Les femmes passent souvent une très grande partie de leur temps à la maison, à effectuer des tâches ménagères, pendant que leur mari font des activités apparemment bien plus spirituelles et constructives : prier à la Synagogue, participer à des cours de Torah (ou en donner) etc... 
 
Elles peuvent donc avoir l'impression de faire des actions banales, répétitives et pas très intéressantes... 
 
Une Rabbanite de Londres, mère de dix enfants, donnait des cours très intéressants dans sa ville. Pourtant, elle appréciait plus le fait d'être dans sa cuisine, que celui "d'enflammer des salles de kédousha" par ses cours de Torah. Car elle disait que c'était le moment où elle ressentait le plus de profondeur ; où elle se sentait comme le Cohen Gadol à Kippour au Beth Hamikdash. 
 
La nourriture qu'une femme prépare pour sa famille n'est pas sans importance. 
 
En effet, lorsqu'une personne mange un aliment non cachère, elle devient moins réceptive aux enseignements de Torah. Et à l'inverse, lorsqu'une femme prépare des repas en respectant les lois de cacherout et en désirant que ce qu'elle donne aux membres de sa famille les aide à reprendre des forces pour pouvoir continuer à servir Hachem, ce qu'elle fait est loin d'être banal. Elle permet à toute sa famille de s'élever dans le service d'Hachem.
 
Dans l'exemple ci-dessus, lorsque la Rabbanite préparait à manger à ses enfants, elle n'avait pas l'impression de nourrir "seulement" dix personnes. Elle permettait "à dix Talmidé Hakhamim" (comme elle le disait elle-même) de continuer à progresser dans leur service d'Hachem. 
 
Le Rambam dit que n'importe quel juif (même un non-Cohen) avait le droit d'accomplir la mitsva d'allumer la Ménora au Beth Hamikdash ; mais que seuls les Cohanim avaient le droit d'accomplir la mitsva de nettoyer cette Ménora. 
 
A ce propos, les Hakhamim expliquent que le fait d'allumer la Ménora peut sembler beaucoup plus attrayant que le fait de la nettoyer. Le nettoyage semble dégradant, alors que l'allumage semble grandiose, impressionnant. 
 
C'est pourquoi seuls les Cohanim pouvaient accomplir la mitsva de nettoyer la Ménora. Car celle-ci ne doit être accomplie que par des personnes capables d'en apprécier la valeur. 
 
Si une femme réalise qu'à travers des actes apparemment banaux (exemple : laver le linge) elle permet à toute sa famille de grandir dans le service d'Hachem (et accomplit donc ce que Celui-ci attend d'elle), elle ne négligera et ne méprisera aucun d'entre eux. Elle sera, au contraire, contente de les accomplir, et considérera cela comme un privilège. 
 
Dans la Torah, il n'y a pas de "sots métiers". Dans un minyane, le juif qui répond "Amen" à la berakha du Chalia'h tsibour a autant de valeur que celui-ci. Car l'essentiel dans la vie est d'accomplir ce qu'Hachem attend de nous, et pas uniquement ce que les gens considèrent comme ayant de la valeur. 
 
Même le fait de descendre les poubelles peut devenir une mitsva, comme l'a prouvé le Rav Mordékhaï Gifter dans l'histoire suivante : 
 
Un couple avait des problèmes de Chalom Baït car la femme avait besoin que son mari l'aide à descendre les poubelles, mais lui refusait systématiquement de le faire, car il considérait cette tâche comme "indigne du Talmid Hakham qu'il était". 
 
Le Rav demanda au couple de lui laisser un délai de vingt quatre heures pour réfléchir au problème. Et le lendemain matin, il se présenta au domicile du couple. 
 
Le mari, étonné de le voir chez eux, demanda au Rav ce qui l'y amenait. Et celui-ci répondit : "Apparemment, vos poubelles causent des problèmes de Chalom Baït. Je suis donc venu les descendre, pour restaurer celui-ci". 
 
Dans la vie, quel que soit ce que l'on fait, de l'activité la plus spirituelle à la tâche la plus "dégradante", l'essentiel est d'accomplir la volonté d'Hachem.  
 
Et si l'homme et la femme comprennent cela, ils seront toujours heureux de faire ce qu'ils doivent faire, et leur foyer sera plein de paix et de joie. 
 
Retranscrit par Léa Marciano 

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