Déborah est la quatrième juge qui a régné sur le peuple après la mort de Yéhochou’a. Elle vient après 3 hommes : Othniel, Ehud et Chamgar.

Elle commence son règne alors que les Bné Israël sont sous l’oppression des Cananéens. Le roi Sissera leur a infligé d’horribles souffrances et dans un ultime cri de détresse poussé envers Hachem, Celui-ci décide que la souffrance a suffisamment duré pour son peuple et Il envoie alors Déborah pour les sauver.

Déborah était une femme pieuse et juste. Elle recevait les Bné Israël dehors sous un palmier. Dehors pour que tout un chacun puisse l’atteindre facilement et profiter de ses enseignements, et sous un palmier en symbole aux feuilles de cet arbre qui sont tournées vers le Ciel. Ainsi, le message de Déborah était clair : votre délivrance n’aura lieu que si vous vous rapprochez de votre Créateur et que si vous L’implorez sincèrement.

Déborah œuvrait jour et nuit sans relâche pour que le peuple quitte ses mauvaises voies et s’en remette à D.ieu.

Elle était la femme du juste Lapidot, dont la tâche était de fournir des mèches pour procéder aux allumages du Sanctuaire. Ainsi, ce couple, à l’unisson, s’attelait à répandre la lumière de D.ieu au sein du peuple.

Lorsque Déborah sentit que les Bné Israël étaient de nouveau méritants et qu’ils s’étaient repentis, elle a monté une armée afin de combattre Sissera et ses soldats. À la tête de son armée, elle a placé le général Barak, fils d’Avinoam. (Certains disent qu’il s’agissait ni plus ni moins de son mari Lapidot.)

L’armée de Sissera était forte, nombreuse et entraînée. Malgré cela, Hachem a semé la confusion dans les rangs et les Bné Israël ont pu ainsi gagner et récupérer leur indépendance. Cette victoire a notamment été possible grâce à l’acte courageux et héroïque de Yaël. Cette dernière a offert l’hospitalité à Sissera dans un moment de grande fatigue et de confusion, et après avoir fait le nécessaire pour qu’il s’endorme, elle l’a tué en enfonçant un grand clou dans sa tempe. D’ailleurs, Déborah, dans ses louanges, chante la bravoure de Yaël.

« Bénie au-dessus des femmes sera Yaël, la femme de Héber le Kénite. Au-dessus des femmes dans la tente, elle sera bénie. À ses pieds, il a coulé, il est tombé, il s’est couché. À ses pieds, il a coulé, il est tombé. Là où il a coulé, il est tombé mort. Ainsi périssent tous les ennemis de D.ieu. »

Ce célèbre chant est écrit avec la délicatesse et la beauté qui incarnait Déborah. Elle clame sa gratitude envers Hachem tout en utilisant une élégance littéraire touchante.

« Ils ont combattu du ciel, les étoiles dans leurs attelages… ô mon âme écrase-les avec force. »

Déborah était l’image de la constance. Elle a commencé son règne à une période compliquée. Personne n’était vraiment prêt à être réceptif à ses messages, à ses mises en garde, et pourtant elle a continué, elle ne s’est jamais découragée, elle n’a jamais ployé. Elle savait ce que le Maître du monde attendait d’elle et elle a relevé sa mission avec confiance et détermination. C’est grâce à cette attitude qu’elle a réussi à ramener le peuple sur le droit chemin. C’est sans doute et sans interrogations qu’elle se rapprochait sereinement chaque jour de son but.

Les Bné Israël ont vécu plus de quarante ans en paix sous le règne bienveillant de Déborah et Barak.