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Torah écrite (pentateuque) » Lévitique (Vayikra)

Chapitre 18

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18,1
L'Éternel parla à Moïse en ces termes:
18,2
"Parle aux enfants d'Israël et dis-leur: c'est moi, l'Éternel, qui suis votre Dieu!
Je suis Hachem votre Éloqim

Je suis Celui qui a dit au Sinaï : « Je suis Hachem ton Éloqim » (Chemoth 20, 2), et vous avez accepté ma royauté. Acceptez désormais mes ordres ! Rabi a enseigné : Il Lui était clair et connu qu’ils allaient un jour se détacher de Lui et sombrer dans la débauche à l’époque de ‘Ezra. Aussi est-Il venu vers eux en ordonnant : « Je suis Hachem votre Éloqim », ce qui veut dire : « Sachez qui vous l’ordonne : un juge apte à punir, mais digne de confiance pour ce qui est de récompenser. 

18,3
Les pratiques du pays d'Egypte, où vous avez demeuré, ne les imitez pas, les pratiques du pays de Canaan où je vous conduis, ne les imitez pas et ne vous conformez point à leurs lois.
Comme l’activité du pays d’Egypte

Cela nous apprend que les pratiques des Egyptiens et des Kena‘anéens étaient plus dépravées que celles de toutes les autres nations, et que la région où a habité Israël était plus dépravée que toutes les autres (Torath kohanim)

Où je vous amène

Cela nous apprend que les peuples qu’Israël a soumis étaient plus dépravés que tous les autres (Torath kohanim)

Et selon leurs statuts vous ne marcherez pas

De quoi le texte a-t-il voulu parler en ne citant que ces comportements-là ? De leurs institutions, devenues leur partie intégrante, comme les théâtres et les arènes. Rabi Méir a enseigné : Des pratiques des Emoréens énumérées par les Sages (Chabath 67 a et b)

18,4
C'est à mes statuts que vous devez obéir, ce sont mes lois que vous respecterez dans votre conduite: c'est moi, l'Éternel, qui suis votre Dieu.
Vous ferez mes ordonnances

Ce sont les préceptes énumérés dans la Tora, relatifs à la justice [comme l’interdiction de vol ou de meurtre]. Si elle ne les avait pas énoncés, les hommes auraient eu tout intérêt à le faire eux-mêmes

Et vous garderez mes statuts

Ce sont les préceptes correspondant à la volonté pure du Roi (guezérath hamèlekh), contre lesquels le penchant au mal et les nations du monde élèvent des objections à ce que nous les observions, comme l’interdiction de consommer du porc, celle de porter du cha‘atnéz (étoffe faite de laine et de lin) ou la purification par l’eau lustrale [issue des cendres de la vache rousse]. C’est pourquoi il est écrit : « je suis Hachem » – vous n’avez pas le droit de vous en dispenser

Pour y marcher

Ne te dispense pas de les suivre. Et ne dis pas : « Maintenant que j’ai appris la sagesse d’Israël, je vais étudier celle des nations ! 

18,5
Vous observerez donc mes lois et mes statuts, parce que l'homme qui les pratique obtient, par eux, la vie: je suis l'Éternel.
Vous garderez mes statuts

Y compris d’autres détails contenus dans le présent chapitre que le texte n’a pas explicités (Torath kohanim). Autre explication : Il s’agit d’appliquer la notion de « garder » et de « faire » aux statuts, et celles de « garder » et de « faire » aux ordonnances, car le « faire » s’appliquait jusque-là (verset 4) aux ordonnances et le « garder » aux statuts

Et il vivra par eux

Dans le monde à venir. Car si tu disais qu’il s’agit de ce monde-ci, l’homme n’est-il pas mortel 

Je suis Hachem

Digne de confiance quant à la rétribution [des actes positifs de l’homme]

18,6
Que nul de vous n'approche d'aucune proche parente, pour en découvrir la nudité: je suis l'Éternel.
Vous n’approcherez pas

Étant donné que l’interdiction s’adresse à la femme comme à l’homme, le texte s’exprime au pluriel

