Nous voici donc quelques semaines après une nouvelle agression antisémite. Le temps de tirer les leçons de cet évènement, à froid, est donc aussi arrivé.

Un juif se rend paisiblement à son lieu d’étude et d’enseignement à Marseille, en France, au 21ème siècle. Un mahométan fanatique lui saute dessus, en traître, et tente de l’assassiner à coups de machette. Rav Amsellem, c’est le nom de ce jeune Colleman, est miraculeusement sauvé par son « livre religieux, une Torah » (selon les propos du procureur de la république de Marseille) ; la machette reste plantée dans le livre intitulé « Zot Habrakha », un ouvrage consacré aux lois des bénédictions que nous devons réciter avant de tirer un quelconque profit du beau monde dans lequel nous a placés le Créateur.

La suite, comme on dit, c’est de l’histoire. Faut-il enlever sa Kippa, la cacher, la masquer ou l’arborer fièrement ? Mieux encore : les supporters de Marseille doivent-ils porter une Kippa ? Ou dans une autre variante : les présentateurs télé et les politiques doivent-ils eux aussi en porter une en signe de solidarité ? Peut-être que le président de la République, le Premier ministre et le gouvernement au grand complet, femmes comprises (?!) devraient aussi s’y mettre ? Après tout, ne sont-ils pas, par ricochet, sous « influence juive » comme l’a approuvé Roland Dumas, un ex-ministre de la république française, proche du défunt François Mitterrand, au sujet de Manuel Valls ?
 

Que penser de tout cela ?

Allons donc voir nos Sages et nos textes, nos plus fidèles compagnons depuis plus de 33 siècles !

Une expression tirée de l’histoire de Chimchon est passée à la postérité : « Méèz Yatsa Matok »- du fort est sortie la douceur ! (Juges 14,14) L’expression fait référence à l’épisode où Chimchon tue un lion dans le cadavre duquel s’installe un essaim d’abeilles et dans lequel il trouve du miel. Elle est passée dans le langage populaire pour signifier qu’une épreuve douloureuse a généré un immense bénéfice.

S’il est rare de vivre de grandes heures de vérité, la France et sa communauté juive s’en sont offertes une ! Après plus de 15 ans d’agressions islamistes quotidiennes et de dénégation, après des attentats en série et des agressions sadiques et barbares (Ilan Halimi), après un an d’attentats (année 2015 : Charlie Hebdo, Hypercacher, Bataclan et autres terrasses de café), la France vient de découvrir le statut de Dhimmi.

En terre d’islam, Le non musulman est soumis à une législation qui fait de lui un citoyen certes « protégé », mais malgré tout, soumis à des lois restrictives. Il est un Dhimmi. Voici d’ailleurs un exemple parmi des millions (et de grâce, qu’on arrête de nous prendre pour des idiots) dans un pays ami de la France, et par ailleurs allié stratégique d’Israël contre l’Iran, en Arabie saoudite. Dans un Fatwa datée du 5 Février 1993, le Cheikh Manaa K. Qubtan, professeur des hautes études sur la Chari’a, à Riyad, est interrogé par des employés musulmans locaux : « Est-il permis à un musulman, propriétaire d’une société, de conférer à un chrétien une autorité sur nous, employés musulmans, dans un pays musulman ? »

Réponse de ce professeur émérite : « L’autorité d’un non-musulman sur un musulman n’est pas permise selon la parole d’Allah car D.ieu ne donnera pas aux infidèles l’avantage sur les croyants (Coran IV, 141). Le Tout-Puissant a conféré le plus haut rang et l’autorité [sur tous les hommes] leur donnant force et puissance : « Force et puissance appartiennent à D.ieu, à son prophète et aux croyants (Coran LXIII, 8) (Sources : Juifs et Chrétiens sous l’Islam ; les Dhimmis face au défi intégriste ; p.367, Bat Yéor, éditions Berg international).

Le juif, à cause de la pression quotidienne exercée par des antisémites musulmans, se pose la question de savoir s’il doit vivre caché ! Et de fait, la France découvre, horrifiée, effondrée, qu’une partie de sa population vit apeurée, et que celle-ci pense à quitter un territoire sur lequel l’agenda islamiste peut dicter sa loi. Que vont donc devenir les juifs… et les non-juifs ? Pour le coup, les français se sont montrés héroïques… jusqu’au dernier juif ! Jusqu’au dernier cheveu des juifs, qu’ils doivent bien sûr « recouvrir d’une Kippa », résistance oblige ! Ce sont des ministres laïcs, des militants laïcs, des chantres de la laïcité qui viennent nous sommer de porter la Kippa, et donc de cultiver l’humilité et la crainte de D.ieu !

Le Machia’h est véritablement aux portes de Rome (l’Occident, dans le langage des Sages d’Israël), où comme l’explique le Maharal de Prague, lorsqu’il n’a plus rien à proposer, à part le mariage pour tous, et qu’il est parvenu au terme de son effondrement moral, il est obligé de se tourner vers le spirituel, et de reconnaître enfin tout à la fois sa nécessité et sa pertinence.

En attendant, la France laisse l’islam lui dicter son agenda. En laissant l’islamisme pulluler, elle permet à l’islam, par petits coups successifs, d’installer un « parler public » qui transforme en supporter du Front national, toute personne qui osera poser une simple question : qu’attendez-vous pour vous défendre, et surtout pour le faire intelligemment ?

En attendant, c’est le « sauve Kippa » généralisé ; des milliers de citoyens français ET de coreligionnaires sont devenus, le temps d’une polémique, des talmudistes et des décisionnaires distingués. Il est certain que des milliers de juifs ont commencé à réfléchir à l’acquisition de « l’humilité et à la crainte de D.ieu». La délivrance se rapproche, de façon toujours aussi énigmatique, avec des coups d’accélérateur dont Seule la Providence divine détient le secret. Les ministres laïcs d’une république laïque l’ont proclamé : aux armes et à la Kippa, citoyens !

Que nous ayons le mérite de voir le Machia’h de nos jours !