Après que l'équipe Torah-Box ait visité chaque famille endeuillé de l'attentat de Vincennes, depuis Jerusalem jusqu'à Netanya en passant par Tel-Aviv, voici les informations officielles vous permettant d'aller également effectuer la Mitsva de Ni'houm avélim (consolation des endeuillés) :

1. Famille Braham (Jerusalem)

- Adresse : Hôtel Ramada - Ruppin Bridge at Herzl Blvd, 91033 Jerusalem
- Horaires des prières : Matin à 8h15, Après-midi à 16h15
2. Famille Hattab (Jerusalem)

- Adresse : rehov Mazor 6 (5ème étage - Porte n°29 pour les hommes - Porte n°27 pour les femmes)

Attention ! Cette adresse est difficilement trouvable. De ce fait, trop de gens rebroussent chemin. Voici les moyens d'y arriver :

a/ En voiture ou à pied : aller au bout de la rue "Mani", prendre le petit passage à gauche puis au bout de celui-ci, l'immeuble de la rue Mazor 6.

b/ En tramway : sortir à la station "Ma'hané Yéhouda", prendre la rue "Mani" puis le premier passage à droite.

 

3. Famille Saada (Tel-Aviv)

- Adresse : rehov Yehoshoua Bin Noun 9,  Tel-Aviv

- Horaires des prières : Matin à 8h00 chez eux, Après-midi à 16h15 (rehov Arlozorov 49)


4. Famille Cohen (Netanya)

Adresse : Hôtel Leonardo, rehov Ussishkin 1, Netanya

Horaires des prières : Matin à 8h00 chez eux, Après-midi à 16h15 (rehov Arlozorov 49)
 

Halakhot : lois pour ceux qui vont les voir

1. C’est une grande Mitsva de venir consoler des endeuillés. Les consolateurs ne peuvent pas prendre la parole avant les endeuillés. C’est pourquoi, il serait bon que l’endeuillé commence en disant : « Baroukh Dayane Haémète », pour que les consolateurs puissent parler. (Tour et Choul’han ’Aroukh, Yoré Dé’ah, Chap.376, §1)

2. Si l’endeuillé a du mal à parler en premier ou ne connaît pas cette loi, les consolateurs peuvent introduire la phrase de consolation « Hamakom Yéna’hèm Etkhèm… », « Que l’Éternel vous apporte la consolation… ». (Yad Haktana ; Imré Yocher)

3. La Mitsva de Ni’houm Avélim peut être accomplie pendant toute la période des Chiv’a. Si une personne vient consoler les endeuillés à plusieurs reprises, chaque visite lui est comptée comme une Mitsva. (Nité Gavriel, T.1, p.366)

4. Les hommes consolent les hommes, et les femmes consolent les femmes. Les femmes s’assiéront dans une chambre à part par pudeur. Si des hommes viennent consoler des femmes, il est recommandé qu’ils viennent à plusieurs. (Nité Gavriel, p.368 ; Pné Baroukh, p.128)

5. Il faut éduquer les enfants à la Mitsva de consolation des endeuillés en les emmenant avec nous. (Ma’avar Yabok ; Yalkout Yossef)

6. Certains sont d’avis qu’on ne se dit pas «  Chalom  » dans une maison d’endeuillés. (’Aroukh Hachoul’han, Chap.385, fin §4)

7. On ne dit pas à un endeuillé : « Tu ne peux rien y faire, c’est irréversible ». De telles paroles sont considérées comme un blasphème, car elles sous-entendent que si l’endeuillé pouvait y changer quelque chose, il le ferait. Au contraire, il doit accepter le décret divin avec amour. (Rama, Yoré Dé’ah, Chap.376, §2)

8. On s’acquitte de la Mitsva de Ni’houm Avélim par la formule : « Hamakom Yéna’hèm Etkhèm ». Cependant, l’essentiel de la Mitsva n’est pas seulement  de consoler, mais de tenir des propos agréables jusqu’à en réjouir le cœur de l’endeuillé. Dans tous les cas, les consolateurs imploreront la Miséricorde divine pour le défunt. (Nité Gavriel, T.1, p.375 et 377 ; Ma’avar Yabok, Imré No’am, Chap.35)

9. On peut consoler des endeuillés le jour de Chabbath. (Choul’han ’Aroukh, Ora’h ’Haïm, Chap.287, §1). La coutume des Séfarades est de le faire après l’office de Moussaf. (Nétivé ’Am, Yoré Dé’ah, Chap.393, §4 ; Kaf Ha’haïm, Ora’h ’Haïm, Chap.287, §4)

10. Celui qui n’a pas pu, pour une quelconque raison, consoler l’endeuillé pendant les Chiv’a, peut le faire jusqu’à trente jours après le décès. Passé ce délai, il ne pourra plus le faire, mais prendra de ses nouvelles.

11. Il est très souhaitable d’organiser, pendant la durée des Chiv’a, les 3 offices quotidiens dans la maison du défunt, surtout si les endeuillés se regroupent pour y passer les Chiv’a.
 

La Mitsva de Ni’houm Avélim nous éclaire sur le bonheur véritable

Quel est l’homme dont le bonheur est véritable ? Question que tout le monde se pose ! Nos Sages répondent ainsi : « Il n’existe point d’homme qui ait assouvi la moitié de ses désirs en quittant ce monde. » On peut traduire cette réalité indiscutable de la manière suivante : les impies, toujours assoiffés de désirs matériels, quittent ce monde, insatisfaits.

Même après leur mort, ils voient leur âme continuer de voguer à la recherche désespérée de la satisfaction de ces désirs. Cette recherche sans fin, même dans l’autre monde, empêche l’âme des impies de connaitre le repos et cela est en soi un châtiment.

Les Tsadikim, qui ont mis l’accent sur la pureté de leurs actions et de leurs intentions, qui n’ont eu d’autres soucis que de réaliser la volonté divine, parfois au détriment des plaisirs de ce monde, sont comblés lorsqu’ils se retrouvent là où la spiritualité et la lumière prennent leur source. Ils sont
non seulement comblés dans le monde futur, mais ils baignent déjà ici bas dans la sérénité et la confiance, dans le contentement et le bonheur.

Le roi Salomon déclare (Kohélet 7,2) : « Il vaut mieux se rendre dans une maison de deuil que de se rendre à une fête ; là se voit la fin de tout homme: et les vivants doivent la prendre à cœur ! » La véritable prise de conscience de notre vie et de notre bonheur ne peut se faire que face à la mort.

Au milieu du tourbillon de la fête, de la musique, des scintillements de la lumière, des cotillons, de la bonne chère, il est impossible de prendre le pouls de la vie véritable, celle qui réalise l’homme et l’aide à réussir son passage ici-bas.

En fréquentant la maison de deuil, on découvre la valeur de la vie, de la joie, de la lumière, la signification du passage de l’homme en ce monde. Et, d’une certaine manière, la mort est déjà bannie de nos cœurs, en attendant d’être bannie à jamais.