Ces dernières semaines, j’ai abordé les crises auxquelles notre peuple est confronté. De nombreux lecteurs m’ont posé une question qui devrait tous nous mettre au défi : « Que devons-nous faire ? ».

Avant de proposer des réponses spécifiques, j’aimerais que tous nos lecteurs comprennent l’urgence du moment afin que ceux qui sont dans l’ambivalence comprennent, réagissent et assurent la bénédiction pour tout notre peuple.

Les crises que nous traversons aujourd’hui peuvent être perçues sur le plan national et personnel. Un homme, une nation sur la scène mondiale, déclare ouvertement son intention d’orchestrer une nouvelle Shoah, que D.ieu préserve, puisse D.ieu avoir pitié de nous… Ahmadinejad et ses cohortes ont amplement démontré qu’ils ont les moyens de mettre ce plan satanique à exécution. Et si vous voulez me persuader que c’est juste « un fou » et que les gens qui l’entourent le sont tout autant, je suis d’accord avec vous, mais les fous doivent être pris au sérieux, car ils sont assez déments pour mettre en œuvre leurs plans pervers. Je le sais bien, je l’ai vécu de première main dans les camps de concentration d’Hitler.

En tant que Juifs, nous devons être profondément conscients qu’il n’y a pas d’évènements dus au hasard dans nos vies. Tout ce qui nous arrive sont des coups de semonce d’Hachem. C’est un concept difficile à accepter pour notre génération. Notre culture a tendance à voir d’un mauvais œil ceux qui soumettent de tels avis qu’ils considèrent comme simplistes, ou même déséquilibrés. De plus, notre société a tendance à neutraliser toute culpabilité personnelle et à éliminer tout sens de la responsabilité de nos consciences. Nous ne sommes jamais responsables : il y a toujours des circonstances atténuantes pour expliquer les événements qui s’abattent sur nous, qu’elles soient d’ordre social, familial, ou environnemental ou dues à une pure malchance, mais une chose est certaine : ce n’est jamais, mais alors jamais de notre faute ! Nous nous convainquons que « les choses se déroulent sans raison ». Malheureusement, cette logique s’est infiltrée également dans nos communautés de Torah. Nous avons également été touchés, et un trop grand nombre d’entre nous ont fait la sourde oreille face à l’appel d’Hachem. Un trop grand nombre d’entre nous refuse de voir et de comprendre.

Il est incroyable de constater que malgré toutes nos avancées, toutes nos découvertes, malgré le passage des siècles, l’éducation et les lumières, nous n’avons rien appris. Depuis les origines et jusqu’à aujourd’hui, rien n’a changé. Comme dans les jours d’antan, à la génération de Noa’h, lorsque l’homme refusa d’écouter l’appel de D.ieu, de même aujourd’hui, nous faisons la sourde oreille devant les innombrables messages qu’Il nous envoie.

C’est en vain qu’Hachem nous envoie Ses signaux d’alarme… nous ne réagissons pas, nous sommes spirituellement dans le coma. Nous nous convainquons que les « choses se produisent sans raison particulière »… et même ceux parmi nous qui écoutent, manquent souvent de traduire leur conscience en action. Ce n’est pas en vain que la Torah nous enseigne : « Véyadata Hayom, et vous saurez aujourd’hui, et vous devez l’intégrer dans votre cœur ».

Il y a un petit écart, d’une quinzaine de centimètres seulement, entre la tête et le cœur, mais boucher ce trou est une tâche herculéenne. Accorder le cœur avec l’esprit reste un défi formidable pour chaque génération. Permettez-moi de vous donner un exemple : très souvent, nous comprenons d’un point de vue intellectuel que nous ne devons pas nous emporter ; nous ne devons pas fumer, etc. Mais puisque nos cœurs ne saisissent pas cette notion, nous continuons à nous complaire dans notre colère et continuons à fumer. Or, la Torah nous enjoint d’intégrer dans notre cœur ce que notre esprit comprend.

