Chaque mercredi, Déborah Malka-Cohen nous plonge au cœur d'un quartier francophone de Jérusalem pour suivre les aventures captivantes d'Orlane et Liel, un jeune couple fraîchement arrivé en Israël et confronté, comme tant d'autres, aux déboires de la Alya...

La semaine dernière, la belle-sœur d’Orlane, Betsabée, avait débarqué chez elle par surprise pour aller la consoler. Rachel, accompagnée de Sarahlé, étaient venues la rejoindre chez elle également pour voir si notre maman de deux enfants allait bien.

Avant qu’elles n’arrivent, Betsabée avait eu le temps d’annoncer à Orlane qu’elle et son mari, le frère jumeau de Liel, projetaient de faire leur Alya et de venir les rejoindre. Effectivement, après que ‘Haïm eut perdu son emploi de ‘Hazan au sein d’une communauté d’une proche banlieue parisienne, le couple était convaincu que c’était pour lui le meilleur moment de tout quitter et de démarrer une nouvelle aventure sur le sol israélien. En écoutant Betsabée, le moral d’Orlane était remonté en flèche. C’était pleine de bonne volonté qu’elle voulait arranger les choses avec son mari. Comme si les portes du ciel avaient été grandes ouvertes et que d’en-Haut, on l’avait écouté. Alors qu’elle était en pleine conversation avec ses amies, Liel était soudain apparu sur le seuil de la porte, la mine courroucée, lui intimant de venir le rejoindre dans leur couloir pour une petite conversation privée.

Je n’aurais pas pu être plus contente de trouver mon mari en chair et en os sur le seuil de notre porte. Je voulais lui sauter dans les bras comme pour lui dire que je lui pardonnais pour son mensonge et que nous pouvions passer à autre chose, en y mettant du nôtre. Sauf que lorsque je m’étais avancée vers lui, il m’avait lancé un regard qui ne disait rien de bon. C’était comme s’il avait des éclairs dans les yeux. Je le rejoignais assez inquiète en laissant Betsabée et Rachel dans le salon. Dès que Liel et moi étions hors de leur champ de vision, pour la première fois de ma vie il m’empoigna le bras avec force, en m’entrainant dans le couloir. Par réflexe je le repoussais jusqu’à ce qu’il me lâche en lui disant : “Eh mais ça ne va pas bien ?! Qu’est-ce qu’il te prend ?

– Ce qu’il me prend ? Tu vas vite le savoir. Je suis venu te rejoindre plein de bonnes intentions en laissant les enfants jouer avec ceux de ‘Haïm, pour venir te chercher. Après notre dispute de tout à l’heure et de te savoir seule dans cette synagogue pleine d’inconnus, je me sentais mal et tu nous manquais.

– Comment tu savais que j’étais rentrée à la maison ?

– Avant de venir ici, je suis retourné à l’endroit où je t’avais laissée mais je me suis vite rendu compte que tu n’étais plus là, donc j’en ai déduis que tu étais ici. En montant les marches, figure-toi que je suis tombé sur la voisine du cinquième en pleine conversation avec une femme qui devait être sa fille ou sa petite-fille et devine ce qu’elle m’a demandé.

– Je n’en sais rien, moi ! Je ne sais même pas de qui tu me parles.

– Alors c’est encore plus grave que ce que je croyais ! Elle m’a demandé comment j’allais. J’avais trouvé la question bizarre, dans la mesure où cela ne faisait que deux fois que je la rencontrais. J’ai répondu poliment et la voilà qui me dit qu’il paraîtrait qu’entre toi et moi, ça ne va pas fort en ce moment et que comme je n’étais pas souvent là, elle trouvait dommage que je ne me comporte pas comme il faut. Tu peux m’expliquer depuis quand tu racontes notre vie privée aux gens ?

