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L'impureté réside-t-elle dans certaines îles ?

Rédigé le Dimanche 23 Avril 2017
La question de Mendy B.

Bonjour Rav,

Je suis mariée et j'ai énormément envie de voyager dans les îles de la Thaïlande, non pas dans les villes remplies d’idolâtrie, mais dans les îles pour profiter des magnifiques paysages et de la nature (sachant qu'il y a le Beth Habad).

Cependant, mon mari ne veut pas y aller car pense que, même dans les îles, la Touma (impureté) réside et tache notre Néchama (âme).

Dois-je y renoncer ?

Merci pour votre réponse.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38183 réponses

Bonjour,

Cette fois-ci, vous devez suivre les précieux conseils de votre mari :)

Il a absolument raison - une fois de plus :)

La Touma à laquelle il fait allusion n’est pas uniquement la présence d’idolâtrie [qui, d’ailleurs, est « présente » dans les îles, également].

C’est surtout le manque de Tsniout qui est à l’origine de la Touma qui réside dans de tels lieux, et il faut éviter de s’y promener, car il est interdit d’ouvrir les yeux lorsque l’on s’y trouve.

Il y a de très beaux paysages à contempler, que ce soit en France, en Israël, en Suisse ou partout ailleurs dans le monde.

L'une des 613 Mitsvot est la suivante :

"Vous ne vous laisserez pas entraîner après votre cœur et vos yeux, qui vous entraînent à l'infidélité et à la faute" - Bamidbar, chapitre 15, verset 39.

Cette Mitsva s'applique en tout temps, aux hommes comme aux femmes et aux enfants.

Elle a une importance fondamentale. Elle nous interdit de nous laisser aller à des pensées immorales, et nous recommande de toujours garder notre esprit pur de notions interdites.

Oui, cela est l'une des 613 Mitsvot de la Torah !

Le Rambam, en rapportant ce qui est écrit dans Vayikra 19, 4 explique :

"Ne vous tournez pas vers ce qui vient de votre pensée, n'écartez pas D.ieu de votre pensée".

A ce sujet, voir Rav Munk sur Vayikra 19, 4.

Il est interdit de laisser s'infiltrer dans notre esprit, par quelque média que ce soit, des pensées susceptibles de conduire à la faute et à l'immoralité [cinéma, internet, livres, journaux, magazines, télévision, etc.].

L'idée même du péché est citée dans la Torah comme une faute véritable. Voir Brakhot 12b.

Le verset dit : "Mon fils, donne-Moi ton cœur et que tes yeux gardent Mes voies" [Michlé 23, 26].

Le roi Chlomo s'adresse à l'ensemble du peuple juif. Il lui recommande de consacrer ses pensées et ses yeux à Hachem, car les uns comme les autres peuvent nous inciter à fauter.

Aussi longtemps que l'on permet à son intellect de se nourrir d'images et de désirs qui sont en contradictions avec la Torah, on transgresse de graves interdits et on ne peut parvenir à des pensées pures et vraies.

Le cœur ne peut être réceptif aux paroles d'Hachem tant qu'il reste le siège d'une imagination perverse.

D'où l'interdiction d'aller au cinéma, de regarder la télévision, ou de surfer sur internet d'une manière incontrôlée.

La nature humaine est faible et nombreux sont ceux qui, à travers l'histoire, ont cru pouvoir rester maîtres de leur pensées et de leurs désirs, mais ont fini par fauter et s'éloigner du vrai bonheur.

Rabbi Israël Meir Hacohen, le 'Hafets 'Haïm, écrit :

"La Torah ne peut pénétrer dans le cœur de celui qui nourrit des pensées pécheresses. Néanmoins, il ne doit pas perdre courage s'il ne parvient pas à purifier complètement ses pensées. Celui qui veut se purifier reçoit une aide divine. Tant qu'il désire et essaie de déraciner de son cœur les mauvaises pensées, il reçoit l'assistance d'Hachem pour atteindre son but".

Le verset dit : "Qu'ils respectent Mon observance et ne s'exposent pas, à cause d'elle, à un péché, car ils mourraient pour l'avoir violée..." (Vayikra 22, 9).

Nos Sages déduisent de ce verset qu'une mise en garde est adressée aux autorités de chaque génération afin qu'elles prennent les mesures nécessaires pour que des transgressions ne soient pas commises. Les autorités rabbiniques ont le devoir et l'obligation d'ériger une "haie protectrice autour de chaque Mitsva", pour éloigner les hommes du péché et pour leur faire prendre conscience de la gravité des interdictions.

Il est certain que les Sages de toutes les générations, et ce, jusqu'à Avraham Avinou, en passant par Moché Rabbénou, auraient frappé d'interdit le fait d'aller au cinéma, de regarder la télévision, ou de surfer sur internet, et pas uniquement en tant que barrières, mais en tant qu'Avéra des plus graves.

Le roi David écrit : "La Torah d'Hachem est parfaite, elle réconforte l'âme. Les préceptes d'Hachem sont droits, ils réjouissent le cœur. Les commandements de l'Eternel sont lumineux, ils éclairent les yeux. Les jugements de l'Eternel sont vérité, ils sont parfaits. Plus désirables que l'or, que beaucoup d'or fin, plus doux que le miel" [Psaumes 19, versets 8-11].

Tous les enthousiasmes, agréments, ou révélations que l'on pourrait trouver dans les médias interdits sont également accessibles par notre sainte Torah.

On devrait relever le défi de s'élever jusqu'a n'être touché que par d'authentiques œuvres de Torah.

Cette réponse reprend succinctement des idées mentionnées dans Le 'Houmach édité aux éditions Artscroll et dans Le Midrach raconte.

Il y a encore énormément d'arguments à avancer mais je n'ose plus allonger dans le développement de cette réponse, car cela pourrait laisser entendre que l'interdiction nécessite d'être prouvée.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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