Avoir huit enfants et à plus forte raison dix et plus signifie concrètement des dizaines de cuves de linge à laver dans la semaine, des centaines de piles de vaisselle à laver et à essuyer, des centaines d’affaires scolaires à acheter, des tonnes de petits mots à rédiger et de contrôles à signer, de la nourriture en abondance, des courses monumentales, un abonnement fixe pour les enfants dans les dispensaires médicaux et de l’argent liquide à avoir en permanence.

C’est un véritable empire à gérer !

Ne serait-ce pas plus facile de vivre sans cet empire ? Est-ce interdit de choisir une vie moins trépidante qui nous permettrait, en tant que parents, de respirer un peu ?

Le Steipeler écrit dans son livre Karina Deigretta qu’il s’agit là d’une erreur. Il s’exprime ainsi :

« Les femmes se trompent en pensant qu’elles auront la vie plus facile avec moins d’enfants. »

Pourquoi ?

« En fait, élever trois ou sept enfants revient au même. Dans les deux cas, la maman est occupée du matin au soir. Les grands peuvent s’occuper un petit peu plus des petits. Et dans une famille peu nombreuse, les enfants sont plus gâtés participent en général bien moins aux tâches quotidiennes. Plus tard, ils sont tendus, souffrent de ne pas s’être habitués à aider leur maman. Ils désirent avoir une vie facile, ce qui relève de l’utopie ! »

De plus, le Steipler nous révèle que la difficulté est un décret du Ciel :

« En vérité, la dose de souffrance et de plaisir dans la vie est décidée à Roch Hachana. On ne peut pas s’esquiver. Si l’homme tente de se défaire des difficultés qui lui incombent, d’autres surgiront à leur place. Mais le nombre de soucis qu’il doit avoir ne diminuera pas… S’il trouve le moyen d’alléger le joug de la vie, D.ieu sait comment le remplacer dans l’immédiat ou plus tard.

L’homme ne doit pas trouver des stratagèmes pour contrer la vie que D.ieu lui offre. »

De la même façon que D.ieu fixe à Roch Hachana le montant que l’homme va gagner au cours de l’année, Il décrète aussi les tourments qu’il devra subir.

Nous sommes tous des croyants descendants de croyants. Nous avons l’intime conviction que celui qui travaille Chabbath pour gagner plus d’argent ne réussira pas.

Ce qu’il amassera sera réparti sur sept jours plutôt que sur six, à l’image d’un homme qui possède une citerne d’eau avec six robinets et qui en ajoute un en pensant augmenter la quantité d’eau qu’il possède.

A plus grande échelle, il existe un « container » de contrariétés et de désagréments. Chacun a son lot d’épreuves et de souffrances !

Même si l’homme s’efforce d’alléger sa peine en « fermant le robinet de la difficulté d’éduquer les enfants », il doit savoir qu’un autre robinet s’ouvrira sous forme de maladies ou autres souffrances, que D.ieu nous en préserve !