Lorsque le jeune fils de Métal Galam commença à se plaindre de douleurs aux jambes, et annonça qu’il ne pouvait plus marcher, son monde s’écroula. « Lorsqu’il me demanda de le porter jusqu’aux toilettes, au départ, je pensais qu’il riait ou faisait le paresseux », se rappelle Galam, une préposée au Mikvé âgée de 35 ans et résidente de Kfar Yona.

Son fils Ariel avait à l’époque deux ans et dix mois. « Mon mari le prit dans les bras, et, en revenant dans la chambre, il me dit : "Tu sais quoi ? Il y a un problème. Le petit n’arrive pas à tenir sur ses jambes." Je ne soupçonnais encore rien. Je lui répondis : "Ne t’inquiète pas, c’est peut-être la fatigue. Tout va bien."

Le lendemain matin, je réveillai mon fils et lui demandai de venir au salon. C’était les vacances de ‘Hanouka, et je voulais aller avec lui à Nétanya. »

Mais l’enfant se contenta de crier depuis sa chambre. "Maman, tu ne comprends pas ? Je ne peux pas marcher. Mes jambes sont tombées." En ces instants, une flèche transperça le cœur de Métal. « Je laissai tout et accourus vers la chambre. Mon fils était allongé dans son lit, et, a priori, tout avait l’air normal. Je lui soulevai les jambes, vérifiai ses réflexes et le pinçai même - rien, l’enfant avait perdu toute sensation. »

A quoi as-tu pensé à ce moment-là ?

« Mon esprit était vide. Ces moments-là ne sont remplis que de peur et d’inquiétude pour l’avenir. On ne pense à rien, on veut savoir ce que notre enfant a et comment on peut l’aider. »

Métal se pressa de conduire son enfant au centre médical de Kfar Yona - où on l’envoya d’urgence à l’hôpital Schneider à Péta’h Tikva. « Après une série d’examens, le médecin me fait entrer dans une pièce et commence à me poser des tas de questions sur l’état de santé de l’enfant et me demande s’il souffre de diverses maladies. Je lui réponds : "Docteur, mon fils va très bien. C’est un enfant en bonne santé, il a peut-être une bactérie ou du liquide dans le bassin ?", m’aventurai-je. Mais il me lança un regard pénétrant et sérieux, et me posa la question la plus farfelue que l’on m’ait jamais posée : "Madame, vous êtes sûre que votre fils a déjà marché ?". J’étais choquée. »

Ce jour-là, Métal ne rentre pas chez elle. « Après une longue série d’examens épuisants, ils décidèrent de l’hospitaliser. Après qu’Ariel se fut endormi, je m’assis à côté de son lit et pleurai de manière indescriptible. Je sanglotai vers Hachem, et, bien que cela parût étrange, je sus précisément pourquoi tout ceci m’arrivait. »

Je débranchais la plaque de Chabbath et la mettais en-dehors de la maison

Revenons un peu en arrière. Peu de temps avant ces événements, le mari de Métal décide de se renforcer spirituellement et d’assister à des cours de Torah à la synagogue la plus proche de chez eux. Lorsqu’ils se marièrent, âgés d’une vingtaine d’années, ils vécurent une vie éloignée de la Torah et des Mitsvot, bien que tous deux fussent issus de familles traditionalistes. Mais tout ceci changea lorsque le beau-père de Métal, un entrepreneur en bâtiment, fit une chute de haut, et fut grièvement blessé.

« En tant que fils aîné, mon mari comprit de suite que nous devrions déménager et habiter à proximité de ses parents, pour les aider. En deux jours, nous avons emballé nos affaires dans des sacs poubelle, et sommes revenus habiter à Kfar Yona. »

Entre les difficultés à la maison et à l’extérieur, le mari de Métal commença soudain à s’intéresser au judaïsme et à assister aux cours de Torah dispensés dans la synagogue voisine. « J’aurais dû me réjouir qu’il s’était trouvé lui-même par ces cours de Torah et qu’il avait reçu des outils pour l’aider à surmonter ces difficultés, mais au lieu de cela, je me mis en colère et me querellai avec lui tout le temps à ce sujet. Je ne voulais pas du tout observer le Chabbath et mener une vie religieuse comme il le souhaitait. »

Qu’as-tu fait alors ?

« Il ne m’est pas agréable de rappeler ces souvenirs, mais lorsqu’il allait à la synagogue le vendredi soir, je lui débranchais la plaque de Chabbath et la lui mettais à l’extérieur de la maison, avec la casserole qu’il avait cuisinée, ou bien je rallumais l’ampoule du frigidaire qu’il s’était donné la peine d’éteindre, ou j’allumais la télévision à plein tube. J’étais en colère qu’il ne se promène plus en voiture avec moi le Chabbath. »

Cette situation dura un an et demi, jusqu’à ce que le Rav de son mari le guide ainsi : « Pour l’harmonie du foyer, arrondis les angles. Ne va pas tous les soirs à un cours de Torah, mais uniquement le Chabbath. Honore ta femme, ne lui impose rien. Je ne veux pas que tu lui dises "fais comme ci" ou "ne fais pas comme ça". Laisse-la mener sa vie comme elle l’entend, comme elle en a l’habitude, et, avec le temps, tu pourras lui demander de venir avec toi à la synagogue. »

Je sus que ces événements étaient dus au mépris que j’avais affiché pour le respect du Chabbath de mon mari

« Bien que j’eusse un fort Yétser Hara’ pour ce qui avait trait à la religion et à l’accomplissement des Mitsvot, cette nuit-là, à l’hôpital, au chevet de mon enfant - je sus que tout ce qui m’arrivait était dû au mépris que j’avais affiché pour le Chabbath de mon mari, c’était clair comme l’eau de roche pour moi, bien qu’à l’époque je ne fusse pas religieuse. »

Cette nuit-là, il y a neuf ans, Métal comprit le message envoyé par le Ciel et s’engagea à observer le Chabbath conformément à la Halakha, sans y mettre de conditions. « Je m’adressai à Hachem en pleurs du plus profond de mon cœur, et je promis qu’à compter de ce jour, je m’alignerai sur mon mari, me plierai à sa volonté, et, bien entendu, je m’excusai aussi pour toutes les fois où j’avais méprisé la sainteté du Chabbath. »

Bien que les deux mois suivants à l’hôpital fussent difficiles, peu à peu, le miracle commença à se produire, après toute cette période de prières et de pleurs adressés à Hachem, Ariel commença à bouger les jambes, et la sensation revint dans ses jambes. Quelques semaines plus tard, il commença à ramper, et, après quatre mois d’épreuves à l’hôpital, le médecin la convoqua à nouveau dans son bureau, cette fois-ci pour lui remettre en souriant sa lettre de sortie. "J’ai du mal à croire que nous y soyons arrivés, lui dit-il. Sache que ton fils est un miracle médical, et de même que nous n’avons pas su expliquer comment il était subitement tombé malade, nous ignorons ce qui l’a guéri."

Prodige des voies Divines ! Aujourd’hui, Métal et son mari mènent une vie religieuse, et n’oublient pas un instant d’adresser leurs remerciements pour leur grand miracle, qui fêtera bientôt ses 12 ans.