La paracha "Bamidbar" débute par le recensement des enfants d’Israël.

Il est nécessaire de comprendre en quoi ce passage est si important au point d’être marqué dans la Torah. En effet, la Torah est éternelle, pour chaque génération et chaque personne ! Les mitsvot sont éternelles et toutes les histoires ont un enseignement perpétuel. Certains passages nous apprennent les dégâts des disputes, le besoin de se mettre des barrières pour ne pas trébucher, etc.

A priori, le recensement des enfants d’Israël dans le désert fut un fait passager qui n’a pas d’intérêt d’être connu dans les générations à venir. Car le nombre des enfants d’Israël change chaque génération, chaque année et même chaque jour !

[Bien entendu la Torah a une profondeur infinie et il existe de multiples enseignements dans chaque passage et même dans chaque mot ! Cependant, les versets contiennent tous un premier sens avec de nombreux enseignements ’’dévoilés’’ pour les générations. C’est l’un de ces messages que nous voulons découvrir avec l’aide du Ciel.]

Afin de répondre à cette question, Rav Valakh rapporte les paroles de Rachi, au début de notre paracha : Hachem compte sans cesse les enfants d’Israël car Il les aime ! A la sortie d’Egypte, Il les a comptés, de même après la faute du veau d’or et avant l’édification du Michkane, du tabernacle.

Rav Ovadia de Barténoura ajoute que la Torah a commencé le livre de Bamidbar par le recensement afin de commencer par un passage glorifiant le peuple.

Ce commentaire est étonnant, car en quoi le recensement est glorifiant pour le peuple. De plus, Hachem n’a pas besoin de procéder à un compte pour savoir le nombre d’enfants d’Israël. Hachem sait tout, tout le temps !

La réponse à toutes ces questions, dit Rav Valakh, est facile :

Un homme gagna au loto, du grand prix, de quelques millions… Heureux, il va au bureau de loterie et reçoit son chèque, bien garni ! Le chemin vers la banque se fait sans encombre et il peut monnayer son chèque. Il reçoit de nombreuses liasses de billets qu’il compte et dépose dans une mallette, puis rentre chez lui !

Arrivé dans sa maison, l’heureux trésor commence par compter à nouveau les billets. Un, deux, trois, … voici une liasse de cent billets : cinquante milles euros ! Et encore une liasse et une autre, etc. Enfin, le compte terminé, il cache son trésor soigneusement.

Le soir même, l’homme s’installe à nouveau sur son bureau, sort les billets et recommence le compte. A-t-il peur qu’il manque des billets ? Non, les liasses bien rangées prouvent qu’elles n’ont pas été touchées ! Alors quoi ?

Tout simplement, cet homme compte pour la joie, car il est content de posséder ces billets. Il ne cherche pas à connaître le nombre (qu’il connait déjà), mais à voir à nouveau les billets !

Il en est de même pour le recensement des enfants D’Israël. Hachem nous compte à chaque reprise, car Il nous aime ! C’est pour nous montrer Son amour qu’Il nous indique de faire ce recensement ! Mais en réalité, Hachem nous compte à chaque instant !

Ce message est fort et intense, car lorsque l’on sait qu’Hachem nous regarde sans cesse, il faut se demander comment va-t-il nous voir lors du prochain ’’recensement’’ : serons-nous en train de faire Sa volonté ou alors, ‘Has véchalom¸ autrement ! Faisons les efforts pour mériter de toujours servir Hachem et de Le réjouir lors du prochain « compte » !