Chacune de vos sorties a pour effet de soulever chez vos enfants des vagues de protestations, des pleurs incessants, et, chez vous, une bonne dose de culpabilité ? Voici nos 6 conseils pour une éclipsée toute en douceur !

1. Dire la vérité. Vous avez sûrement déjà essayé de vous éclipser discrètement, pendant que les enfants étaient occupés à jouer dans leur chambre. Le résultat ? Probablement des cris et des pleurs tout au long de la soirée… Les enfants possèdent un second sens qui leur permet de détecter chez leurs parents ce que ceux-ci n’expriment pas verbalement. C’est ce qui explique qu’ils se comportent parfois de manière insupportable avant que vous ne sortiez, bien que vous ne leur ayez rien révélé de vos plans… Un enfant qui craint de ne pas trouver sa mère à la maison dès lors qu’il a le dos tourné aura tendance à « rester dans ses jupons ». En revanche, s’il sait qu’aucune mauvaise surprise ne l’attend, il vaquera tranquillement à ses occupations. Quelques heures avant, annoncez aux enfants : « Maman va sortir, elle revient dans quelques heures et vous, vous lui faites un bisou et montez au lit », ou encore : « Papa et maman sortent ce soir, c’est la baby-sitter qui vous garde ». Même si les premières fois, vous aurez à essuyer quelques larmes, vous constaterez rapidement qu’après deux ou trois occurrences, les enfants accepteront votre départ sans plus d’objection.

2. Accepter que nos enfants soient insatisfaits ! En tant que parents, nous avons parfois tendance à vouloir éviter à tout prix tout sentiment de malaise et de frustration chez nos enfants. Ce qui est une attitude tout à fait normale et saine. Pourtant, il nous faut savoir que l’idée d’un « parcours zéro faute » est chose impossible. Quels que soient nos efforts, nos enfants seront forcément un jour ou l’autre confrontés à des situations contrariantes, frustrantes ou tristes. Il faut savoir que c’est là la volonté d’Hachem, qui prépare l’homme dès son jeune âge à acquérir en douceur les outils nécessaires à affronter sa vie d’adulte. Acceptons donc que nos enfants soient tristes, qu’ils pleurent, même beaucoup. Cela fait indubitablement partie du processus par lequel ils doivent passer pour devenir plus tard des adultes forts et responsables.

3. Comprendre leurs sentiments. Face à leur tristesse et leurs plaintes, au lieu de nier leurs sentiments, sachons au contraire nous montrer compréhensifs. Nous pouvons par exemple dire : « Tu es triste parce que maman sort », « Tu aimes quand maman te met au lit », etc. Parfois, l’enfant n’en demande pas plus !

4. Parler avec nos enfants. Si malgré tout, les enfants ne cessent leurs plaintes, veillez à vérifier l’absence de facteurs perturbateurs pour eux : peut-être la baby-sitter est-elle inexpérimentée ou bien renfrognée ? Ont-ils peur de quelque chose ? Il est important de se poser ce type de questions, qui permettent parfois de découvrir la présence de véritables détresses chez l’enfant.

5. Gagner en confiance. Nous diffusons autour de nous les énergies qui nous habitent, même inconsciemment. Si nous pensons être une mauvaise mère du fait que nous sortons pour quelques heures (voire quelques jours) quand c’est nécessaire, nos enfants capteront automatiquement les messages subliminaux qui émaneront de nous. Ils en arriveront ainsi aux mêmes conclusions… Il est donc judicieux de procéder à une petite introspection qui nous permettra d’analyser ce que nous-mêmes pensons de nous. Dès lors que nous aurons compris la nécessité de nos absences occasionnelles et que nous aurons renforcé chez nous la conscience que nous sommes la meilleure mère pour nos enfants, ceux-ci en seront persuadés à leur tour. Ils accepteront alors de bon cœur nos éclipsées !