Je suis Hachem

Digne de confiance quant à la rétribution

18,7
Ne découvre point la nudité de ton père. , celle de ta mère: c'est ta mère, tu ne dois pas découvrir sa nudité.
La nudité de ton père

S’agit-il de la femme de ton père, ou faut-il prendre le texte au pied de la lettre ? Il est écrit ici : « la nudité de ton père », et plus loin : « il a découvert la nudité de son père » (infra 20, 11). De même qu’il s’agit là-bas de la femme de son père, de même ici (Sanhèdrin 54a)

Et la nudité de ta mère

Y compris sa mère lorsqu’elle n’est pas légalement la femme de son père (ibid.)

18,8
Ne découvre point la nudité de la femme de ton père: c'est la nudité de ton père.
La nudité de la femme de ton père

Y compris après la mort de celui-ci (ibid.)

18,9
La nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou née au dehors, ne la découvre point.
Fille de ton père

Cela signifie : même si elle est issue d’un viol

Née dans la maison ou née au-dehors

Soit que l’on dise à ton père : « Garde sa mère ! » [dans la maison, dans le cas où sa fille est légale], soit qu’on lui dise : « Répudie sa mère ! », comme dans le cas où la fille est mamzèreth [issue d’un adultère] ou d’une nethina [issue d’une union avec une Guivonite] (V. Yehochou‘a 9, 27 – Yevamoth 23a)

18,10
La nudité de la fille de ton fils, ou de la fille de ta fille, ne la découvre point; car c'est ta propre nudité.
La nudité de la fille de ton fils…

Le texte parle ici de sa fille issue d’un viol. Quant à l’interdiction de s’unir à sa fille ou à la fille de sa fille par sa femme, nous la déduisons du verset : « la nudité d’une femme et de sa fille… » (verset 17), à propos desquelles il est écrit : « tu ne découvriras pas », soit qu’elle soit de lui, soit qu’elle soit d’un autre homme

La nudité de la fille de ton fils

A fortiori sa propre fille. Cependant, étant donné qu’un raisonnement a fortiori ne peut servir de support à une interdiction, nos Sages l’ont déduite en faisant appel, dans le traité Yevamoth (3a), à deux textes qui contiennent le même mot (guezéra chawa – V. aussi Sanhèdrin 75a)

18,11
La fille de la femme de ton père, progéniture de ton père, celle-là est ta sœur: ne découvre point sa nudité.
La nudité de la fille de la femme de ton père

Cela nous apprend que l’on n’est pas coupable lorsqu’il s’agit de sa sœur née d’une servante ou d’une païenne. C’est pourquoi il est écrit : « la fille de la femme de ton père », née d’une femme apte à être épousée légalement

18,12
Ne découvre point la nudité de la sœur de ton père: c'est la proche parente de ton père.
18,13
Ne découvre point la nudité de la sœur de ta mère, car c'est la proche parente de ta mère.
18,14
Ne découvre point la nudité du frère de ton père: n'approche point de sa femme, elle est ta tante.
La nudité du frère de ton père

Et quelle est-elle, sa « nudité » ? « Vers sa femme tu n’approcheras pas. 

18,15
Ne découvre point la nudité de ta bru: c'est la femme de ton fils, tu ne dols pas découvrir sa nudité.
Elle est la femme de ton fils

Je n’ai émis l’interdiction que lorsque ton fils peut l’épouser légalement, à l’exclusion d’une femme violée, d’une servante ou d’une païenne (Sanhèdrin 75a)

18,16
Ne découvre point la nudité de la femme de ton frère: c'est la nudité de ton frère.
18,17
Ne découvre point la nudité d'une femme et celle de sa fille; n'épouse point la fille de son fils ni la fille de sa fille, pour en découvrir la nudité: elles sont proches parentes, c'est une Impudicité.
La nudité d’une femme et de sa fille

Le texte ne vise qu’un mariage légal avec la première (Yevamoth 97a). C’est pourquoi il emploie le mot « prendre ». Il en sera de même lorsqu’il stipulera la peine applicable : « Et un homme qui “prendra” une femme et sa mère… » (infra 20, 14). Mais dans le cas du viol de la mère, il est permis d’épouser sa fille

