Le signe du Verseau (« Déli » en hébreu) correspond au mois de Chevat (vers février). Découvrons ensemble les spécificités de ce Mazal, dont la force est incontestablement celle du renouvellement !

Verseau/Déli

Mois : Chevat (vers février)

Planète : Saturne

Pierre : le cristal

Lettre : Tsadik

Tribu : Acher

Elément fondamental : air

Sphère : Hod (la Splendeur)

Le mois de la spiritualité et du renouvellement

Les Sages de la Kabbala nous enseignent que le mois de Chevat possède un rayonnement tout particulier parmi les mois de l’année juive. Succédant aux longs mois d’hiver moroses où l’obscurité règne et où les pluies tombent abondamment, celui de Chevat est au contraire celui où la sève remonte lentement dans les arbres, où la pluie commence à produire sur la végétation son effet vitalisant, et où les puits débordent d’eaux bienfaitrices (c’est l’image du verseau, qui déverse l’eau puisée de son seau). La nature s’éveille lentement à la vie, invitant l’homme à communier avec elle dans un élan de régénérescence.

Au milieu de ce mois, tombe le nouvel an des arbres, Roch Hachana Laïlanot, plus connu sous le nom de Tou Bichevat. Or, c’est bien connu, « l’homme est l’arbre des champs » ; de la même manière que le mois de Chevat accueille le renouvellement des arbres, de même, il renferme un potentiel de régénération pour l’homme.

La Torah, comparée à l’eau, imite pendant ce mois l’action de la pluie pour produire sur l’homme son effet bienfaiteur ; elle l’invite à la remise en question et à la renaissance. A l’image du seau qui se vide puis se remplit, l’homme a la possibilité durant le mois de Chevat de se débarrasser des scories qui entravent son âme pour l’abreuver de la sagesse de la Torah.

Le mois de la communication

Le Talmud enseigne que le premier du mois de Chevat est semblable au jour… du don de la Torah ! En effet, c’est à cette date que Moché Rabbénou commença à enseigner au peuple juif le livre de Dévarim (qui englobe à lui seul l’ensemble des commandements contenus dans le reste de la Torah), enseignement qu’il acheva le 7 Adar, jour de son décès. C’est donc le mois de l’enseignement oral et de la communication par excellence. A l’image du verseau qui déverse de ses eaux à l’extérieur, de même, les natifs de ce mois sont caractérisés par une propension très poussée à la communication, à l’art oratoire, et à l’enseignement. C’est pourquoi, ce signe est lié à la tribu d’Acher, à propos de laquelle Ya’acov Avinou dit (49,20) : « Méacher Chéména La’hmo » (« Pour Acher, sa production sera grasse ») ; or, le terme Chéména (« grasse ») est l’anagramme de Michna, la Torah orale par excellence.

Originalité, conformisme et bonté

Les natifs du Verseau sont des êtres attachants et contrastés, à la fois originaux et conformistes. Leur personnalité charmante fait d’eux des individus sociables, appréciés, profondément bons, et altruistes, qui n’hésitent pas à se mettre au service de causes charitables. Intelligents, doués, et spirituels, ils sont dotés d’une curiosité débordante qui provient de leur besoin de comprendre le monde qui les entoure.

Caractérisés par l’influence du mois dans lequel ils sont nés, les Verseaux possèdent en eux une capacité remarquable à se renouveler, changer, évoluer, et se remettre en question. S’ils sont prudents et honnêtes, ils sont également capables de faire preuve d’une imagination débordante qu’ils mettent à profit pour renouveler sans cesse leur environnement. A l’instar de la planète à laquelle ils sont liés, Saturne, les Verseaux possèdent la capacité d’influer sur le monde qui les entoure, dont ils perçoivent les failles et auxquelles ils veulent remédier. Cette propension à vouloir déverser à l’extérieur le bien qui les habite peut les pousser parfois à se sentir supérieurs à leur entourage, défaut que le Verseau doit s’appliquer à combattre.

En outre, les Verseaux sont des personnages généralement très indépendants, qui aspirent à influencer plutôt qu’à se laisser influencer, et qui n’aiment pas être entravés dans les buts qu’ils poursuivent. C’est pourquoi, ils optent généralement pour des professions libérales ou de management, au sein desquelles ils n’auront pas à travailler sous les ordres d’un tiers.

L’eau qui se déverse

C’est ainsi que certains Verseaux ont tendance parfois à vouloir moraliser leur entourage. A l’instar du Tsadik (qui est également la lettre à laquelle ils sont liés), ils prodiguent écoute et conseils (‘Etsa en hébreu, qui provient de la même racine qu’Ets, qui signifie arbre !), usant de leurs qualités oratoires afin de déverser sur les autres leurs enseignements. Il leur arrive d’ailleurs bien souvent de se sentir profondément incompris par leurs amis et leur famille, qu’ils aspirent à entraîner sur la voie de l’amendement, mais qui ne comprennent pas toujours leur entêtement dans ce domaine…

C’est la raison pour laquelle les Verseaux excellent dans les professions qui touchent à la communication verbale : ils sont de remarquables éducateurs et enseignants, mais peuvent aussi s’illustrer dans le commerce et tout ce qui nécessite d’user de persuasion. Que le Verseau soit particulièrement attentif aux paroles qui sortent de sa bouche ! S’il a la capacité d’aider les autres à s’élever spirituellement, il doit faire attention à faire bon usage des mots et à ne pas blesser par sa colère ceux-là mêmes qu’il désire aider ! C’est là tout le challenge des natifs de ce Mazal.

Je m’améliore

Comme nous l’avons vu, le Verseau possède d’excellentes prédispositions qui peuvent lui permettre de se hisser à de hauts sommets de spiritualité, entraînant dans son ascension tout son entourage. Cependant, pour éviter de tomber dans les travers qui les guettent, il est conseillé aux Verseaux de :

- Veiller à ce qui sort de leur bouche. La parole est leur arme, à eux d’en faire bon usage !

- Maîtriser leur colère, qui a tendance à s’exprimer face à l’incompréhension de leur entourage.

- Ecouter l’avis des autres. S’ils ont indéniablement le pouvoir d’influencer positivement leur entourage, ils doivent néanmoins apprendre à prendre en compte les conseils des gens plus expérimentés qu’eux.

- Faire preuve de patience et d’humilité. Le monde ne s’amendera pas en un instant, il faut donc accepter les failles d’autrui sans chercher à les effacer d’un revers de main !

Cet article a été inspiré par les cours du Rav David Touitou sur l'astrologie juive. Pour acheter son livre, http://torathaim.net/?page_id=5306