– Je te promets que je ne sais absolument pas comment elle a su ça et …”

D’un coup, cela fit tilt dans ma tête. La seule responsable de cette situation devait être Sarahlé ! Elle avait dû raconter à sa belle-mère le peu qu’elle avait entendu. Je n’arrivais tout simplement pas à le croire...

Liel toujours en colère poursuivit sur sa lancée : “Tu vas me dire que si je demande à Rachel et à Betsabée si elles sont au courant que nous rencontrons des problèmes, elles ne sauront pas de quoi je parle ? À d’autres, oui ! Franchement Orlane, tu me déçois beaucoup ces temps-ci !

– Quoi ? Pourquoi me dis-tu ça ?”

Les larmes me montaient de nouveau mais j’avais décidé de me retenir de toutes mes forces.

“Je ne sais pas ce qu’il t’arrive ! Toi qui as toujours été d’une nature si discrète… Maintenant, non seulement tu me fais passer pour un homme qui fait subir la misère à sa femme parce qu’il n’est jamais là, mais en plus toute la famille va être au courant qu’on traverse une crise. On avait vraiment besoin de ça ! Et merci de me donner le mauvais rôle ! Moi qui étais venu pour qu’on arrange les choses...

– Mais moi aussi je veux que ça s’arrange ! J’en ai marre des disputes. Je t’en supplie, crois-moi quand je te dis que je n’ai jamais voulu raconter ce qu’il s’est passé chez nous. Je peux tout t’expliquer si tu m’en laisses le temps !

– Peu importe, le résultat c’est que tout l’immeuble va nous coller l’étiquette des gens qui ont des problèmes conjugaux. Et l’école ? Tu as pensé à nos garçons si tout le quartier se met à parler !

– Tu vas trop loin, Liel ! Et quand je te dis que tu devrais me croire et comprendre que je n’y suis pour rien, tu devrais me faire confiance. Pour qui tu me prends à la fin ? Tu me connais quand même !

– Justement je ne te reconnais plus. Tu t’énerves pour un rien. Tu cris sur les enfants et sur moi dès que quelque chose t’agace où qu’on ne fait pas ce que tu veux dans la seconde ! Tu es pleine de colère et démarres au quart de tour chaque fois que j’essaie de te parler.

– C’est faux ! Je te trouve vraiment injuste. Je fais mon maximum pour élever nos enfants et tenir la maison alors que je suis toute seule.

– Et encore cet argument ! Combien de fois dois-je entendre que tu es toute seule à tout faire ? Et moi ? Je ne le suis pas peut-être quand je suis à Paris à manger des pâtes et dormir dans un petit studio !? Et pourtant je ne sors pas constamment cet argument sur la table dès que je le peux !

– Justement peut-être que le vrai problème, c’est que nous ne pouvons pas continuer à vivre de cette manière ! Je reste convaincue qu’un couple est fait pour vivre à deux et non chacun sur un continent différent.”

Il m’avait répondu sur un ton sarcastique qui ne me plaisait pas du tout, me faisant presque passer pour une idiote : “Mais oui bien sûr, Orlane ! Comment n’y ai-je pas pensé avant ! Quel idiot, je devrais peut-être vivre auprès de ma femme enceinte et de mes enfants, pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt !? Heureusement que tu me le dis. Tu sais bien que je ne peux exercer mon métier de commercial uniquement en France. Je ne parle pas suffisamment bien hébreu pour trouver un travail ici.

– Il serait peut-être temps que tu t’y mettes alors, parce que tu te rends bien compte que cela ne fonctionne pas. Démissionne et viens t’installer ici pour de bon.

– Tu es complètement inconsciente de me dire ça ! Et puis c’est Chabbath, je refuse de parler de ‘Hol ! Hachem, mais qu’est-ce que j’ai fait pour passer un Chabbath pareil ?!

– Arrêtes tes invocations tout de suite car je trouve justement que maintenant est le meilleur moment de parler du vrai problème. De quoi as-tu peur à part la Parnassa ?

