Matin, midi et soir se succèdent inlassablement et tu veilles à tenir bon. Tu manœuvres admirablement entre toutes tes tâches : tu t’occupes affectueusement de tes jeunes enfants, tu prêtes une oreille attentive aux plus âgés, tu sors travailler, fais la lessive, la cuisine, les courses, assure l’entretien courant du modeste établissement que tu diriges haut la main, tu essaies de donner le maximum et le meilleur de toi-même. La femme a été bénie, par nature, d’une âme plus forte que l’homme. De fait, elle a la capacité d’affronter les défis que la vie lui tend.

Nombreux sont les dentistes qui témoignent d’une plus grande facilité à soigner les filles, qui restent assises plus tranquillement que les garçons. Il semble donc que depuis l’enfance déjà, cette capacité d’endurance se distingue chez la gent féminine, qui leur permettra, le moment venu, de remplir leur rôle lors de l’accouchement et pour élever les enfants.

Par exemple, le Talmud (Traité Yévamot 65b) fixe que la femme juive n’est pas astreinte à la Mitsva de procréation. Du fait de cette dispense et selon la règle que : « les voies de la Torah sont agréables », elle n’était donc pas censée se mettre en danger par la grossesse et l’accouchement. Cependant, dans un souci de pérenniser les générations à venir, la mère juive accepte de plein gré la souffrance et le risque (Méchekh ’Hokhma 58, 7-8).

Ces forces spirituelles ont aidé le peuple d’Israël depuis des générations. De nombreuses femmes ont réussi à rester attachées à leur pudeur et à leur stricte pratique des lois de pureté familiale, fût-ce au péril de leur vie. Elles étaient prêtes à d’accomplir les Mitsvot dans la clandestinité. Et ces mêmes forces nous aident également aujourd’hui, dans nos foyers, à affronter toutes les situations de la vie.

Dans notre génération également, l’étude de la Torah ou l’éducation des enfants dans le chemin de la pureté requiert plus d’une fois de nous-mêmes du dévouement. Nous aussi avons besoin de déployer de puissants efforts pour être une aide pour notre conjoint et pour agir en faveur des autres. Aujourd’hui, nombreuses sont les femmes qui prennent également en charge la subsistance du foyer, ce qui leur laisse peu de temps pour assumer le reste de leurs tâches : le nettoyage, la lessive et la cuisine et les instants d’amour qu’une mère prodigue à ses enfants, que ce soit le temps d’une histoire ou d’un jeu partagé.

Non seulement cela, mais éduquer et veiller sur notre progéniture n’est pas chose facile dans notre génération où l’insolence règne. Les enfants s’imprègnent facilement de l’influence de la rue, qui abonde en tentations de toutes sortes. Comme résultat immédiat, constat est fait d’une diminution dans l’obéissance et dans l’effacement devant l’autorité parentale. Par conséquent, lorsque tu te trouves emportée dans un tourbillon d’actions stressantes qui ne s’arrêtent pas et que tu diriges ton foyer avec grâce et veilles de toutes tes forces à te montrer toujours paisible et avenante avec tous, sache que chaque mot du chant « Echet ’Haïl » te concerne directement.