Le fait de se confronter aux douleurs de l’enfantement nous permet d’apporter une quantité d’exemples de confrontation à la vie de tous les jours. Le rôle de la mère dans chaque étape de la vie quotidienne ressemble au rôle qu’elle joue également dans les différentes étapes de l’accouchement.

La vie nous réserve plusieurs niveaux de difficulté.

La première étape consiste à affronter les petites difficultés liées aux enfants : se lever la nuit, soigner les otites, les angines et toutes les préoccupations journalières liées à l’éducation des enfants en bas âge.

À titre d’exemple, on raconte qu’une fois, un homme alla rendre visite à l’un des grandsd'Israël, l’un des Justes de la génération. Il lui parla et lui dit qu’il éprouvait des difficultés dans l’éducation de ses enfants. Il raconta alors au Rav que ses enfants étaient souvent malades et qu’il fallait les soigner et que leurs nuits n’en étaient plus vraiment. Le Rav lui répondit : «  Ces difficultés dont tu me parles à présent ne sont pas des «  difficultés dans l’éducation des enfants  » à proprement parler. Cela fait juste partie de ton rôle de parent et d’éducateur, et j’espère vraiment que tu ne sauras pas ce que c’est que d’éprouver de la tristesse et des difficultés à élever ses enfants !  »

Le deuxième niveau survient lorsque, que D.ieu nous en préserve, la famille subit une tragédie sous la forme d’une grave maladie ou d’une autre difficulté toute aussi sérieuse. Dans ce genre de situation, il faut absolument se préserver du désespoir qui peut survenir en se demandant ce que réserve l’avenir. Il est indispensable de n’observer que le moment présent en ayant la ferme intention de réussir à passer cette journée de plus… Réagir de la sorte aide à se confronter au quotidien jusqu’à la venue de la délivrance qui surgira bien vite.

Les difficultés du troisième niveau entraînent l’homme à se sentir totalement brisé et le mènent à une situation qu’il définit comme insupportable. Ceci est le signe d’une délivrance proche et qui ne tardera plus à venir.
 

Un jour, un ‘Hassid apprit que l’un de ses proches était décédé. Dans sa grande et profonde tristesse, il s’évanouit. Les personnes qui se trouvaient autour de lui essayèrent de le réveiller, mais à chaque fois qu’il ouvrait les yeux et se rappelait le malheur qui avait frappé sa famille, il s’évanouissait de nouveau. Ils allèrent raconter au Rav de ce ‘Hassid que son élève se trouvait en danger, et celui-ci se dépêcha de se rendre auprès de lui. Dès que l’homme entrouvrit les yeux,  le Rav lui dit d’une voix forte : «  Tout est faux ! C’est une erreur !  » Lorsque l’homme entendit ces mots sortir de la bouche de son maître, il reprit petit à petit connaissance. Une heure n’était pas encore passée que le bruit courut qu’en effet, tout était faux et qu’il ne s’était jamais rien passé.

En très peu de temps, l’histoire avait fait le tour des ‘Hassidim et ils furent tous impressionnés par l’inspiration divine de leur vénéré Rav. Ce dernier s’empressa de mettre fin à ces rumeurs et annonça : «  Il n’y a ici, ni de près ni de loin, la moindre inspiration divine. Seulement, notre sainte Torah nous dit : «  Béni soit Celui qui a dit et par quoi le monde fut créé. Béni soit-Il. Béni soit Celui qui décrète et qui accomplit Sa parole.  » Que signifie «  Celui qui décrète et qui accomplit  » ? Lorsqu’Hachem décrète quelque chose sur une personne, Il lui donne les forces pour affronter cette épreuve. Mais lorsque j’ai vu que ce ‘Hassid n’arrivait pas à tenir le coup et qu’il en perdait presque la vie après avoir entendu cette nouvelle, j’ai compris qu’il était impossible qu’il se soit réellement produit quelque chose, car il n’avait pas les forces nécessaires pour affronter cela. Finalement, il s’avéra que tout était faux comme je l’avais dit au ‘Hassid !  »

Hakadoch Baroukh Hou n’envoie pas d’épreuves à l’homme s’il n’a pas les capacités de s’y confronter. C’est pour cette raison que lorsque tu ressens que tu n’as plus aucune force pour supporter les contractions, tu dois savoir que tu as forcément cette force enfouie en toi.

Si tu as été choisie par Hakadoch Baroukh Hou pour être mère, c’est que tu as reçu toutes les forces pour cela. Tu as en toi la capacité et la vigueur de te confronter avec une véritable bravoure à toutes les difficultés et les douleurs qui se présentent à toi. Puise tes forces du plus profond de ton être et très rapidement, tu mériteras de voir la délivrance d’Hachem !