Lorsqu’elle fait du shopping, Avital n’a pas beaucoup de "chance". Presque tout le temps, il s’avère que les habits achetés ne sont pas aussi confortables qu’elle le pensait et tous les achats lui causent de vilaines surprises. La semaine dernière encore, elle est revenue après avoir acheté une paire de chaussures, mais elle s’est vite aperçue qu’elle avait mal calculé la largeur de la semelle… Vraiment, cela n’arrête pas !

Avital prend conseil auprès de son mari. Ce dernier lui recommande de devancer chaque achat par une prière. « La prière a une force dans tous les domaines et elle t’apportera sûrement l’aide providentielle que tu as besoin. La prochaine fois que tu fais des courses, n’oublie pas la prière. »Quelques temps plus tard, Avital doit acheter un nouvel ensemble. Cette fois, elle ne part pas comme d’habitude, mais elle s’assoit auparavant sur le canapé pour réciter quelques Psaumes. Elle associe une prière du fond du cœur de recevoir la siyata dichmaya (l’aide providentielle) et quitte sa maison.

Ella arrive au magasin et commence sa recherche. Cinq minutes lui permettent de repérer un tailleur juste à sa taille. Cet habit plaît à Avital et sa joie grandit en voyant le bas prix affiché. Vraiment, quel bon conseil m’a donné mon mari, pense Avital, j’aurais dû lui demander plus tôt !

Les manches sont certes un peu courtes, mais Avital n’est pas toujours pointilleuse sur la tsniout. Lorsqu’elle voit un tel manque, elle s’imagine toujours pouvoir tirer un peu sur les manches lorsqu’il y aura du monde. Malheureusement, elle a du mal a lutter contre ce mauvais penchant…

Mais voilà que Avital se "réveille". Non, j’ai demandé à D’ de me donner un habit qui me plaira, alors je vais aussi choisir un habit qui Lui plaira, se dit-elle. Une voix intérieure essaye de convaincre Avital d’acheter l’habit « Allez, tu n’as pas l’habitude d’être si pointilleuse, regarde ce vêtement magnifique qui te va comme un gant. Tu as tellement d’habits avec de telles manches. Tu pourras les étirer au besoin et tu pourras aussi enfiler un autre habit par-dessus. Regarde le prix, c’est sûr : Hachem a entendu ta prière… »

Mais Avital tient bon. Elle sait que ces arguments sont ceux du mauvais penchant. Chaque détail de tsniout ajoute grandement à la noblesse d’une princesse d’Israël. Elle sait aussi que la véritable tsniout lui offre d’autres vêtements et que l’argent ne doit pas être un calcul : il n’existe que pour être utilisé afin d’accomplir notre mission. De plus, Hachem décide chaque année le montant des dépenses et des gains de chaque personne. Lorsque nous dépensons pour la tsédaka, la thora et les mitsvot, nous recevons plus que ce qui a été prévu (ou alors nous avons moins de pertes). Bref, Avital est convaincue de son devoir et de l’ampleur du mérite qu’elle aura si elle tient tête au mauvais penchant.

A peine a-t-elle remis l’habit à sa place que la vendeuse s’approche d’elle et lui propose son aide « Essayez ce vêtement, il a l’air de vous aller. » Le prix est plus bas que celui de l’habit précédent, et Avital est heureuse car ce tailleur concorde avec la belle mitsva de la tsniout.

« Merci Hachem de m’avoir aidé à dénicher cette affaire et merci surtout de m’avoir aidée à vaincre mon mauvais penchant » Avital rentre chez elle avec la joie et la noblesse d’une fille d’Hachem…