– De quoi ai-je peur ? Mais que l’on devienne des clochards, madame !

– Et ta Emouna ?

– J’ai la Emouna et dès que j’aurai assez d’argent de côté, j'arrêterai mes allers-retours et je serai de nouveau avec toi à plein temps. Mais enfin, on en a parlé des milliers de fois !

– Mais quand auras-tu assez d’argent et à quel chiffre penses-tu que tu en auras assez, Liel ?

– Je n’en sais rien et ne commence pas à me mettre la pression.”

Je voulais lui dire encore tellement de choses, surtout la partie concernant son frère, qui avec rien en poche comptait tout de même venir habiter ici avec sa famille. Et il n’avait pas peur, lui ! Mon premier réflexe avait été d’avoir peur pour eux et me voilà à pousser Liel à prendre une décision alors que moi aussi, au fond, j’étais morte de frousse. Le truc, c’était que j’avais encore plus peur de le perdre lui et tout ce que nous avions construit, donc tant pis si on devait changer de standing de vie ! Je voulais le lui faire savoir mais mon mari avait prononcé une phrase qui m’en avait dissuadée : “Et puis, vu comment on s’entend bien en ce moment, je ne te cache pas que je serai content une fois de retour en France, parce que depuis quelques mois, tu es devenue beaucoup plus agressive qu’avant et je n’aime pas ça.”

J’avais le cœur brisé en plusieurs morceaux. L’idée même que je lui plaisais moins m’était insupportable : “Plus agressive ? Vraiment ? As-tu été une fois dans ta vie renouveler tes papiers dans une administration israélienne quand tu ne maitrises pas correctement la langue ou emmener l’un de nos fils dans un dispensaire avec quarante de fièvre ? Eh bien je peux t’assurer que pour m’être retrouvée plusieurs fois dans ce genre de situations, tu es obligé de devenir un peu agressif. Quand cela fait trois jours que le petit tousse à s’arracher un poumon, que tu l’expliques au pédiatre et qu’il te regarde comme si tu t’affolais pour rien en te disant : “Ce n’est qu’un virus, Mami, reviens dans dix jours si ça ne va pas mieux”, tu repars encore plus épuisée et le petit encore plus malade qu'avant. Je suis désolée Liel, mais ici, pour te faire respecter, tu es obligé au bout d’un moment d’exiger les choses, même des médicaments qui coûtent une fortune ! Il faut se battre pour prouver qu’on mérite sa place et qu’on ne la laissera pas à un autre.

– Je sais, tu m’as déjà dit tout ça, tu crois que je ne t’écoute pas ? C’est bien pour cela que pour moi, il est encore trop tôt et si en plus il n’y a pas de rentrée de Parnassa, je…”

Liel s’était arrêté net en plein milieu de sa phrase car Betsabée était apparue juste derrière nous. Un peu gênée (chose qui ne lui ressemblait pas, comme quoi elle avait vraiment changé !) elle nous avait demandé si on voulait repartir tous ensemble chez elle pour la Séouda Chlichit. Rachel arriva à son tour, tout aussi mal à l’aise, pour m’informer qu’elle retournait auprès de sa famille.

Liel, se grattant le menton l’air à la fois maussade et penaud (au moins il était dans le même état psychologique que moi !), accepta l’offre de Betsabée. Nous refermions la porte de chez nous et marchions tous les trois dans un silence pesant. Au bout de quelques pas, ma belle-sœur inspira profondément avant de nous avancer qu’elle avait quelque chose à nous confier et attendait l’opportunité que nous soyons seuls pour nous mettre au courant : “Voilà, c’est ‘'Haïm. Je ne suis pas censée en parler, mais il faut que je vous le dise car j’ai besoin d’aide. Je ne peux pas affronter cela toute seule. C’est au-dessus de mes forces.”

Mon cœur s’était mis à battre la chamade en sentant la panique me gagner. Liel, plus direct que moi, l’avait priée de nous dire rapidement ce qui n’allait pas.

