La psychologie moderne, qui s’imprègne de sources étrangères, considère l’homme comme le produit de son passé :

-      Tu cries, car ta mère avait l’habitude de réagir ainsi…

-      Tu es triste, car tu n’as pas eu la chance d’avoir un père chaleureux.

Si on le formulait autrement, cela donnerait : « Dis-moi qui sont tes parents, je te dirai qui tu es… Dis-moi où tu es né, je te dirai quelles sont tes tendances naturelles… »

Par voie de conséquence, l’homme n’éprouvera jamais des sentiments de culpabilité ou des regrets, car il n’avait pas la possibilité d’agir d’une autre manière.

Les coupables sont : les parents irresponsables, les professeurs trop autoritaires, les amis farceurs, l’employé de banque trop nerveux ou le chauffeur d’autobus trop rapide… La liste est loin d’être exhaustive ! Chacun peut ajouter ce qui lui convient !

Lorsque le tigre dévora une chèvre, il eut des problèmes de conscience durant des jours entiers. Les pleurs de ses enfants résonnaient dans sa tête et il ne parvenait pas à s’endormir. Même quand il arrivait finalement à s’assoupir, des cauchemars le hantaient.

Il rassembla d’urgence ses amies les plus proches et déversa son cœur.

Elles le regardèrent fort surpris : « Tu es sérieux ! Que pouvais-tu faire ? Es-tu responsable d’avoir eu faim ? C’est plutôt la chèvre qui est coupable. Elle n’a même pas tenu compte que tu étais affamé et elle est passée devant toi ! »

Nous, qui dirigeons nos vies selon la Torah, savons que l’homme a été créé à l’image de D.ieu.

Il a une âme élevée qui lui offre la force de choisir, de changer, de décider et de surmonter ses instincts.

L’animal peut choisir entre la paille ou le chaume, mais il ne peut pas décider de ne pas manger !

L’homme, créature de D.ieu, doté d’un souffle de vie, a cette capacité !

Tu peux ne pas manger.

Tu peux ne pas crier.

Tu as tout dans tes mains pour ôter l’amertume de ton cœur.

Le fait de savoir que tu en es capable te procurera la force de changer !

Je suis l’aînée d’une famille qui a vécu dans un foyer laissé à l’abandon. Ma mère était malade, physiquement et psychiquement, mon père était un homme rigoureux qui subvenait très difficilement à nos besoins.

Mon enfance et mon adolescence ne furent pas heureuses. Je m’étais habituée à ne demander que le minimum, j’ai fini par ne plus m’émouvoir des cris de mon père et par être indifférente aux douleurs de ma mère.

Lorsque j’ai fondé mon foyer, j’avais toutes les chances de reproduire l’exemple que j’avais reçu de mes parents. Mon mari avait eu la même expérience dans son enfance. Mais nous étions tous deux déterminés à ne pas agir ainsi !

Avec l’aide de D.ieu, nous avons rencontré des gens merveilleux qui nous ont constamment soutenus.

Ce ne fut pas du tout facile, mais nous sommes parvenus, grâce au Ciel, à    construire un foyer admirable, joliment décoré, chaleureux et aimant. Hachem nous a   offert des enfants merveilleux, vifs d’esprit, qui nous comblent de satisfaction !

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La maison de mes parents manquait de chaleur. Leur situation financière était des plus florissantes, mais tous deux, happés par leurs affaires, ne trouvaient pas le temps de profiter de leur famille. J’avais tout sur un plateau d’argent et pourtant je n’avais rien…

Dès petite, j’avais décidé que mon foyer ne ressemblerait pas au leur ! J’ai lutté de toutes mes forces pour ne pas reproduire ce que j’avais vécu. Je pense y être parvenue, avec l’aide de D.ieu.

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Notre maison avait l’air normal de l’extérieur. Peut-être même qu’elle servait d’exemple, qu’elle était considérée comme un foyer paisible Pourtant, j’étais le témoin de nombreuses controverses entre mes parents.

Durant de nombreuses années, l’ambiance de mon propre foyer fut houleuse. Comme chez mes parents, les disputes n’en finissaient plus, jusqu’au jour où j’ai décidé de changer.

Je serrais plus d’une fois les dents pour ne pas répondre, même si c’était complètement contraire à mes convictions. Au début, mon mari a été surpris. Mais je ne perdais pas de vue le but que je m’étais fixée.

Aujourd’hui, grâce à D.ieu, ma maison baigne dans la sérénité et mon mari est devenu un partenaire hors du commun.

Le Gaon de Vilna (Proverbes 4,13) nous enseigne que :

« L’homme vit pour travailler sur ses Midot, ses traits de caractère. C’est la raison pour laquelle il doit toujours se renforcer et s’il ne s’y attèle pas, à quoi la vie lui sert-il ? »

Le Rav met en exergue l’importance de changer et de se renforcer constamment, car ce sont les buts de notre vie et la raison de notre existence ici-bas.

Le renouveau procure de la joie !

Tu n’as pas besoin de le chercher à l’extérieur, il est en toi !

Tu dois effectuer un travail personnel, en t’efforçant chaque jour de changer une mauvaise tendance, d’améliorer un trait de caractère. Grâce à ces efforts, tu construiras ta personnalité et tu verras ta maison se transformer ! Ce sont là les véritables acquis de ta vie !