué soit-Il, te bénisse ! » C’est ainsi que s’acheva ma rencontre avec le ‘Hazon Ich."

Et l’homme de poursuivre : "Lorsque je quittai la maison du ‘Hazon Ich, je tournai à droite en direction de la rue Rabbi Akiva, et soudain, je tombai sur un ami d’enfance. Nous fûmes très heureux de nous rencontrer, et avons versé des larmes, tant l’émotion qui nous étreignait était forte. Je racontai à mon ami que j’étais arrivé en Israël depuis deux jours seulement et qu’on m’avait envoyé demander une Brakha au ‘Hazon Ich, et qu’il m’avait béni pour que je trouve un poste d’enseignant.

Mon ami me dit : « Je me souviens que tu étais un excellent enseignant. Sache que je dirige ici un Talmud Torah, et je cherche actuellement un enseignant, tu as un poste si tu le désires ! » Et mon ami, dans le même élan, poursuivit : « Et je pense aussi à un bon Chidoukh pour toi… »

Au même moment, je reçus le poste d’enseignant, et fus embauché dans le Talmud Torah dirigé par cet ami ; quant à la proposition de mariage qu’il me fit, c’est mon épouse ici à mes côtés, et toute cette histoire de Parnassa et de mariage fut conclue en quelques instants… et ce, immédiatement après avoir été béni par le ‘Hazon Ich !" »