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Torah écrite (pentateuque) » Genèse (Berechit)

Chapitre 12 (Lekh Lekha)

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12,1
L’Éternel avait dit à Abram: "Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t'indiquerai.
Va pour toi

Pour ton bonheur et pour ton bien. C’est là-bas que je te ferai devenir une grande nation. Ici tu n’auras pas la faveur d’avoir des enfants (Roch haChana 16b). Et de plus, je ferai connaître ta nature à travers le monde (Midrach tan‘houma Lèkh lekha 3)

Hors de ton pays

N’avait-il pas déjà quitté son pays avec son père, et n’était-il pas arrivé à ‘Haran (supra 11, 31) ? Voici ce qu’a voulu lui signifier Dieu : « Eloigne-toi encore de là-bas et quitte la maison de ton père ! »

Que je te montrerai

Dieu ne lui a pas immédiatement livré le nom du pays, afin de le valoriser à ses yeux (Beréchith raba 39, 8), et afin aussi de lui offrir une récompense pour chaque parole à laquelle il aura obéi. De même : « Prends s’il te plaît ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Yits‘haq... » (infra 22, 2). « Sur une des montagnes que je te dirai » (ibid.). Ou : « adresse-lui la proclamation que je te dicterai » (Yona 3, 2)

12,2
Je te ferai devenir une grande nation; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux, et tu seras un type de bénédiction.
Je te ferai devenir une grande nation

Les voyages incessants exposent à trois risques : celui d’avoir moins d’enfants, celui d’avoir moins d’argent et celui de jouir d’une moins bonne réputation. C’est pourquoi Avram a eu besoin de ces trois bénédictions où Dieu lui promet enfants (« je te ferai devenir une grande nation »), prospérité (« je te bénirai ») et renommée (« je rendrai ton nom glorieux ») (Beréchith raba 39, 11)

Et je te bénirai

Par la richesse

Et tu seras bénédiction

Les bénédictions te sont confiées. C’est moi, jusqu’à présent, qui en disposais, puisque j’ai béni Adam et Noa‘h. Désormais, c’est toi qui béniras qui bon te semblera (Beréchith raba 39, 11). Autre explication : « Je te ferai devenir une grande nation » – c’est pourquoi on dit dans la ‘amida : « Eloqei Avraham ». « Je te bénirai » – c’est pourquoi on dit dans la ‘amida : « Eloqei Yits‘haq ». « Je rendrai ton nom glorieux » – c’est pourquoi on dit dans la ‘amida : « Eloqei Ya’aqov ». On aurait pu croire qu’il faille également conclure la bénédiction par ces trois noms. Aussi le verset se termine-t-il par : « et tu seras bénédiction » – c’est sur ton seul nom, [« maguén Avraham », et non sur les deux autres], qu’on achèvera la première bénédiction de la ‘amida (Pessa‘him 117b)

12,3
Je bénirai ceux qui te béniront, et qui t'outragera je le maudirai; et par toi seront heureuses toutes les races de la terre."
Par toi seront bénies

Il existe de nombreux midrachim, mais voici le sens littéral : Un homme dira à son fils : « Sois comme Avraham ! », c’est toujours le sens que donne le texte à l’expression : « ils seront bénis par toi ». Ce qui le prouve, [c’est que le père dira à son fils] : « Par toi Israël donnera sa bénédiction en disant : “Eloqim te fasse devenir comme Efrayim et Menachè” » ! (infra 48, 20)

12,4
Abram partit comme le lui avait dit l'Éternel, et Loth alla avec lui. Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu'il sortit de Harân.
12,5
"Abram prit Saraï son épouse, Loth fils de son frère, et tous les biens et les gens qu'ils avaient acquis à Harân. Ils partirent pour se rendre dans le pays de Canaan, et ils arrivèrent dans ce pays.
Qu’ils avaient faites (‘assou) à ‘Haran

