À l'occasion de la Hiloula du grand kabbaliste Rav Salman Moutsafi, de mémoire bénie, l'équipe Torah-Box vous offre une brève biographie et anecdote sur sa vie. Car celui qui s'intéresse et parle d'un Juste le jour de sa Hiloula, le Tsadik prie pour lui. N'oubliez pas d'allumer une bougie aujourd'hui en disant "Likhvod Harav Moutsafi, zékhouto taguèn 'alénou".

Né à l’aube du Chabbath 27 Tévet de l’an 1899 (5660) à Bagdad (Irak), le Rav Salman Moutsafi est le descendant de la famille Mousafia, arrivée en Irak après l’expulsion des Juifs d’Espagne, qui, après de longues années, a changé son nom en Moutsafi.

À l’âge de deux ans, son père commença à l’amener à la synagogue afin qu’il s’habitue à fréquenter le Beth Hamidrach et pour qu’il s’imprègne de la sainteté et de la pureté en observant les portraits des grands Tsadikim de la génération. A l’âge de cinq ans, il commença à étudier au « Midrach Talmud Torah », et à l’âge de six ans, il connaissait déjà par cœur les Parachiot de la Torah avec les signes de cantillation et les règles de prononciation.

Tous les Chabbatot, il se frayait un chemin dans la foule après que Rabbi Yossef ‘Haïm (le Ben Ich ‘Haï) avait fini ses discours pour contempler son visage saint, embrasser sa main, et Rabbi Yossef ‘Haïm le bénit pour qu’il devienne un grand Sage en Torah. À l’âge de 9 ans, il quitta la maison de ses parents en cachette dans le but de participer à l’enterrement du Ben Ich ‘Haï, et au moment où le cercueil fut mis en terre, il s’engagea à étudier la Torah avec une plus grande assiduité, avec piété et ascétisme.

Attaché à la porte

On raconte que, la nuit, il nouait une corde à ses côtés, dont l’extrémité était attachée à la porte dans le but de se réveiller au milieu de la nuit, à ‘Hatsot, pour étudier la Torah. Ainsi, lorsque son père se levait à ‘Hatsot (minuit juif) pour étudier la Torah, il ouvrait la porte, et ainsi, l’enfant se réveillait. Au bout de deux semaines, son père découvrit son manège et l’empêcha de se lever.

À partir de ce jour-là, il attacha l’extrémité de la corde à la fenêtre, avec un bout qui pendait à l’extérieur, et demanda à un ami de tirer sur la corde pour le réveiller. Ils se rendaient ensemble au Beth Hamidrach en cachette jusqu’à l’aube, jusqu’à ce qu’ils connaissent par cœur les ouvrages du ‘Hovot Halévavot, du Pélé Yoets, de Réchit ‘Hokhma, et le Chévet Moussar. À 10 ans, il restait debout dans la cour de la maison pendant toute la nuit de Chabbath pour ne pas déranger le sommeil de ses petits frères et lisait tout le livre des Téhilim, éclairé par la lumière de la lune.

Le 15 Tamouz 5714 (1954), il perdit connaissance suite à une affection rénale. Le lendemain, lorsqu’il reprit conscience, il raconta à la Rabbanite que son âme avait quitté son corps et dans le Tribunal céleste, il avait été décidé, après ses supplications et grâce aux efforts de l’âme de son père qui se tenait à ses côtés, qu’il vivrait encore quinze ans !
 

Tribunal Céleste

Il témoigna qu’il était prêt chaque jour et à toute heure de se présenter devant le Tribunal céleste et de donner un compte-rendu de ses actions. En dépit de ses souffrances, il ne priait pas pour améliorer son état : il expliqua à sa famille qu’il ne demandait pas à modifier les décisions et les décrets d’En-haut pour ses besoins personnels, car le Saint béni soit-Il sait ce qu’Il fait.

Avant sa mort, il annonça au médecin qui le traitait : « Sache que l’essentiel dans ce monde, c’est la Torah, et qu’il n’y a rien d’autre qu’elle. » Un lundi du mois de Tévet de l’an 1975 (5735), vers minuit, son état s’aggrava, il demanda un verre de thé, récita « Chéhakol Niya Bidvaro », s’allongea sur le côté droit, lut le Kriat Chéma' et rendit son âme pure à son Créateur.

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