Dans l’article de la semaine dernière, je vous ai livré la remarquable histoire de Providence Divine vécue par deux formidables élèves de Talmud Torah, Yédidia et Ya’acov. Leur histoire a suscité des réactions enthousiastes. Suite à la publication de leur histoire, de nombreux lecteurs ont été motivés à réévaluer leur propre vie, et à découvrir leur propre Providence Divine.

Il va de soi que cette introspection n’a pas de limite. Qui n’apprécie pas la Hachga’ha Pratit (Providence Divine) du Tout-Puissant ? Il est écrit qu’on ne bouge même pas le petit doigt sans que cela ne soit orchestré d’en-haut. Mais c’est une chose de reconnaître ce concept de manière intellectuelle, et une autre de l’intérioriser et de remercier Hachem pour Ses nombreuses bontés. Chacun d’entre nous est constamment guidé par la Providence Divine particulière, et parfois, comme cela a été le cas de Yédidia et de Ya’acov, cette Hachga’ha Pratit devient si évidente que même un aveugle pourrait la voir et un sourd l’entendre.

Dans cet article, j’aimerais vous livrer certaines des lettres écrites sous l’impulsion de la lecture de cette histoire marquée par l’intervention Divine :

Lettre #1 - La santé

Chère Rabbanite Jungreis,

Je viens juste de lire l’histoire de Yédidia et de Ya’acov. J’ai commencé à étudier la Torah il y a six ans, suite à une série d’événements explicables uniquement par l’intervention de la Main d’Hachem. Ma fille avait quatorze ans et se trouvait en colonie de vacances dans le Maine. Elle tomba malade et on pensa qu’elle avait contracté les oreillons, mais c’était improbable, vu qu’elle avait été vaccinée. Examinée par les médecins, ils ne purent trouver d’explication à ses symptômes. La colonie se trouvait à six heures de route de Boston où nous résidons mon mari et moi, mais nous décidâmes d’aller lui rendre visite, bien qu’elle se fût remise entretemps. Nous la sortîmes de la colonie pour passer la journée à Camden. Une fois le soir venu, il était trop tard pour la reconduire à la colonie, nous décidâmes alors de trouver un hôtel pour passer la nuit. Les hôtels étaient pleins, mais finalement, nous trouvâmes un hôtel pittoresque et charmant qui avait une chambre de libre, mais cette chambre était réservée uniquement « aux couples en lune de miel ». Nous implorâmes la propriétaire de nous la louer, et elle finit par accepter malgré sa réticence initiale. J’étais occupée à nettoyer et à bavarder avec ma fille qui se tenait derrière moi. Soudain, elle m’appela : « Maman, c’est quoi cette marque sur ton épaule ? » « Où ? », lui demandai-je.

Je me retournai pour voir et je fus terrifiée. Ça avait tout l’air d’un mélanome, un cancer mortel de la peau. Comme ma fille est claire de peau, nous lui avions toujours demandé d’utiliser une protection solaire en raison du risque de mélanome, elle connaissait donc les dangers liés à de tels symptômes. Nous la reconduisîmes à sa colonie le lendemain, et le lundi matin, je vis la dermatologue. Elle procéda à une biopsie, et il s’avéra que c’était en effet un grand mélanome pour lequel il fallut m’extraire une grande zone de peau. Avant que ma fille ne le repère, je n’avais aucune idée de son existence. Il était sur le point de percer et d’entrer dans la circulation sanguine. La dermatologue m’expliqua que ma fille m’avait sauvé la vie. C’était une chance sur un milliard… Je pense que j’aurais pu rédiger ma propre histoire de « Dayénou ». Si ma fille n’était pas tombée malade, si nous n’étions pas allés lui rendre visite à ce moment-là, si nous n’avions pas pris cette chambre d’hôtel. Elle n’aurait pas vu cette lésion, et si elle n’avait pas ces connaissances sur les protections solaires et les mélanomes, elle n’aurait jamais reconnu les signes de danger… La Hachga’ha Pratit de ces événements m’ont estomaquée.

Le chirurgien m’a dit qu’il espérait que le mélanome ne reviendra pas, mais si c’était le cas, j’allais probablement mourir. Mais grâce à D.ieu, ils ont réussi à l’extraire juste à temps. Pourquoi cette succession d’événements a-t-elle eu lieu ? Il n’y a pas d’autre explication que celle de l’intervention d’Hachem… La Hachga’ha Pratit. Le message d’Hachem était clair. Il m’a accordé la vie pour que je puisse accomplir quelque chose. J’ai écrit un livre sur la santé mentale des femmes qui a été vendu dans le monde entier, et traduit en dix langues, et il aide encore des femmes aujourd’hui, bien qu’il ait été publié il y a dix ans. Sans cette intervention Divine, je n’aurais jamais vécu pour voir mes filles grandir. Je n’aurais jamais vécu pour voir ma fille mariée et épanouie. Depuis ce jour, je n’ai pas douté un instant de la présence d’Hachem dans ma vie chaque jour et à chaque minute. Et ceci m’a conduit à étudier sérieusement la Torah et à m’engager à vivre une vie de Torah, le meilleur cadeau d’Hachem que j’aurais pu recevoir. Tout ceci prouve bien qu’il y a eu ici un miracle Divin. Cela a été mon coup de semonce. Et quel coup : LE DON D’UNE VIE DE TORAH !


Lettre # 2 - Chidoukhim

Chère Rabbanite Jungreis,

Il y a cinq ans, ma famille a vécu une expérience très douloureuse. Ma jolie fille de vingt-deux ans s’était fiancée à un jeune homme que tout le monde considérait comme un « Chiddoukh de rêve » : un jeune homme intelligent, beau, issu d’une famille respectée et établie, c’était un parti idéal. Nous fixâmes une date de mariage, réservâmes une belle salle ainsi qu’un excellent traiteur. Nous payâmes des arrhes et continuâmes joyeusement les étapes suivantes… Faire les magasins à la recherche d’une robe de mariée était un événement joyeux aussi bien pour la Kalla que pour moi. C’est mon aînée, et ce devait être le premier mariage de notre famille. Chacune des étapes des préparatifs nous élevait. Nous fîmes imprimer les invitations et les envoyâmes toutes, et puis… les cartons-réponses nous revinrent, pratiquement tout le monde avait confirmé sa participation. Puis, la tragédie nous frappa. Trois jours avant le mariage, le rabbin de notre futur gendre m’appela et me demanda s’il pouvait venir nous voir. Nous tentâmes d’anticiper les raisons de sa venue et de nombreuses pensées nous traversèrent l’esprit, mais nous n’avions pas imaginé la véritable raison de sa visite. Alors qu’il entrait chez nous, sa gêne était perceptible. Il demanda à nous parler à moi et mon mari en privé, et notre nervosité augmenta. Que voulait-il exactement ? Nous étions derrière des portes fermées et notre fille commençait à s’agiter. Il expliqua en s’excusant qu’il ne voulait pas être le messager de mauvaises nouvelles, mais qu’il l’était par la force des choses.

Notre futur gendre, que nous avions tant estimé, lui avait demandé de nous informer qu’il voulait rompre le mariage.

J’étais sur le point de m’effondrer. J’observai mon mari et il me semblait, que D.ieu préserve, qu’il était au bord de la crise cardiaque. Je me sentis totalement paralysée. Comment pouvais-je annoncer cette nouvelle à ma jolie, douce et innocente fille ? Et puis, mille et une pensées se bousculèrent dans mon esprit, l’une plus horrible que l’autre.

A suivre…