Comment créer une relation avec Hachem, loué soit-Il ? Comment parvenir au niveau que rien d’autre ne me dérange, personne ne me blesse, et que seule la volonté de D.ieu m’importe ?

Imaginons que nous travaillons pour un merveilleux patron qui accueille chacune de nos demandes avec compassion, nous paie un salaire élevé à temps, et permet à chacun de ses employés de venir chez lui et de demander ce que bon lui semble. Il a des milliards d’employés et malgré tout, chacun d’entre eux peut entrer dans son bureau à chaque instant et lui parler.

Ce patron traite chacune des demandes qui lui sont adressées avec compréhension, ne considère pas ces demandeurs comme intrusifs, et attend et espère que ses employés entrent, lui adressent une demande et le remercient pour sa bonté.

Nous avons un tel patron : le Créateur de l’univers. Il nous offre des cadeaux toute la journée, et à chaque cadeau, il donne la possibilité de frapper à la porte, d’entrer et de dire : « Boss, merci beaucoup ! »

C’est le but des Brakhot : nous nous levons chaque matin, quelqu’un nous a préparé de la nourriture et de la boisson et nous a aussi donné la possibilité de les consommer, ainsi qu’un système digestif qui traite cette nourriture. Comment profiter de tout ceci sans dire merci ?

Nous aurions pu nous lever les yeux fermés ou aveugles, mais non : « Béni sois-Tu…qui rend la vue aux aveugles. » ; nous aurions pu nous lever paralysés : « Béni sois-Tu…qui délivre les prisonniers » ; Combien d’individus ne peuvent se lever du lit ? « Béni…qui relève ceux qui courbent l’échine. »

Il y a des réserves d’eau sous terre et D.ieu a placé de la terre sous nos pieds : « Béni sois-Tu…qui étend la terre sur l’eau. » D.ieu a aussi « pourvu à tous mes besoins » ; Il « affermit les pas de l’homme » et se préoccupe que nous ne tombions pas dans des puits ; Il « ceint le Juif de puissance » ; « pare le Juif de splendeur » et « accorde des forces au fatigué » ; nous sommes allés nous coucher, fatigués et nous nous levons en pleine forme.

Le Créateur de l’univers n’a pas besoin de nos remerciements, mais Il nous a donné dans Sa compassion le mérite d’être constamment reliés à Lui.

Un Juif s’est un jour plaint à moi de n’avoir pas réussi à me joindre pendant longtemps. Il avait vraiment eu du mal à me trouver. Je lui répondis : « Je vais te donner un autre numéro. Ce numéro est libre 24 heures sur 24. Tu pourras demander tout ce que tu désires et on te répondra. »

« Donnez-moi le numéro ! » s’enthousiasma le Juif.

« Ce numéro se trouve dans le livre des Téhilim, à Achré, à la lettre Kouf : « D.ieu est proche de tous ceux qui L’appellent. » Ne composent le numéro que ceux qui « L’appellent vraiment »…

Un groupe de jeunes Américains avait rendu visite au Steipler pour lui demander une Brakha. Le Steipler leur répondit : « Suis-je une usine à Brakhot ? Respectez-vous le Chabbath convenablement ? Croyez-vous en D.ieu ? Si vous n’êtes pas en règle, pourquoi venez-vous me demander des bénédictions ?! »

Le Steipler leur donna néanmoins un conseil, tout comme un père le ferait pour son fils : « Ecoutez, je ne peux donner aucune Brakha à un homme qui ne respecte pas les Mitsvot comme il faut. Rien ne pourra l’aider. Mais malgré tout, j’ai un conseil : même un tel homme, lorsqu’il adresse une prière à D.ieu, Hachem veille sur lui. Priez ! Priez de tout cœur au Créateur du monde, et vous recevrez tout ce que vous demandez ! La Brakha se trouve entre vos mains ! »

Il existe de nombreux cas de Juifs totalement non pratiquants, qui, lorsqu’ils se sont adressés à D.ieu de tout cœur, Il leur a répondu.

(Extrait d’Arié Chaag.)