La paracha de cette semaine, Ki-tetsé, traite de l’interdit de Cha’atnez : il ne faut pas se vêtir d’un vêtement conçu de laine et de lin. Le Midrash dit que cette Mitsva n’a pas de raison apparente, car elle vient nous donner la possibilité de servir Hachem de la meilleure manière. En effet, le serviteur d’Hachem est celui qui accomplit les Mitsvot avec soumission, sans spécialement comprendre.

On a certes le droit et le devoir de saisir la raison des Mitsvot, mais il ne faut pas faire dépendre leur accomplissement de notre compréhension. Lorsque l’on ressent qu’Hachem est notre père et qu’Il nous aime, on comprend qu’Il ne nous ordonnera rien d’incohérent ! La Mitsva de Cha’atnez n’a pas d’explication que l’on peut comprendre ici sur terre. Elle nous permet donc d’atteindre le plus haut niveau requis : servir Hachem avec amour et soumission !
Comme dans tous les autres enseignements, la Torah a profité de nous enseigner cette Mitsva afin de nous faire passer de nombreux messages qui doivent nous accompagnés dans notre vie.

Le Ben Ich ‘Haï écrit que la Mitsva de Cha’atnez nous met en garde contre le mélange de bien et de mal !

En effet, dit-il, à différentes époques, certaines personnes ont désiré concilier le bon penchant avec le mauvais penchant, les Mitsvot avec les fautes, le bien avec le mal… Pour cela, ils ont adopté une conduite pleine de fautes en gardant certaines Mitsvot qu’ils accomplissent à leur guise, de façon à ne pas être "dérangé" dans leur poursuite des fautes les plus graves !

Il ne s’agit pas de ceux qui progressent à leurs rythmes ou de ceux qui négligent une partie de la Torah par faiblesse ou difficulté. Il s’agit là de gens qui fabriquent une idéologie selon laquelle il faut certaines Mitsvot et il ne faut pas d’autres Mitsvot. Pour ne pas se sentir mal de ne faire qu’une partie de la Torah, ils préfèrent la déformer et tromper les autres ! C’est ce chemin erroné que la Torah nous prévient de ne pas suivre.

D’ailleurs, continue le Ben Ich ‘Haï, la paracha mentionne un autre interdit semblable : celui de faire labourer un âne avec un taureau. Cet interdit vient aussi nous avertir du danger de mélanger la bien et le mal (car le taureau est un animal Cachère et symbolise le bien ; l’âne symbolise le mal).

La paracha de cette semaine vient donc nous encourager à désirer et vouloir être parfaits ! Cela n’est peut-être pas possible en instant et il faut des fois passer par des chutes, de nombreuses chutes, pour y parvenir (l’essentiel étant de toujours se relever et de s’éloigner de ce qui a causé de trébucher). Mais il faut essayer autant que possible de continuer à s’élever et à se rapprocher d’Hachem.

C’est d’ailleurs pour cela qu’il faut placer le Talite (le vêtement à quatre coins) avec deux franges devant et deux derrière. En effet, le Talite vient aussi protéger du mauvais penchant : il est nécessaire de se protéger entièrement et de ne pas se suffire.

[Dans le livre « Mon Choul'han Aroukh de poche », nous avons mentionné que les femmes n’ont pas la Mitsva du Talite, mais peuvent mériter de ses bénédictions, et bien plus encore, par la Tsniout. Lorsqu’elle est accomplie comme il le faut, la Tsniout couronne toute la femme et lui donne une protection générale !]

Le message du Ben Ich ‘Haï vient nous éclairer dans notre génération. Les forces du mal sentent leur fin s’approcher et elles se déchainent afin d’entraîner le plus de personnes dans leurs filets. Prions pour ne pas trébucher ‘Has véchalom de toutes pensées qui n’adhèrent pas réellement avec la volonté d’Hachem.