Chaque semaine, découvrez 5 anecdotes écrites sur la Paracha de la semaine que vous pouvez étudier ici et poser comme question à votre table du Chabbath.

 

וְהֵסִ֩ירָה֩ אֶת־שִׂמְלַ֨ת שִׁבְיָ֜הּ מֵעָלֶ֗יהָ וְיָֽשְׁבָה֙ בְּבֵיתֶ֔ךָ וּבָֽכְתָ֛ה אֶת־אָבִ֥יהָ וְאֶת־אִמָּ֖הּ יֶ֣רַח יָמִ֑ים וְאַ֨חַר כֵּ֜ן תָּב֤וֹא אֵלֶ֙יהָ֙ וּבְעַלְתָּ֔הּ וְהָיְתָ֥ה לְךָ֖ לְאִשָּֽׁה׃ (21:13)

« [Elle] se dépouillera de son vêtement de captive, demeurera dans ta maison et pleurera son père et sa mère, un mois entier. Alors seulement, tu pourras t'approcher d'elle et avoir commerce avec elle, et elle deviendra ainsi ton épouse. »

1. Cela s’est-il vraiment produit ? Existe-t-il d’autres événements qui ne se seraient jamais déroulés ?

Trois cas mentionnés dans la Torah n’ont apparemment jamais existé :

  1. Le Ben Sorer Oumoré (le fils rebelle).
  2.  La ‘Ir Hanida’hat (ville juive dont la majorité des habitants devient idolâtre).
  3. La Tsara’at (lèpre) sur une habitation.

(D’un autre côté, Rabbi Yo’hanan a affirmé avoir vu une ‘Ir Hanida’hat et la tombe du Ben Sorer Oumoré. De même, Rabbi Eliézer ben Tsadok et Rabbi Chimon Ich Kafar ont affirmé avoir vu de la Tsara’at sur une maison.)

 

וְתָ֥פְשׂוּ ב֖וֹ אָבִ֣יו וְאִמּ֑וֹ וְהוֹצִ֧יאוּ אֹת֛וֹ אֶל־זִקְנֵ֥י עִיר֖וֹ וְאֶל־שַׁ֥עַר מְקֹמֽוֹ׃ (21:19)

« Son père et sa mère se saisiront de lui, le traduiront devant les anciens de sa ville, au tribunal de sa localité. »

2. En quoi la main du père est-elle liée au Ben Sorer Oumoré ?

De là, le Talmud apprend que si le père et/ou la mère du garçon ne peut « se saisir de lui », s’ils sont dépourvus de main, alors le fils ne pourra être condamné au titre de Ben Sorer Oumoré.[1]

 

וְאָמְר֞וּ אֶל־זִקְנֵ֣י עִיר֗וֹ בְּנֵ֤נוּ זֶה֙ סוֹרֵ֣ר וּמֹרֶ֔ה אֵינֶ֥נּוּ שֹׁמֵ֖עַ בְּקֹלֵ֑נוּ זוֹלֵ֖ל וְסֹבֵֽא׃ (21:20)

 

« Et ils diront aux anciens de la ville : "Notre fils que voici est libertin et rebelle, n'obéit pas à notre voix, s'adonne à la débauche et à l'ivrognerie. »

3. Que se passe-t-il si l’un des parents du garçon a un handicap ?

De là, le Talmud déduit que si le père et/ou la mère du garçon est muet, aveugle, éclopé, sourd ou dépourvu de mains, le fils ne peut être condamné au titre de Ben Sorer Oumoré.[2] La raison : les individus dotés d’un handicap ont tendance à être cruels et nous craignons que des parents puissent conduire leur fils au tribunal sans que ce ne soit justifié.[3]

 

כי יִקָּרֵ֣א קַן־צִפּ֣וֹר ׀ לְפָנֶ֡יךָ בַּדֶּ֜רֶךְ בְּכָל־עֵ֣ץ ׀ א֣וֹ עַל־הָאָ֗רֶץ אֶפְרֹחִים֙ א֣וֹ בֵיצִ֔ים וְהָאֵ֤ם רֹבֶ֙צֶת֙ עַל־הָֽאֶפְרֹחִ֔ים א֖וֹ עַל־הַבֵּיצִ֑ים לֹא־תִקַּ֥ח הָאֵ֖ם עַל־הַבָּנִֽים׃ (22:6)

« Si tu rencontres en ton chemin un nid d'oiseaux sur quelque arbre ou à terre, de jeunes oiseaux ou des œufs sur lesquels soit posée la mère, tu ne prendras pas la mère avec sa couvée. »

4. Qu’advient-il de la mère de l’oiseau une fois qu’elle est renvoyée ?

Le Midrach affirme qu’après avoir été renvoyée, la mère de l’oiseau se suicide en se noyant dans l’eau.[4]

 

עַל־דְּבַ֞ר אֲשֶׁ֨ר לֹא־קִדְּמ֤וּ אֶתְכֶם֙ בַּלֶּ֣חֶם וּבַמַּ֔יִם בַּדֶּ֖רֶךְ בְּצֵאתְכֶ֣ם מִמִּצְרָ֑יִם וַאֲשֶׁר֩ שָׂכַ֨ר עָלֶ֜יךָ אֶת־בִּלְעָ֣ם בֶּן־בְּע֗וֹר מִפְּת֛וֹר אֲרַ֥ם נַהֲרַ֖יִם לְקַֽלְלֶֽךָּ׃ (23:5)

« Parce qu'ils ne vous ont pas offert le pain et l'eau à votre passage, au sortir de l'Egypte, et de plus, parce qu'il a stipendié contre toi Bilaam, fils de Beor, de Pethor en Mésopotamie, pour te maudire. »

5. Pourquoi seuls les hommes moabites sont-ils bannis de se convertir au judaïsme ?

Les hommes moabites sont bannis de se convertir et de rejoindre le peuple juif, car ils n’ont pas offert au peuple juif de la nourriture et de la boisson. Les femmes, en revanche, n’ont pas l’habitude de sortir et d’accueillir des étrangers en leur offrant de la nourriture et de la boisson, et, en conséquence, elles n’ont pas été sanctionnées pour n’avoir rien offert. C’est pourquoi Ruth a eu la permission de se convertir et de rejoindre le peuple juif. D’un autre côté, puisque la Torah ne donne pas la raison pour laquelle les Edomites et Egyptiens ne peuvent se convertir et rejoindre le peuple juif, nous appliquons cette interdiction de la même manière aux hommes et aux femmes. [5]



[1] Sanhédrin 43b.

[2] Sanhédrin 45b, 71a.

[3] Méiri Sanhédrin 71a, 45b.

[4] Gaon de Vilna : Imré No’am, Brakhot, p.33, à partir du Midrach.

[5] The Book of our Heritage p.831