Rabbi Yo’hanane ben Zakaï demanda à cinq de ses illustres élèves quel était le meilleur chemin pour l’homme.

Chacun, avec sa méthode d’analyse et sa conception de la vie, donna une réponse !

Mais Rabbi Eli’ézer affirma sans ambigüité qu’il fallait à l’homme un « bon œil » !

Le Barténoura explique ce que signifie avoir un bon œil : « L’homme se contente de ce qu’il a, ne demande pas des choses supplémentaires et n’envie pas ce que les autres possèdent. »

Rabbi Eli’ézer est persuadé qu’un individu qui est content de son sort et qui ne jalouse pas s’élève spirituellement et devient une personne en constante évolution !
 

On doit apprendre à l’enfant à aimer le ’Hessed, à être heureux pour l’autre et à avoir un bon œil de la même façon qu’on lui transmet l’amour de la Torah et des Mitsvot.

Rien de tel que l’exemple personnel !

Lorsque l’enfant voit sa mère se réjouir pour les voisins qui rénovent leur maison ou son père sourire pour la nouvelle voiture que son ami vient d’acheter, il comprend ce que signifie avoir « un bon œil. »

Lorsque l’enfant voit sa mère confectionner un gâteau pour une jeune accouchée, prêter sa maison pour Chabbath ou encore donner gentiment une pièce pour les pauvres, il intègre le concept de la générosité et aimer fait partie de son monde !

Avoir un Gma’h à la maison permet aux membres de la famille de devenir des partenaires enthousiastes dans une vie basée sur le dévouement pour autrui !

Avraham Avinou a agi ainsi pour habituer Yichma’ël au don.

Il l’a envoyé s’occuper des invités, comme il est dit (Béréchit 18,7) : « Il a donné au jeune homme. » C’est Yichma’ël pour l’éduquer aux Mitsvot.

Par contre, une maison dans laquelle on n’entend que des critiques sur le monde entier, des jugements de valeur sur la famille ou les voisins, parfois même de l’amertume pour des manques, entretient les enfants à avoir de mauvaises Middot et à devenir médisants.

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Le rôle des parents ne se cantonne pas aux gestes affectifs ou à la préparation d’une boisson chaude ou encore à une écoute attentive des malheurs de leurs enfants.

Ils ont un défi beaucoup plus grand à relever : s’éduquer eux-mêmes pour être un modèle vivant en vue d’ériger les générations à venir !

Si les parents vivent avec un bon œil, aimant la Torah et le ’Hessed, ils auront le mérite de planter dans leur jardin des graines saines qui s’épanouiront et s’élèveront dans des hautes sphères spirituelles.