En Juillet dernier, l’Admour de Satmar et ses proches ont voyagé de New-York jusqu’en Arizona pour récolter du blé qui servira à produire des Matsot de parfaite cacheroute pour Pessa’h prochain. De grands dayanim (juges rabbiniques) de la ‘hassidout Satmar et des machgui’him (surveillants) de boulangeries de New-York se sont joints au Rabbi.

La raison de ce voyage épuisant, de par la lourde chaleur régnant en ce moment en Arizona, est : les problèmes des pluies à New-York. En effet, l’abondance de pluie déchire les grains de blés et les rend donc impropres à la fabrication de Matsot parfaites. Cependant, en Arizona, il n’y a pas de pluie l’été, et en raison de la grosse chaleur y régnant (près de 50 degrés), cela représente un endroit idéal pour du bon blé. De fait, cela fait déjà sept ans que la communauté de Satmar voyage en Arizona pour récolter du blé. Satmar est également méticuleux quant au fait de fermer les tuyaux d’arrosage, afin de ne pas abimer le blé sélectionné.

L’avion a atterri à Phoenix, et de là-bas ils sont partis dans les champs. Pendant ce temps, les directeurs des boulangeries et les machgui’him ont nettoyé les machines, les caves et les camions. Pour commencer, les Rabbanim ont été voir l’agriculteur et l’ont questionné afin de s’assurer que tout se déroule comme cela est exigé, et après cela, ont vérifié les agendas des machgui’him pour s’assurer ce qu’il y avait chaque jour. Ils ont également fait une vérification des tampons et ont prélevé des échantillons du champ.

C’est alors que l’Admour est monté dans la moissonneuse, et la récolte a commencé. Entre temps, les Rabbanim ont tourné dans le champ et ont récolté du blé à la main. Après six heures de travail, les Rabbanim sont entrés dans une tente spéciale où ils ont amené des échantillons de blé à vérifier. Comme chaque année, tous les épis de blé étaient convenables et sans problème.

Les machgui’him ont surveillé l’emballage du blé dans la cave, ont signé tous les sacs d’un tampon spécial, ainsi que les camions qui allaient amener le blé à New York. Finalement, les camions ont pris la route, tandis qu’un « chomer » se trouvait dans chacun d’eux, surveillant le blé tout le long du chemin, jusqu’à ce qu’ils arrivent en paix à New York.