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Vaut-il mieux être pratiquant mais malheureux ?

Rédigé le Mardi 1er Janvier 2019
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Je suis une jeune fille de 17 ans, mais quelque chose me ronge depuis plusieurs mois, sans que je puisse en parler : je ne me plais pas en tant que juive, je ne suis pas en adéquation avec cette religion. Le Chabbath, les fêtes... tout cela ne m'intéresse plus.

Je ne cherche pas à devenir athée, car je crois en D.ieu, mais je voudrais savoir si, si j'arrête de pratiquer, j'irai en "enfer" comme je l'entends souvent ?

Ne suffit-il pas d'être une bonne personne pour accéder au repos de l'âme ? Vaut-il mieux que je sois pratiquante et malheureuse ou non pratiquante et extrêmement bien ? D.ieu ne veut-Il pas notre bonheur ?

Je suis perdue ! Éclairez-moi je vous en supplie. Je souffre tellement...

Merci de votre aide, j'en ai vraiment besoin.

La réponse de Rav Avraham TAIEB
Rav Avraham TAIEB
6532 réponses

Chalom,

En effet, D.ieu veut notre bien, mais quelques fois, ce que nous pensons être bon ou bien pour nous ne l'est pas pour notre Néchama (âme).

D.ieu veut pour nous ce qu'il y a de meilleur. Or, nous raisonnons très souvent à court terme, ou bien en réaction à toutes sortes de troubles, un peu comme un enfant qui réclame à son papa en permanence des bonbons et refuse de manger un repas normal. Le papa lui explique que les bonbons, ce n'est pas bon pour sa santé et qu’il doit manger de la nourriture normale et équilibrée. L'enfant lui répond : "Je n’aime pas cette nourriture. Je n'aime que les bonbons !".

Le véritable bonheur ainsi que le bien éternel de l'âme ne peuvent passer que par l'accomplissement de la Torah et des Mitsvot. La réalité de l'enfer n'est qu'une conséquence d'une vie passée sans souci de se préparer au monde futur.

D.ieu ne souhaite pas l'enfer ni les souffrances, mais Il a créé un monde qui est régi par certaines lois physiques, mais aussi métaphysiques. C’est comme si vous disiez : "Si je mets un grand coup de pied sur une fine vitrine étant pieds nus, est-il possible que la vitrine ne se brise pas et que je ne m'ouvre pas le pied ?".

C'est bien D.ieu qui a créé ces règles physiques, et pourtant, D.ieu ne souhaite pas que je m'ouvre le pied...

C'est le même principe pour Chabbath et les fêtes, à la seule différence que les dégâts ne sont pas physiques et ne sont pas palpables, mais ils sont bien pires, car ils touchent la Néchama, qui est du domaine de l'éternité.

Il faut essayer de comprendre pourquoi, à l'heure actuelle, le Chabbath et les fêtes sont pour vous si désagréables et il faut à tout prix essayer de régler le problème. Il y a sans doute des raisons logiques à cela, mais qui n'ont rien à voir avec le Chabbath en lui-même. Peut-être que vous vous ennuyez ou encore que l'ambiance à la maison n'est pas bonne.

Quoi qu'il en soit, la solution ne doit pas être de profaner le Chabbath, mais de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour le rendre agréable. Je vous assure, ça n'est qu'une question de conditionnement.

Enlevez-vous de la tête, dans un premier temps, d'abandonner le Chabbath, et ensuite, organisez-vous pour que le Chabbath soit le plus agréable possible. Gardez les bonnes choses pour Chabbath. Allez à des cours de Torah. Entourez-vous d'amis qui respectent le Chabbath, et le plus important priez Hachem pour qu'Il fasse réussir votre démarche.

Kol Habrakhot !

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