Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

La puissance des mots

« Ne transgressez pas votre parole… » (Bamidbar 30,3)

Chaque mot prononcé a une certaine influence. Il faut donc être très vigilant sur le fait de ne prononcer aucune parole négative, même sur soi-même.

On raconte qu’un groupe de femmes discutait de la récompense et de la punition dans le monde futur. A un certain moment, l’une d’entre elles déclara que si on lui demandait quoi que ce soit dans le monde futur, elle ferait semblant d’être muette, de crainte d’être punie sur ses actions.

Quelques jours plus tard, elle fut frappée d’une extinction de voix qui dura jusqu'à… la fin de sa vie !

Cette histoire illustre bien à quel point nous devons faire attention à ce que nous disons. Sachons peser le pour et le contre avant d’émettre la moindre parole, aussi bien sur notre propre personne que sur notre prochain.

Tenir ses promesses

« Moché s’adressa aux chefs des tribus… » (Bamidbar 30,2)

Pour quelle raison Moché s’adressa particulièrement aux chefs des tribus dans la Paracha qui traite des vœux ?

Le Rav Moché Gordon nous explique, au nom du ‘Hatam Sofer, que les chefs des tribus, les hommes d’affaires et les dirigeants ont l’habitude de faire toutes sortes de promesses. Parfois, ils en arrivent même à jurer, particulièrement au moment des élections…

Bien souvent, ils ne respectent pas leur engagement. Nombreux sont ceux qui jurent, promettent et reviennent sur leur parole sans aucun scrupule.  

C’est pourquoi la Paracha s’adresse en particulier à ces personnes qui sont plus souvent confrontées à cette mauvaise habitude, en leur disant au verset suivant : « Ne transgressez pas votre parole… »

Pourquoi trois villes de refuge ?

« Vous accorderez trois de ces villes en deçà du Jourdain, et les trois autres dans le pays de Canaan ; elles seront des villes de refuge » (Bamidbar 35,14)

Comme vous le savez, les villes de refuges étaient des endroits qui permettaient à celui qui avait involontairement tué une personne d’échapper à la vengeance d’un proche du défunt. Hachem ordonna donc à Moché de préparer trois villes de refuge.

Pourquoi en faire trois ? N’était-il pas suffisant d’en faire simplement une ou deux ?

Le Kérem Tsvi explique que s’il n’y avait eu qu’une seul ville, il aurait suffit au proche du défunt d’attendre a l’entrée de cette ville pour accomplir sa vengeance facilement. Cependant, la question persiste : deux villes auraient dû suffire pour faire douter de l’emplacement du tueur involontaire !

En réalité, s’il n’y avait eu que deux villes, le même problème se serait posé. Effectivement, dans le cas où une personne aurait involontairement tué quelqu’un à l’intérieur même d’une des deux villes de refuge, elle aurait dû se rendre dans la seconde, et le proche du défunt l’aurait facilement retrouvée en l’attendant à l’entrée…

Il fallait donc une troisième ville de refuge afin de créer un doute définitif sur l’emplacement du tueur !

Chabbath Chalom !