Une histoire bouleversante a touché la communauté orthodoxe de Williamsburg. Un Juif connu de la communauté, décédé il y a un an, s’est dévoilé plusieurs fois en rêve à un autre Juif avec lequel il était associé dans le passé.

Il s’avère que trente-cinq ans plus tôt, une grande controverse avait éclaté entre eux, qui avait conduit à une crise et mis un terme à leurs relations. Le Juif qui a fait ce rêve était profondément blessé par cet associé, qui, d’après lui, lui devait aussi de l’argent. De plus, il l’avait empêché de réussir sur le plan professionnel, car à chaque poste où il se présentait, son ancien associé avait tenté de lui mettre des bâtons dans les roues et empêcher sa réussite, en racontant qu’il était un incapable à qui on ne pouvait faire confiance.

Au cours de l’année écoulée, cet ancien associé s’est révélé plusieurs fois à lui en rêve en lui demandant de lui pardonner, mais notre homme avait refusé de lui accorder son pardon, compte tenu de la gravité du tort causé dans plusieurs domaines.

La veille de Pourim, le fils de l’ancien associé se présenta chez l’homme pour lui offrir un Michloa’h Manot. Il s’expliqua : « Mon père m’est apparu en rêve et m’a demandé de venir chez vous pour vous apaiser et vous demander de lui pardonner. Il m’a dit qu’il souffre dans le Monde de Vérité. » L’homme l’écouta, mais la souffrance engendrée par ces torts était très intense, et il avait du mal à accorder son pardon. Mais le fils ne renonça pas et commença à exercer sur lui d’intenses pressions de la part de Rabbanim et d’Admourim, en particulier celui de Vijnitz qui téléphona à l’ancien associé et lui déclara : « Un Juif est tenu de pardonner, même si on l’a blessé ». L’Admour de Dzimigrad l’appela également et lui demanda de venir chez lui. L’homme s’y présenta, mais il souffrait encore et avait du mal à accorder son pardon. Mais au terme d’une longue conversation et après avoir fortement insisté, il accepta enfin d’accorder son pardon de tout cœur.

Quelques jours plus tard, la veille de Chabbath, la veuve du défunt envoya une lettre à l’associé, où elle le remercia d’avoir accordé son pardon, et y joignit également une belle somme d’argent.

L’histoire a ensuite été diffusée et a bouleversé les Juifs de la région, car les deux hommes étaient très célèbres et la dispute qui les avait opposés était également connue du public qui a saisi le message de cette histoire.