L’urgence du moment - tirer la sonnette d’alarme

Maïmonide nous a enseigné que lorsque nous éprouvons des souffrances, nous devons nous écrier et éveiller notre peuple par le son du Chofar. Tout le monde doit être alerté pour examiner ses actes et s’engager à respecter davantage la Torah et les Mitsvot. Maïmonide nous avertit que si nous considérons les tragédies qui s’abattent sur nous simplement en estimant qu’ « ainsi va le monde », que ce sont « des événements naturels », nous nous rendons coupables d’Akhzariout, de cruauté.

A première vue, il est difficile de comprendre pourquoi Maïmonide choisit le terme de « cruauté » pour décrire ceux qui considèrent les épreuves comme des « événements naturels ». Ces gens sont peut-être irréfléchis, apathiques, idiots, aveugles ou obtus, mais pourquoi les accuser de cruauté ?

La réponse est simple. Si nous considérons notre douleur et nos souffrances comme « pure coïncidence », nous ne ressentirons aucune motivation pour examiner notre vie, abandonner nos anciennes habitudes, et changer. Alors oui, une telle attitude est cruelle, car elle attire des malheurs supplémentaires sur nous et les autres. Donc, première étape : non seulement nous réveiller, mais aussi alerter nos frères Juifs de l’urgence du moment et des dangers qui se profilent à l’horizon. Et oui, ce serait le sommet de la cruauté que de rejeter les événements du monde d’aujourd’hui en les rattachant au hasard. De grandes sommités des générations passées, tels que le ‘Hafets ‘Haïm et Rabbi El’hanan Wasserman, nous ont averti que nous entrions dans les étapes finales de l’histoire, une période appelée « Ikvéta Déméchi’ha », lorsque les pas du Messie se font entendre. Cette période sera accompagnée de terribles tribulations, mais nous avons le pouvoir de les surmonter.

La Torah nous parle de quatre exils par lesquels notre peuple doit passer : l’Egypte, la Babylone, les empires de Perse-Mède, la Grèce et Rome (l’exil dans lequel nous nous trouvons actuellement, car ce sont les Romains qui nous ont exilés lorsqu’ils ont détruit le Second Temple).

Dans les Pirké Dérabbi Eliezer, une œuvre midrachique ancienne, il est écrit qu’avant la venue du Messie, nous devrons faire face à une cinquième source de tribulations qui proviendra d’Ichmaël, les Arabes qui infligeront de terribles souffrances dans le monde et sur notre peuple.

Cet enseignement est réaffirmé par le Rav ‘Haïm Vital, l’illustre disciple du Ari zal, qui écrit qu’avant l’étape finale de l’histoire, Ichmaël torturera notre peuple avec sadisme, d’une manière que le monde n’a jamais vu.

Il ne faut pas posséder une capacité de discernement particulière pour reconnaitre la véracité douloureuse de ces prédictions. Ichmaël ne se contente pas de tuer, il massacre. Vous souvenez-vous de Daniel Pearl, forcé de se mettre à genoux et qui a proclamé au monde : « Je suis Juif » avant d’être décapité. Rappelez-vous aussi notre soldat de l’armée israélienne qui fut kidnappé et conduit à Ramallah ? Ils l’ont littéralement coupé en morceaux et ont levé leurs mains pleines de sang en geste de victoire. Ils ont jeté ses restes par la fenêtre à une foule impatiente qui a dansé sur les morceaux de son corps jusqu’à ce qu’ils soient réduits en purée. Quelle sorte de nation peut agir ainsi ?

Nous sommes la génération destinée à assister à l’accomplissement de la prophétie donnée à Hagar (Genèse 16 :11-13) : « Tu es enceinte et donneras naissance à un garçon. Tu devras le nommer Ichmaël… Ce sera un homme rebelle. Sa main sera contre tous et la main de tous contre lui. Il résidera près de tous ses frères ».

Le long bras du terrorisme islamique a atteint toutes les parties du monde.

Leur terrorisme continue sans relâche, les attentats-suicide, les décapitations, les actes de terreur insensés et brutaux face auxquels le monde garde le silence. Et comme toujours, lorsque du sang juif est versé, les nations du monde détournent le regard. Mais nous ne pouvons pas rester indifférents ! Nous devons nous tourner vers notre Père céleste, seul Lui peut nous aider.

Mais encore une fois, qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Comment naviguer sur ces eaux agitées ?

A suivre…