Qu’ils avaient fait entrer sous les ailes de la chekhina (Beréchith raba 39 14). Avraham « convertissait » les hommes, et Saraï « convertissait » les femmes, de sorte que le texte leur en tient compte comme s’ils les avaient « faits ». Quant au sens littéral du verset, il s’agissait de serviteurs et de servantes dont ils avaient fait l’acquisition. De même : « et c’est avec ce qui était à notre père qu’il “s’est fait” (‘assa) toute cette opulence » (infra 31, 1), ou : « et Israël “fait” (‘ossè) triomphe » (Bamidbar 24, 18). Le mot « faire » a ici le sens d’acquérir et d’amasser

12,6
Abram s'avança dans le pays jusqu'au territoire de Sichem, jusqu'à la plaine de Môré; le Cananéen habitait dès lors ce pays.
Avram traversa le pays

Il pénétra à l’intérieur, [sans toutefois le traverser de part en part]

Jusqu’à l’endroit de Chekhem

Afin de prier pour les fils de Ya’aqov, qui viendront un jour se battre contre Chekhem

La plaine de Morè

C’est Chekhem (Sota 32a). Dieu lui a montré le mont Guerizim et le mont ‘Eval, sur lesquels Israël prêtera serment d’observer la Tora (Devarim 11, 29)

Et le Kena‘ani était alors dans le pays

Il était en train de conquérir Erets Israël, alors possession des descendants de Chem. Le pays avait été attribué à Chem lorsque Noa‘h avait partagé la terre entre ses fils, ainsi qu’il est écrit : « et Malki-Tsèdeq [identifié à Chem (Nedarim 32b)], roi de Chalém [future Jérusalem] » (infra 14, 18). C’est pourquoi Dieu dit à Avram : « je donnerai ce pays à ta descendance » (verset suivant). Je le restituerai un jour à tes descendants, qui sont de la descendance de Chem

12,7
L'Éternel apparut à Abram et dit :"C'est à ta postérité que je destine ce pays." Il bâtit en ce lieu un autel au Dieu qui lui était apparu.
Il bâtit là un autel

Par gratitude pour l’annonce de sa future descendance et pour la promesse d’Erets Israël (Beréchith raba 39, 7)

12,8
Il se transporta de là vers la montagne à l'est de Béthel et y dressa sa tente, ayant Béthel à l'occident et Aï à l'orient; il y érigea un autel au Seigneur, et il proclama le nom de l'Éternel.
Il se transporta de là

Il transporta et dressa sa tente

A l’orient de Beith-El

A l’orient de Beith-El. Il aura Beith-El à l’ouest, ainsi qu’il est écrit : « Beith-El étant vers la mer »

Sa tente

Le mot est écrit au féminin (aholoh : « sa tente à elle »). Il a commencé par dresser la tente de sa femme, et ensuite la sienne (Beréchith raba 39, 15)

Il y érigea un autel

Son intuition prophétique lui a révélé que ses descendants allaient être, un jour, impliqués dans la faute de ‘Akhan (Yehochou‘a 7, 1 et suiv.). Aussi y a-t-il prié pour eux (Beréchith raba 39, 16)

12,9
Abram partit ensuite, se dirigeant constamment vers le midi.
Allant et se déplaçant

Par étapes, séjournant ici un mois ou plus, puis repartant et allant planter sa tente ailleurs. Et toutes ses étapes le conduisaient « vers le sud », afin de le rapprocher du sud d’Erets Israël, et donc de Jérusalem, qui se trouvera un jour dans le territoire de Yehouda lequel recevra sa part dans le sud d’Erets Israël. Il se dirigeait ainsi vers le Mont Moria qui est dans son territoire (Beréchith raba)

12,10
Or, il y eut une famine dans le pays. Abram descendit en Égypte pour y séjourner, la famine étant excessive dans le pays.
Une famine dans le pays

Uniquement dans ce pays, afin de le mettre à l’épreuve (Midrach tan‘houma Lèkh lekha 5) et afin de voir s’il aurait une pensée de révolte contre le Saint béni soit-Il. Il lui avait dit de se rendre dans le pays de Kena‘an, et maintenant Il l’oblige à en sortir (Pirqé deRabi Eli‘èzèr 26)

