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Nous avons refusé qu'il vienne Chabbath avec sa copine Goya

Rédigé le Lundi 23 Janvier 2017
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

J'ai une question qui me perturbe beaucoup.

Nous avons un ami qui est en relation avec une non-juive dont le père est juif.

Nous avons invité l'ami en question pour Chabbath, et il nous a demandé s'il pouvait amener son amie.

Ma réaction a été un non catégorique, et mon mari a poliment dit non.

Cependant, j'ai peur d'avoir fait de la peine à notre ami, et, selon la Torah, il est grave de faire de la peine à un juif.

De plus, peut-être notre réaction a-t-elle eu pour effet de le dégoûter de la Torah et du judaïsme, D.ieu préserve.

Peut-être que si on les avait reçu, en voyant notre Chabbath, en écoutant nos beaux Divré Torah, et en priant avec nous, cela lui aurait fait faire Téchouva.

Je ne sais pas si nous avons bien réagi ou si nous sommes en faute.

Je me sens mal de l'avoir blessé, mais d'un autre coté je veux donner des limites.

Quel aurait du être notre réaction selon la Torah ?

La réponse de Rav Avraham TAIEB
Rav Avraham TAIEB
6526 réponses

Chalom Ouvrakha,

En effet, c'est une situation très délicate.

D'après la loi stricte, il n'y a pas d'interdiction d'inviter un Goy Chabbath, et il faudra juste faire attention à ce que le vin qui est à table soit Mévouchal, mais, dans votre cas précis, si vous aviez accepté, c'est un peu comme si vous cautionnez cette relation interdite.

Je pense que, dans le principe, vous n'avez pas eu tort de refuser, simplement, dans l'approche, il aurait peut-être fallu mieux expliquer à votre ami la raison de votre refus. Ceci dit, je comprends très bien que, du fait que vous vous soyez retrouvé sans vous y attendre dans une situation opprimante et que vous ne saviez pas comment réagir, vous ayez peut-être été un peu agressive.

Je vous propose d'écrire à votre ami un gentil mail en vous expliquant. D'abord, dites-lui que vous n'avez rien de personnel contre son amie, mais la Torah interdit formellement les relations mixtes (Deutéronome 7, 3), ce qui signifie que D.ieu est terriblement peiné par la relation qu'il entretient avec cette non-juive, et, étant sensible à cette peine, vous êtes vous-même très peinée, et vous ne pouvez donc pas faire quoi que ce soit qui pourrait cautionner ou encourager cette relation, et vous souhaitez de tout cœur qu'il prenne conscience qu'il doit arrêter cette relation, tout au moins pour l'instant, car, qui sait, peut-être que la conversion serait la bonne solution pour son amie.

Kol Touv.

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