Durant l’un des attentats qu’il y eut à ‘Hevron, un soldat du nom de ‘Hananel fut blessé par un terroriste islamiste qui lui tendit une embuscade et lui tira à bout portant avant de s’enfuir.

Cela se passa très tôt le matin, de sorte que personne ne soit encore dans la rue, d’autant plus que l’attentat se produisit dans un coin retiré où les juifs ne passaient pas, et où même les soldats évitaient de passer. Le soldat était grièvement blessé, couché sur le sol, perdant son sang, et naturellement, ne pouvait pas être sauvé.

Miraculeusement, le bruit des tirs arriva aux oreilles d’un soldat se trouvant non loin de là, et celui-ci se dépêcha de vérifier ce qu’il s’était passé. En voyant le blessé, il lui prodigua les premiers soins, soigna ses blessures, et se dépêcha de prévenir des secours.

Son dévouement pour le blessé n’avait pas de limite, et il décida de se joindre à lui dans l’ambulance et de l’accompagner jusqu’à l’hôpital. En arrivant à l’hôpital, le sauveur ne voulut pas laisser seul le soldat jusqu’à ce que ses parents arrivent, et resta tout ce temps à ses côtés.

Dès le premier instant où les médecins examinèrent le soldat, ils déclarèrent que sans les premiers soins qu’on lui conféra, il ne serait déjà plus en vie. Lorsque les parents arrivèrent sur place, le sauveur anonyme se dépêcha de quitter les lieux. Les parents, qui essayèrent de savoir qui avait sauvé leur fils, ne réussirent pas à trouver son identité. Même après la sortie du fils de l’hôpital, entier et en bonne santé, les parents continuèrent à essayer de chercher qui était le sauveur anonyme, mais en vain.

Les parents du soldat blessé étaient des habitants de longue date de la ville de Kiryat Malakhi et avaient en leur possession une épicerie. En rentrant chez eux, ils affichèrent une grande pancarte devant l’épicerie où ils racontèrent le miracle arrivé à leur fils, en louant et remerciant Hachem le Créateur du monde pour la bonté qu’Il leur avait faite. Parallèlement, ils mentionnèrent le soldat anonyme qui avait sauvé leur fils en demandant à toute personne ayant des renseignements sur cet évènement et pouvant les aider à retrouver le soldat, de le faire.

La pancarte resta affichée sur le magasin un long moment.

Un an et demi plus tard, une femme habitant Béer Chéva entra dans le magasin pour y acheter quelque chose. En sortant, elle aperçut la pancarte et entra de nouveau dans le magasin toute émue. Avant même de sortir un mot de sa bouche, elle tomba dans les bras de la propriétaire du magasin en fondant en larmes : « C’est mon fils ! C’est mon fils ! », criait-elle. « Mon fils a sauvé votre fils ! »

Elle raconta alors aux parents sous le choc, qu’il y a environ un an et demi, son fils était rentré chez lui en racontant qu’il avait sauvé un soldat blessé et avait été avec lui à l’hôpital. Les détails de l’histoire décrits sur la pancarte correspondaient précisément à l’histoire de son fils.

La femme téléphona à son fils et lui demanda de venir à Kiriat Malakhi. Et effectivement, en peu de temps, il s’avéra qu’il était le sauveur anonyme.

L’émouvante rencontre entre les deux familles devint le sujet du jour à Kiryat Malakhi.

Lorsque le moment de se séparer arriva, la mère du soldat sauveur demanda à la mère du soldat blessé de venir avec elle dans une pièce à part.

« Ce n’est pas la première fois que nous nous rencontrons. Apparemment, tu ne te souviens pas de moi, mais nous nous sommes déjà rencontrées, ici-même, dans ce magasin, il y a 22 ans. »

La femme de Kiryat Malakhi ne voyait pas où voulait en venir la femme de Béer Chéva.

Cette dernière poursuivit et raconta : « Il y a 22 ans, je suis passée par là, et je suis rentrée dans votre magasin pour acheter un produit. A ce moment-là, j’étais enceinte, et une conversation agréable s’ensuivit entre nous, au cours de laquelle je vous ai raconté les difficultés que je rencontrais durant cette grossesse et mon intention d’avorter. En entendant cela, toi et ton mari avaient réuni tout votre pouvoir de persuasion pour m’empêcher de faire cela. Vous avez parlé de l’incroyable bonheur que procurent les enfants, vous m’avez dit que dans toute bonne chose il y a des difficultés, et qu’au contraire, plus les difficultés sont grandes, plus l’intensité du bonheur sera grand. Vous avez parlé et parlé jusqu’à ce que je sois convaincue et que je décide de mettre au monde ce bébé malgré les énormes problèmes que je rencontrais. Le soldat qui a sauvé votre fils dans cet attentat de ‘Hevron est ce bébé qui est né il y a 22 ans, qui n’est venu au monde que par votre mérite. Hakadoch Baroukh Hou vous l’a rendu... »

L’incroyable force de la Providence Divine (Hachga'ha pratit) !