Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Accomplir la Mitsva avant tout

« Le premier jour du septième mois sera pour vous un Chabbath, un jour du souvenir de la sonnerie (du Chofar) » (Vayikra 23,24)

A travers ce verset, nos Sages nous enseignent la Mitsva de sonner du Chofar le jour de Roch Hachana.

Le Baal Chem  Tov raconta une histoire au sujet de Rabbi Eliézer, l’auteur du livre « Le Rokéa’h ».

Un jour, Rabbi Eliézer se trouvait sur un bateau. Alors que le jour de Roch Hachana approchait, le bateau se trouvait toujours en pleine mer. La veille de Roch Hachana, un vent terrible se mit à souffler et très vite, il se transforma en tempête. Le bateau se mit à tanguer dangereusement, à un point tel qu’il risquait de couler à tout instant à cause des terribles rafales.

Les élèves appelèrent immédiatement leur Rav, et celui-ci demanda qu'on le prévienne le lendemain matin, dès l’instant où les premières lueurs du soleil apparaîtraient. Dès ce moment, le Rav se mit à sonner du Chofar et la tempête se calma instantanément

Le Baal Chem Tov posa alors une question à ses élèves : « Que pensez-vous ? Que Rabbi Eliézer savait que lorsqu’il sonnerait du Chofar, la tempête se calmerait, et que c’est la raison pour laquelle il se leva le plus tôt possible ? »

Les élèves répondirent : « Bien sûr ! »

Le Baal Chem Tov rétorqua : « Non ! Rabbi Eliézer craignait la tempête, comme tout un chacun. Mais ce qui le préoccupait, c’était avant tout d’accomplir la Mitsva de sonner du Chofar. Il est vrai que la tempête se calma après les sonneries du Chofar, mais cela n’était qu’une conséquence. Le véritable objectif était d’accomplir la Mitsva dans les meilleures conditions ! »

L’amour d’Hachem pour Son peuple

« Vous résiderez dans la Soucca pendant 7 jours » (Vayikra 23,42)

La Mitsva de la Soucca nous a été donnée en souvenir des nuées de protection qui entouraient les Bné Israël dans le désert (Guémara Soucca 11b).

Pourquoi Hachem a-t-il voulu que nous nous souvenions précisément des nuées de protection à l’occasion de la fête de Souccot ? Il y avait pourtant d’autres miracles tels que la Manne ou le puits de Myriam !

Afin de comprendre, prenons l’exemple d’un roi qui dispose d’une armée. Il est normal qu’il leur donne à boire et à manger. En revanche, il est rare qu’il décerne une médaille de bravoure à l’un de ses soldats…

De même, dans le désert, donner à boire et à manger aux Bné Israël relevait d’une nécessité de premier ordre. Par contre, les nuées de protection n’étaient pas indispensables. Cela démontrait ainsi un amour spécial d’Hachem pour Son peuple.

Dès lors, il était important de se souvenir précisément de ce miracle !

L’art de recevoir

« Vous résiderez dans la Soucca pendant 7 jours » (Vayikra 23,42)

Le Rav ‘Haïm Grozinsky, l’un des plus grands décisionnaires de son époque, reçut un invité pendant la fête de Souccot. Il réalisa cette grande Mitsva avec joie.

Néanmoins, après le Kiddouch, le Rav sortit de la Soucca et rentra dans sa maison, « abandonnant » l’invité. En effet, il était très faible, et le froid qui régnait dans la Soucca le dérangeait beaucoup. Or, selon la Halakha, une personne qui souffre est dispensée de manger dans la Soucca !

Cependant, un court instant après, le Rav retourna dans la Soucca et resta auprès de son invité pendant tout le repas. Ce dernier, étonné, demanda au Rav pourquoi il avait changé d’avis.

Le Rav expliqua : « Celui qui souffre est certes exempté de manger dans la Soucca, mais il n’est pas dispensé pour autant de la Mitsva de recevoir des invités ! »

Chabbath Chalom !