Une étude réalisée au département des sciences de l’information de l’université de Bar Ilan met l’accent sur une raison supplémentaire de cesser de trop utiliser Whatsapp, l’application des messages instantanés. L’étude révèle qu’un usage intensif de messages instantanés crée un besoin de disponibilité constante, d’être disponible à toute heure et en tout lieu. Cet état de fait peut porter atteinte à la faculté des élèves de réaliser des tâches, ainsi que créer une déficience dans notre mémoire de travail.

La mémoire de travail est un élément très important pour la fonction de gestion et permet de réussir dans l’étude, car de nombreuses activités mentales passent par ce biais. Par la mémoire de travail a lieu un processus de traitement entre de nouvelles informations intégrées dans la mémoire sensitive par rapport à des informations précédentes qu’il est possible d’extraire de la mémoire à terme. La mémoire de travail est liée à diverses aptitudes influant sur les performances académiques, comme la lecture, l’écriture, l’orthographe et les mathématiques.   

64 élèves, âgés de 12 à 17 ans ont participé à cette étude, dont 40 jeunes filles et 24 jeunes hommes ; la répartition entre le groupe prototype et le groupe témoin était égale en termes de nombre et de genre des participants.

Dans le cadre de cette étude, les capacités de la mémoire de travail ont été testées sur des élèves de 12 à 17 ans lors de l’accomplissement de tâches effectuées dans la distraction, comme l’envoi de messages par Whatsapp. Au cours de l’enquête, les jeunes gens ont dû passer divers tests de mémoire ; l’un des groupes recevait dans le même temps des messages Whatsapp. Les résultats de l’étude ont clairement démontré que le groupe exposé à ces distractions a obtenu de biens moins bons résultats, par rapport au groupe testé en l’absence de téléphones portables.   

D’après l’étude, il apparaît qu’en raison de l’utilisation de Whatsapp, les membres du groupe prototype ont moins bien réussi dans tous les tests de mémoire. De plus, il s’avère que ces jeunes gens ont eu plus de difficultés et que leur travail a été moins efficace. L’étude indique la même difficulté aussi bien chez les jeunes filles que les garçons.

Prof. Noa Aharoni, directrice du département des sciences de l’information de l’université Bar Ilan, déclare : « Les résultats de l’étude mettent en valeur la relation bilatérale de l’emploi des technologies avancées. D’un côté, la technologie nous fait tous avancer. Cependant, un usage excessif comporte des dangers.

« Les usagers doivent être conscients des dangers inhérents à l’usage des outils technologiques et leurs effets sur notre vie. Nous espérons que cette étude aura une influence sur la relation du système scolaire à la présence de téléphones portables aux heures d’école », conclut Aharoni.