Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Moché Rabbénou, un voleur ?!

« Telle est la distribution du tabernacle…. » (Chémot, 38, 21)

Immédiatement après l’achèvement des travaux du Michkan (tabernacle), Moché Rabbénou détaille au peuple d’Israël les comptes concernant l’utilisation de l’argent.

Le Midrach (Yalkout Chimoni) explique lorsque Moché Rabbénou sortait de la tente d’assignation, tout le peuple se rassemblait et le regardait. Il y avait deux sortes « d’observateurs » : certains louaient Moché Rabbénou car il était en permanence avec Hachem, mais d’autres le méprisaient car ils le soupçonnaient d’avoir utilisé l’argent pour ses besoins personnels !

Comment certaines personnes pouvaient-elles penser que Moché Rabbénou était un voleur ?

Voici une règle de vie essentielle : une personne observe le monde avec ses propres traits de caractères. Lorsqu’une personne ne pense qu’a l’argent et à voler son prochain, elle perçoit aussi naturellement cette tendance chez autrui ! Dans ce cas, comment imaginer que Moché Rabbénou puisse être honnête ?

Une telle personne est vraiment à plaindre, car elle ne pourra jamais voir le bien chez son prochain !
 

Tout juif désire faire le bien

« Telle est la distribution du tabernacle…. » (Chémot, 38, 21)

Il existe une question fondamentale posée par le Rav Sorotskin (de mémoire bénie) : lors de la construction du Michkan, pourquoi le peuple juif demanda les comptes détaillés à Moché Rabbénou alors que pour la fabrication du veau d’or, aucune demande ne fut formulée à Aaron concernant l’utilisation de l’argent ?

La réponse est tout aussi fondamentale : dans son for intérieur, tout juif désire faire le bien.

Ainsi, lorsqu’un juif donne la Tsédaka par exemple, il souhaite avoir le détail de l’utilisation de son argent, mais lorsqu’il tombe dans le piège du Yétser Hara et qu’il soutient une action contraire à la Torah, l’utilisation de son argent lui importe peu. Au contraire, il préférerait que son argent ne soit pas utilisé à cette fin…

Dès lors, il devient évident pour un juif de demander le détail des dépenses pour la construction du Michkan, car il désire que son argent soit utilisé à bon escient. En revanche, concernant la faute du veau d’or, il ne souhaite pas savoir comment est utilisé son argent car inconsciemment, il regrette déjà d’en avoir donné dans ce but !
 

L’importance de chacun

La Paracha Pékoudé nous révèle l’importance de chaque juif en tant qu’individualité. En effet, à l’époque, chacun devait donner équitablement un Demi-Chékel au Beth Hamikdach.

On raconte qu’un jour, le fondateur de la dynastie des Rothschild en Allemagne tomba gravement malade.

Le ’Hafets ‘Haïm lui écrivit une lettre dans laquelle il lui dit qu’afin de guérir, il devait faire un don d’un million de Marks au profit des Yéchivot de Russie. Il lui promit également une place importante au Gan Eden.

Malheureusement, la famille ne transmit pas la lettre et il décéda.

Lorsqu’il apprit la disparition de ce donateur, le ‘Hafets ‘Haïm s’attendait à voir apparaître dans le testament une somme au profit des Yéchivot. Mais la famille du Rav, apprenant que rien ne serait légué, décida de ne pas révéler la mauvaise nouvelle au Rav.

Toutefois, il devina ce qu’il se passait et déclara aux membres de sa famille : « Je sais pourquoi les choses ont pris cette tournure. Hachem ne veut pas que la Torah se maintienne uniquement par un seul homme, car Il préfère davantage les petites contributions de chaque juif ! » 

Chabbath Chalom !