La paix, le Chalom, peace, pace, c’est un mot ou plutôt une notion universelle… tout le monde en parle, voudrait vivre avec, c’est en fait presque dans nos gênes ! Et pourtant…

Que ce soit avec ton mari, tes enfants, ta famille, tes copines ou toi-même, tu veux le Chalom. Jusque-là tout va bien : tu es normale. Mais voilà, le hic, c’est qu’on n’y arrive pas ! Pourquoi ? Pourtant, on sait bien qu’Hachem a créé le monde uniquement pour le Chalom, d’ailleurs un des noms d’Hachem c’est “Chalom”, et il est clair que tu ne peux pas être connectée à Hachem si tu n’es pas Béchalom ; on pourra se le repasser en boucle… cela ne servira à rien : nous n’arrivons pas à être Béchalom avec nous-mêmes, et encore moins avec notre entourage !

Sais-tu qu’un de tes plus grands Yétser Hara’ c’est de ne pas t’accepter telle que tu es (avec tes pulsions, désirs, traits de caractère…) ? Car tu n’arrives pas à croire que c’est comme ça qu’Hachem t’a créée, et cette non-acceptation te rend malheureuse et t’empêche de vivre. En fait, si Hachem t’avait créée parfaite, pourquoi crois-tu qu’Il t’aurait envoyée sur terre ?! Le but c’est d’être consciente de qui nous sommes et de prier Hachem de nous aider à nous améliorer. Oui, je sais, le résultat n’est pas toujours au rendez-vous, mais rappelles-toi : l’essentiel sera l’effort et non le résultat.

Rabbi Na’hman nous enseigne dans le Likoutei Moharan qu’en fait, il nous est difficile d’arriver au Chalom car toute notre difficulté est que nous n’arrivons pas à gérer notre émotionnel.

Eh oui, ça paraît tout bête, mais le secret est là : si tu arrives à gérer tes émotions, on pourra dire que tu es une personne qui a un esprit tranquille…

Prenons un exemple : une personne te fait une réflexion désobligeante, quelle sera ta réaction ? Tu vas t’énerver ou te vexer, parfois même insulter etc. Où cela va-t-il te mener ? Nulle part, mais peu importe, pour l’instant, tu n’es pas d’humeur à penser à ce qui est bien ou moins bien, pour l’instant tu es juste énervée. En fait, tu sais parfaitement décerner le bien du mal, tu connais très bien les bons des moins bons traits de caractère, mais tu n’arrives pas à gérer tes émotions c’est-à-dire faire le lien entre ton cœur et ton esprit…

Entre le Chalom et la gestion de ses émotions, il y a plusieurs étapes… Tout d’abord, le Chalom va te permettre de rechercher la vérité, car, étant donné que tu seras en paix avec toi-même, tu pourras être beaucoup plus à même d’écouter et d’accepter certaines vérités.

Etape 2 : Après la recherche du Emèt (vérité), nous arrivons à l’immense travail des traits de caractère… Accepter que c’est Hachem qui t’a créée comme cela, et que c’est comme ça qu’Il veut que tu Le serves ! Comme nous l’explique Rabbi Na’hman : afin de laisser place à Hachem, il faut que tu travailles sur ta fierté (Gaava) : ton orgueil t’emmène à croire que tu es supérieure, que tu es différente, que tout te revient… Total : tu vas finir à la rue (spirituellement), jusqu’à ce que tu te réveilles, et les réveils peuvent être très douloureux parfois… Seul cet éveil face à ton orgueil et ta fierté vont te mener à t’abandonner totalement au Créateur (puisque tu as enfin compris que ce n’est pas toi qui contrôle ta vie !) et arriver à un niveau où tu pourras gérer tes émotions.

Quelqu’un t’énerve ? Ton mari te saoule ? Pas de problème, tout va bien chez toi et en toi, car tu intègres de plus en plus que tout ce qui t’arrive provient de Lui (et non de toi !). Finalement, c’est comme un cercle, car pour pouvoir gérer son émotionnel, il faut être en paix, mais pour pouvoir être en paix, il faut commencer à faire le Chalom entre ton cœur et ton esprit… S’ils ne sont pas unis dans tes paroles, actes et pensées, alors tu feras fausse route. Mais ça, c’est un travail de toute une vie…

Petit tip qui pourra t’aider dans ta gestion émotionnelle : habitues-toi tous les jours, 5 minutes minimum, à parler avec Hachem, à Lui ouvrir ton cœur avec tes mots, dans ta langue, d’une manière simple et sincère.

Tu verras, tu arriveras au but essentiel : en plus de croire en Lui, tu Le vivras.