Que veut dire pour vous « éduquer » un enfant ? Quel est votre objectif à long terme ? A quel moment pourrez-vous affirmer « Nous avons réussi ! » ?

Pour la majorité d’entre nous, ce qui vient à l’esprit en premier lieu est que nous voulons que nos enfants soient heureux et épanouis.

Arrêtons-nous sur cette première affirmation. Prenons le cas ou votre cher bambin se lie à de mauvaises fréquentations, s’éloignant ainsi petit à petit du chemin que vous aviez tracé jusqu’à maintenant. Vous êtes très inquiet…et pourtant, lui se prétend parfaitement heureux !

Avez-vous réussi votre éducation ?

Pour nous, parents juifs, l’éducation ne se résume pas à ces seuls objectifs. Nous savons, par transmission de nos sages, que le véritable bonheur consiste à chercher, trouver et accomplir ce pourquoi nous existons. Etre à notre place et assumer notre rôle (place et rôle que le créateur du Monde a voulu pour nous), c’est en ça que réside le plus grand accomplissement et donc le plus grand bonheur.

On perçoit alors que l’enjeu principal de l’éducation réside dans notre faculté à :

  • Enseigner à nos enfants qu’ils doivent comprendre où est leur place et quel est leur rôle dans ce monde.

  • Se questionner sur ce que Hachem attend d’eux.

  • Envisager comment ils pourront le servir pour accomplir Sa volonté.

Car finalement, servir Hashem c’est se travailler simultanément de l’intérieur (middots) et à l’extérieur (développer avec son prochain – le conjoint, les parents, les enfants – l’amour et l’équilibre). Celui qui possède cette lecture de la vie possède la clé du bonheur ! Il sera éternellement reconnaissant à ses parents pour l’éducation qu’il aura reçue.

Nous avons maintenant une idée un peu plus précise de ce qu’est l’éducation. Mais au fait, pourquoi faire votre Alya ? Y aurait-il un lien entre ces deux notions ?

Aujourd’hui la Alya est presque un phénomène de mode. Tout le monde en rêve, tout le monde en parle…Car pour beaucoup la France a perdue de son identité. Après Toulouse, Sarcelles, Charlie Hebdo, Hyper Cacher…il faut préserver nos enfants. Mais pourquoi partir en Israël ? Et pourquoi pas Montréal ou Miami ?

C’est vrai que la terre d’Israël est l’endroit idéal pour mener à bien votre projet éducatif : faire que votre enfant devienne un juif responsable, conscient de ses valeurs et soucieux de la chaîne de transmission. Car rappelons le, Israël est la Terre Promise. Celle que Hashem a donnée à nos ancêtres, celle convoitée par nos Sages à toutes les époques, ils cherchaient  à y finir leur vie dans le but de mieux vivre leur Torah, celle qui a toujours inspirée et soutenue notre peuple « L’an prochain à Jérusalem ».

Notre chère terre d’Israël possède une « énergie spirituelle » unique. Mais comme toutes les énergies, non  maîtrisée ou mal utilisée, elle fait plus de mal que de bien.

Si vous pensiez qu’il est plus facile d’être juif sur la terre de nos ancêtres et qu’on peut s’élever vers de nouveaux horizons, sachez également que la chute spirituelle peut être vertigineuse. On arrive alors à une situation des plus paradoxales : on chute à l’endroit même où on pensait que l’on allait s’élever.

Et ne dites pas que ça n’arrive qu’aux autres car la réalité sur le terrain nous le montre chaque jour.

Vous l’aurez compris, faire son Alya peut être synonyme de dégringolade dans le domaine spirituel et nos enfants sont les premières victimes. Besoin d’explication ?

Israël, ce pays merveilleux dont tout le monde rêve, accueille en son sein une société plurielle : de la plus laïque à la plus orthodoxe, le panel est extrêmement étendu. Mais ça vous le saviez !

Ce que vous ne saviez peut-être pas, c’est qu’il existe un flou dans certains milieux qui brouille la vision et qui peut conduire à des erreurs d’aiguillage. Aussi, il ne suffit pas de choisir une école ou les garçons portent la kippa et les filles la jupe pour garantir une éducation juive à nos enfants. Ces signes « extérieurs » de judaïsme ne sont pas suffisants pour vous diriger dans une bonne voie !

Car en Israël, l’école est le lieu de socialisation par excellence. On ne va pas seulement à l’école pour étudier et avoir de bonnes notes, on va à l’école pour « devenir », se développer, apprendre à « exister ». C’est ainsi que l’école enseigne les middots, favorise les sorties, encourage les activités extra-scolaires (rappelons que l’école se termine vers 13h)... Dans ces conditions, il serait impensable d’obliger votre enfant à rester à la maison, ce serait ramer à contre-courant. Et puisque votre enfant sera pétri de ce qu’il vit à l’école « israélienne » (bien au delà de ce qu’il aurait reçu en France), il devient vital de considérer que l’école doit correspondre « comme un gant » à votre style et vos valeurs.

Ne pas faire ce travail de réflexion, c’est prendre le risque certain de voir votre enfant (en moins de temps qu’il ne faut pour le dire) devenir une personne très différente de celle que vous souhaitiez qu’il devienne…Et s’il s’agit de l’adolescence alors le « gap » sera d’autant plus grand.  

Autre point important : le système scolaire israélien peut sembler « laxiste » à un parent tout droit sorti de l’école de la République. Dans les écoles israéliennes, il n’y a pas de règles rigides mais plutôt un système qui met l’accent sur l’autonomie et la responsabilité. Qu’y a-t-il de plus déroutant qu’un enfant qui rentre le soir sans devoir, jour après jour…Et lorsque l’on s’enquiert du pourquoi de la chose, de s’entendre dire : « Ici, c’est à l’enfant de réclamer des devoirs s’il estime ne pas avoir compris la leçon » (témoignage vécu).

Malheureusement, votre enfant pourra interpréter ce changement inattendu comme une invitation à une liberté débridée… Nous vous laissons imaginer la suite si le milieu scolaire n’est pas vraiment celui qui vous correspond…Bref, votre cher enfant peut rapidement se transformer en un « petit  voyou » qui, par exemple, sort de la classe, voire de l’école sans que vous n’en soyez informé. Avec en prime la kippa… bien au chaud dans sa poche !

Affirmons le donc haut et fort : la Alya ne se décide pas sur un coup de tête, il vous faut avoir conscience des réalités et ne pas vous laisser bercer d’illusions. En particulier dans l’éducation, vous devrez être vigilant. Rien, et surtout pas votre judaïsme ne doit être considérer comme acquis. Lorsque vous déciderez de monter en Israël, vous devrez être prêt à choisir votre route. Aussi pour mettre toutes les chances de votre côté, choisissez de prendre conseil et de vous faire accompagner !
 

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