Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Partir pour s’enrichir ?

La Paracha de cette semaine nous relate le départ d’Avraham Avinou de sa terre.

Parfois, il arrive que certaines personnes quittent leur pays pour trouver la richesse, comme nous le raconte l’histoire suivante :

Un jour, un élève de Rabbi Chimon Bar Yo’haï partit en dehors d’Israël et revint très riche. Ses amis commencèrent à le jalouser, au point de vouloir eux aussi tenter leur chance à l’étranger. Leur maître ressentit cette jalousie et les convoqua.

Puis ils se rendirent dans une vallée, et après quelques prières de Rabbi Chimon, la vallée se remplit de pièces d’or ! Rabbi Chimon déclara alors :

« Tout celui qui veut se servir peut le faire, mais sachez que cela vous retirera une partie de votre monde futur ! »

Les élèves comprirent la leçon et bien entendu, personne n’osa toucher à quoi que ce soit…
 

Jette-toi dans la fournaise !

« Ceci arriva du temps d’Amrafel… » (14,1)

Rachi nous explique qu’Amrafel est en fait Nimrod, celui qui a dit à Avraham de se jeter dans une fournaise ardente.

Le Rav ‘Haïm Kaniewsky pose la question suivante : est-ce Nimrod qui a demandé à Avraham de se jeter dans une fournaise ?! Bien sûr que non, car c’est lui-même qui l’a jeté à l’intérieur. Si c’est ainsi, comment comprendre les paroles de Rachi ?

La réponse est la suivante : le Midrach nous enseigne que les serviteurs de Nimrod ne pouvaient pas jeter Avraham dans la fournaise, en raison de la forte chaleur qui se dégageait et qui brûlait tout celui qui s’en approchait.

Qu’ont-ils fait pour le jeter à l’intérieur sans se brûler ? Ils fabriquèrent une machine qui roulait sur elle-même, comme une sorte de grande roue, sur laquelle ils installèrent Avraham sur un côté. Ensuite, ils donnèrent un petit coup à la machine, et Avraham se jeta « de lui-même » dans la fournaise par le biais du roulement…
 

Seules les Mitsvot peuvent nous sauver

En raison du contexte particulièrement difficile que traverse actuellement notre peuple, il est évident que la Paracha de cette semaine nous apporte son enseignement, à savoir que les terribles événements que nous vivons ne sont qu’une épreuve de plus, tout comme celles d’Avraham, et que nous devons la surmonter en nous renforçant dans la pratique des Mitsvot.

Nos Sages nous enseignent que celui qui veut être sauvé des douleurs de la venue du Machia’h doit étudier la Torah et réaliser des actes de générosité. Le Rav Kaniewsky insiste sur le fait que c’est uniquement par ces deux Mitsvot que nous pourrons être épargnés.

Avraham Avinou a été le précurseur de ces Mitsvot. A notre tour de les accomplir avec zèle !
 

Comment faut-il recevoir des invites ?

« Vas pour toi, quittes ta terre, ton lieu de naissance et la maison de ton père… » (Béréchit 12,1)

Le Rav de Tchernobyl pratiquait la Mitsva du rachat des prisonniers avec ferveur. Il traversait les villes et les villages pour récolter de l’argent afin de délivrer les prisonniers.

Un jour, des non-juifs ont porté de fausses accusations à son encontre, et il fut mis en prison. Un des notables de la ville lui rendit visite en prison, et lui expliqua le verset de notre Paracha « Vas pour toi, quittes ta terre… » : Avraham était très pointilleux dans la Mitsva de recevoir des invités et prodiguait ses conseils à tout le monde.

Hachem lui dit alors de quitter sa terre, sa ville, sa maison afin d’être une personne errante et de mieux ressentir ainsi les besoins d’une personne invitée.

« Toi aussi, lui dit le notable, tu es particulièrement assidu dans la Mitsva du rachat des prisonniers, et ainsi, Hachem a voulu te donner l’occasion de goûter par toi-même le sentiment d’être un prisonnier... »
 

Avraham Avinou, le père de notre Emouna

En raison du contexte particulièrement difficile que traverse actuellement notre peuple, il est évident que la Paracha de cette semaine nous apporte son enseignement. A savoir que les terribles événements ne sont qu’une épreuve de plus, tout comme celles d’Avraham, et que nous devons les surmonter en se renforçant dans la pratique des Mitsvot. Nos Sages nous enseignent que celui qui veut être sauvé des douleurs de la venue du Machia’h doit étudier la Torah et pratiquer des actes de générosité. Le Rav Kaniewsky Chlita insiste sur le fait que c’est uniquement par ces deux Mitsvot que nous pourrons être sauvés.

Avraham Avinou a été le précurseur dans ces Mitsvot, à notre tour de les accomplir avec zèle.
 

Des jugements injustes

« Les habitants de Sodome étaient très méchants et fautaient envers Hachem. » (Béréchit 13, 13)

Le Midrash nous enseigne qu’il y avait plusieurs juges à Sodome, et leur nom reflétait leur jugement : Chékraï (le menteur), Zéphaï (le trompeur), et Matsil Din (le falsificateur de jugement)…

Pour comprendre ce qu’il se passait à Sodome, prenons quelques exemples des jugements appliqués :

1) Un jour, le propriétaire d’un âne convoque au tribunal une personne car celle-ci a coupé l’oreille de son âne. Le juge a prononcé le jugement suivant : « Donne l’âne à cette personne jusqu’à ce que l’oreille de ton âne repousse… »

2) Il existe un pont au-dessus de la rivière de Sodome. Les juges ont instauré un impôt de 4 Zouz à tout celui qui passe sur le pont, et de 8 Zouz pour celui qui passe par la rivière. Un jour, un homme ne connaissant pas les coutumes de Sodome décida de traverser la rivière. A l’arrivée, le douanier lui réclame 4 Zouz pour avoir utilisé le pont.

« Mais je n’ai pas utilisé le pont ! J’ai traversé la rivière », répond le monsieur.

« Très bien, tu dois alors 8 Zouz ».

Ne voulant pas payer, les habitants de Sodome le frappèrent jusqu’à le faire saigner et l’emmenèrent au tribunal. Le juge décréta à l’encontre du monsieur une amende pour la saignée dont il avait bénéficié (la saignée ayant des vertus bénéfiques pour le corps) et de payer les 8 Zouz pour avoir traversé la rivière !

3) Un jour, le serviteur d’Avraham, Eliézer, se rendit à Sodome, et les habitants de Sodome le frappèrent jusqu’à le faire saigner. Il se rendit au tribunal, et le juge décréta qu’Eliézer devait payer les habitants pour la saignée. Eliézer jeta alors une grosse pierre à la figure du juge en déclarant : « A présent, l’argent que tu me dois pour la saignée, tu peux le remettre de ma part aux habitants. Je ne dois rien du tout ». 
 

Chabbath Chalom !