“Voilà, j’ai beau me dire de ne pas m’affoler et que ce n’est sûrement rien mais… Les résultats d’analyse récents prouvent qu’il a eu une rechute.

– Une rechute ?

– Oui, il y a un mois, il a recommencé à se plaindre de douleurs dans le bas du dos. Au bout de plusieurs jours, je l’ai supplié d’aller voir le Docteur Cohen, qui le suivait. Ce n’était pas de gaité de cœur que ‘Haïm avait accepté de le revoir. Quelques jours plus tard, nous avons reçu des résultats qui n’étaient pas convaincants. À moins d’un miracle, il va devoir repasser par la case dialyse.”

L’atmosphère sous tension à cause de nos discordes avait laissé place à une ambiance lourde. Cette nouvelle m’avait fait l’effet d’un électrochoc. Elle me faisait prendre conscience que la vie de chacun d’entre nous pouvait basculer d’un coup. Après ce que je venais d’entendre et la peine que je ressentais pour le frère jumeau de mon mari, je décidai que nos discordes n’étaient rien en comparaison avec le souci dans lequel ‘Haïm et Betsabée avaient été soudainement plongés.

Je me jurai intérieurement de répondre présent à ma belle-sœur et l’aider du mieux que je pouvais dans cette épreuve.

N’écoutant que mon cœur, je m’avançais vers mon mari pour lui prendre la main. Chose que je ne m’autorisais jamais de faire en public, surtout pas dans Baït Vegan qui était un quartier peuplé de gens religieux. Je savais que mon geste n’était pas Tsanoua mais j’avais besoin de montrer à mon mari qu’ensemble, nous allions y arriver. D’abord étonné par mon geste discret, Liel m’avait jeté un rapide coup d’œil, dans lequel je pouvais lire le tourment dans lequel il était plongé. Ce fut soulagée que j’avais senti en retour une légère pression de sa main. Ce qui signifiait que certes, nous nous trouvions nous-mêmes dans une situation difficile où la communication était pénible, mais son propre frère et ma belle-sœur traversaient quant à eux un tsunami d’épreuves auxquelles ils devaient faire face. Il fallait nous montrer unis, arriver à passer outre nos différends pour venir en aide à ceux qui avaient le plus besoin de nous.

Juste avant d’arriver chez elle, Betsabée nous demandait de ne pas aborder le sujet avec 'Haïm et d’attendre que ce soit lui qui nous l’annonce. Avant de pénétrer chez eux, je m’étais essuyé le visage car des larmes avaient coulé sans même que je ne m’en rende compte. En poussant la porte, j'étais contente de retrouver nos garçons qui jouaient avec leurs cousins. Je saluais mon beau-frère que je n’avais pas revu depuis des mois et je constatais qu’il m’avait manqué. Le plus stupéfiant avait été de le trouver en compagnie d’un couple et d’un monsieur qui portait un chapeau noir, qui étaient installés dans le salon.

Je trouvais fascinant que malgré sa situation personnelle, il lui avait fallu à peine quelques jours pour recevoir déjà des personnes à la maison et se trouver là en train de prendre en leur compagnie une collation. Moi, cela faisait six mois que j’étais là et je comptais péniblement sur les doigts de la main les gens que j’avais reçus. Pour lui, ‘Hazan ou pas d’une communauté, il était naturel d’accueillir des gens chez lui.