12,11
Quand il fut sur le point d'arriver en Égypte, il dit à Saraï son épouse: "Certes, je sais que tu es une femme au gracieux visage.
Je sais que tu es femme au beau visage

Le midrach explique qu’il ne s’en était pas rendu compte jusqu’alors, à cause de leur pudeur respective. Il en prenait à présent conscience à cause de ce qui était en train de leur arriver. Autre explication : Les fatigues d’un voyage ont pour effet, en général, d’enlaidir les gens, mais Saraï avait conservé tout l’éclat de sa beauté (Beréchith raba 40, 4). Et voici le sens littéral du verset : « Le moment est venu, maintenant, de se faire du souci à cause de ta beauté. Je savais depuis longtemps que tu es belle, mais nous arrivons maintenant parmi des gens noirs et laids, les frères des habitants de Kouch [les Ethiopiens], qui n’ont pas l’habitude de voir de belles femmes ! ». De même : « Ah ! de grâce, mes seigneurs, détournez-vous », [où « de grâce » signifie également « maintenant »] (infra 19, 2)

12,12
Il arrivera que, lorsque les Égyptiens te verront, ils diront: ‘C'est sa femme’; et ils me tueront, et ils te conserveront la vie.
12,13
Dis, je te prie, que tu es ma soeur; et je serai heureux par toi, car j'aurai, grâce à toi, la vie sauve."
Afin qu’il m’arrive du bien à cause de toi

Par des présents

12,14
En effet, lorsqu’Abram fut arrivé en Égypte, les Égyptiens remarquèrent que cette femme était extrêmement belle;
Lorsque Avram fut arrivé en Egypte

Le texte aurait dû dire : « lorsqu’ils furent arrivés en Egypte ». C’est pour nous apprendre qu’il avait caché Saraï dans ses bagages. C’est au moment où les Egyptiens ont réclamé les taxes d’entrée qu’ils les ont fait ouvrir et l’ont découverte (Beréchith raba 40, 5)

12,15
puis les officiers de Pharaon la virent et la vantèrent à Pharaon et cette femme fut enlevée pour le palais de Pharaon.
Ils la louèrent à (èl – littéralement : « pour ») Pharaon

Ils la louèrent entre eux en disant : « Elle est digne du roi ! »

12,16
Quant à Abram, il fut bien traité pour l'amour d'elle; il eut du menu et du gros bétail, des ânes, des esclaves mâles et femelles, des ânesses et des chameaux.
Et à Avram on fit du bien à cause d’elle

Pharaon lui fit du bien à cause d’elle

12,17
Mais l'Éternel affligea de plaies terribles Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, l'épouse d'Abram.
Hachem frappa

D’une plaie, le raathan [sorte de pustule], qui le rendait impuissant (Beréchith raba 41, 2)

A cause de (‘al devar – littéralement : « sur la parole de ») Saraï

A sa demande. Elle disait à l’ange : « Frappe ! », et il frappait (Midrach tan‘houma)

12,18
Pharaon manda Abram, et dit: "Qu'as-tu fait là à mon égard? Pourquoi ne m'as-tu pas déclaré qu'elle est ta femme?
12,19
"Pourquoi as-tu dit: ‘Elle est ma sœur’, de sorte que je l'ai prise pour moi comme épouse? Or maintenant, voici ta femme, reprends-la et retire-toi!"
Prends-la et va

Tandis que Avimèlekh lui dira : « Voici mon pays devant toi [à ta disposition] ! » (infra 20, 15). Pharaon lui a dit, en revanche : « Va, ne reste pas dans mon pays, car les Egyptiens sont gens de mauvaises mœurs ! », ainsi qu’il est écrit : « [ces Egyptiens...] dont la lubricité égale celle des chevaux » (Ye‘hezqel 23, 20)

12,20
Pharaon lui donna une escorte, qui le reconduisit avec sa femme et toute sa suite.
Il commanda

Pour lui, pour l’accompagner et le protéger

Ils le renvoyèrent

Traduction du Targoum : « et ils lui firent escorte » [et non pas : « ils le renvoyèrent », au sens propre du mot]

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