Elles sont en parenté

L’une vis-à-vis de l’autre

Une impudicité

Comme le rend le Targoum Onqelos : « un conseil pervers ». C’est ton penchant au mal qui te conseille de pécher

18,18
N'épouse pas une femme avec sa sœur: c'est créer une rivalité, en découvrant la nudité de l'une avec celle de l'autre, de son vivant.
Auprès de sa sœur

Les deux ensemble (Qiddouchin 50b)

Pour créer une rivalité

Expression voulant dire une « rivale » : Faire de l’une la rivale de l’autre

De son vivant

D’où l’on déduit que si on l’a répudiée, on n’épousera pas sa sœur aussi longtemps qu’elle sera en vie (Yevamoth 8b)

18,19
Lorsqu'une femme est 'isolée par son impureté, n'approche point d'elle pour découvrir sa nudité.
18,20
Ne t'unis point charnellement avec la femme de ton prochain: tu te souillerais par elle.
18,21
Ne livre rien de ta progéniture en offrande à Molokh, pour ne pas profaner le nom de ton Dieu: je suis l'Éternel.
Au Molèkh

C’est une idole dont le nom est Molèkh. Et voici le culte qu’on lui rend : On remet son fils aux prêtres, lesquels dressent deux grands bûchers, et ils font passer le fils à pied entre les deux bûchers en feu (Sanhèdrin 64b)

Tu ne donneras pas

Il s’agit de transmission aux prêtres

Pour faire passer à Molèkh

Il s’agit du passage par le feu (ibid.)

18,22
Ne cohabite point avec un mâle, d'une cohabitation sexuelle: c'est une abomination.
18,23
Ne t'accouple avec aucun animal, tu te souillerais par là; et qu'une femme ne s'offre point à l'accouplement d'un animal, c'est un désordre.
C’est une perversion (tèvel)

C’est un terme désignant la débauche, l’inceste et l’adultère, comme dans : « et mon courroux à cause de leur perversion (tavlitham) » (Yecha’yah 10, 25). Autre explication : C’est un terme visant un mélange et un entremêlement de la semence humaine et de la semence animale

18,24
Ne vous souillez point par toutes ces choses! Car ils se sont souillés par elles, les peuples que je chasse à cause de vous,
18,25
et le pays est devenu Impur, et je lui ai demandé compte de son iniquité, et le pays a vomi ses habitants.
18,26
Pour vous, respectez mes lois et mes statuts, et ne commettez aucune de ces horreurs. Ni vous, ni l'indigène qui séjournerait parmi vous.
18,27
Car toutes ces horreurs, ils les ont commises, les gens du pays qui vous ont précédés, et le pays est devenu Impur.
18,28
Craignez que cette terre ne vous vomisse si vous la souillez, comme elle a vomi le peuple qui l'habitait avant vous.
Afin que le pays ne vous vomisse pas

Cela ressemble à un prince à qui l’on aura fait manger un aliment dégoûtant : Il ne peut le conserver dans ses entrailles et il le vomit. Il en va de même d’Erets Yisrael : Il ne peut conserver les pécheurs. Le Targoum Onqelos rend ce mot par « vider » : le pays « se vide » d’eux

18,29
Car, quiconque aura commis une de toutes ces abominations, les personnes agissant ainsi seront retranchées du sein de leur peuple.
Les âmes qui les font

Hommes et femmes inclus

18,30
Soyez donc fidèles à mon observance, en ne suivant aucune de ces lois infâmes qu'on a suivies avant vous, et ne vous souillez point par leur pratique: je suis l'Éternel, votre Dieu!"
Vous garderez ma garde

Avertissement donné au tribunal

Et vous ne vous rendrez pas impurs par eux

Si en revanche vous vous rendez impurs, je ne suis plus votre Éloqim, car vous vous serez détachés de moi. Quelle satisfaction aurais-je avec vous, alors que vous méritez d’être anéantis ? D’où les mots : « je suis Hachem, votre Éloqim »

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