Après m’avoir accueillie chaleureusement, mon beau-frère proposait à Liel et à moi de venir rejoindre ses invités qu’il avait rencontrés le matin même à la synagogue et de prendre part à la conversation. Rapidement, je compris que le sujet portait sur l’un des fils du couple qui était présent. Apparemment ils avaient six enfants, et le numéro trois se montrait assez rebelle. La veille, il avait été voir ses parents pour leur annoncer qu’il voulait arrêter ses études à la Yéchiva car il n’était plus intéressé par l’enseignement qu’il y recevait. Les parents, dépités par la décision de leur fils, ne savaient pas s’ils devaient insister auprès de lui afin qu’il ne quitte pas le chemin qu’ils avaient tracé devant lui ou bien accepter sa décision. La maman expliquait que si son grand frère avait exprimé le même désir, elle aurait acquiescé, mais connaissant la personnalité de son fils, elle savait que s’il n’était pas cadré dans un milieu religieux, ce serait l’escalade vers un monde qu’elle ne voulait pas imaginer.

Le papa de son côté, pensait qu’il fallait respecter la décision de son fils en le soutenant dans son choix. De fil en aiguille, j’avais compris que 'Haïm était là pour les aider en leur donnant des conseils. L’autre monsieur présent était le père du papa.

Personnellement, j'aurais été bien incapable de conseiller à ce couple quoi faire parce que moi-même je n’avais pas de grands enfants et n’avais jamais été une rebelle dans l’âme. Nous étions tous curieux de savoir ce que 'Haïm allait dire à ces parents qui avaient l’air désespérés.

'Haïm avait d’abord parlé de sa propre expérience. Le couple avait vite compris qu’il venait d’une famille religieuse mais qu’à un certain moment, il avait eu besoin d’aller voir d’autres choses pour revenir définitivement vers Hachem et se mettre au service des autres.

Je l’écoutais leur dire d’un air bienveillant : “Quel parent ne passe pas par cette phase ? Tiraillé entre la volonté de bien faire et de ne pas brusquer son enfant, en sachant par avance ce qui est bon ou mauvais pour lui... Le mieux serait de trouver un médiateur qui pourrait vous venir en aide. Ne soyez pas seuls à porter le poids d’un enfant qui rejette l’éducation que vous lui avez inculquée avec force, passion et amour.”

La maman avait avancé que d’en être là, avec ce problème sur les épaules, prouvait que son mari et elle étaient en échec.

“‘Hass Véchalom, il n’y a jamais d’échec ! Tout est rattrapable, Madame Sitbon ! Ayez confiance en Hachem, en vous et en toutes les solides bases éducatives que vous lui avez données pour la vie. Vous êtes de bons parents, la preuve ! Vous vous souciez de son avenir. Si cela vous est trop difficile, je pourrai moi-même parler à votre fils. Soyez sans crainte, j’ai l’habitude de ce genre de situations. La parole est créatrice, vous allez voir, avec beaucoup de patience et de douceur et sans l’agresser, nous allons y arrivez. Si vous acceptez, je ferai tout pour vous aider, le peu de temps que je serai là.”

L’écouter m’avait replongée dans une époque que je croyais avoir oubliée... Je ne comprenais pas comment un homme aussi bon que 'Haïm avait subi en si peu de temps toutes ces épreuves !

Liel, le couple, le grand-père et moi-même, étions tous ébahis par cette dévotion envers son prochain. Je savais depuis toujours que 'Haïm était comme cela, mais de l’entendre de nouveau et de le revoir à l’œuvre comme du temps où nous passions des Chabbatot chez eux, m’avait redonné moi-même espoir sur bien des domaines. Il était indéniable que mon beau-frère avait un don pour apaiser les âmes tourmentées. On pouvait voir que même les parents étaient soulagés de ne pas se savoir seuls, de se savoir soutenus et d’avoir été sincèrement entendus. Je voyais bien que même Liel était en admiration devant son frère, comme toujours...

C’est pour cela que je me mettais à prier très fort pour qu’Hakadoch Baroukh Hou lui vienne en aide et lui donne une guérison complète. J’aurais dû rajouter une autre prière, celle de convaincre mon mari de vaincre ses propres peurs... Je ne savais pas encore qu’à cause de la mauvaise santé de 'Haïm, Liel avait pris une décision qui allait avoir de lourdes conséquences sur notre vie de couple…

Suite à la semaine prochaine...