À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître le Ridbaz, Rabbi David Ben Zeev Vilovski, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir une histoire de sa vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod Haridbaz, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !

C’était le jour anniversaire de la mort de son père. Il faisait particulièrement froid dehors, un rude hiver de montagne à Tsfat, cette année là. Il était encore tôt pour la prière de Min’ha, mais le Ridbaz (Rabbi Ya'acov David, commentateur du Talmud de Jérusalem), était déjà assis à sa place, au pupitre de l’officiant. Soudain, deux larmes coulèrent sur ses joues, puis d’autres encore, le Ridbaz sanglotait en silence…

« Vous pleurez sans doute au souvenir de votre père », lui demanda un homme près de lui, « Vous avez raison », répondit le Ridbaz, « je me suis souvenu d’un incident de mon enfance… ».

« Lorsque j’étais petit mon père m’envoyait étudier la Torah auprès des maîtres les plus qualifiés, il pensait que j'étais doué, que je pouvais devenir un grand. Il ne voulait pas négliger mon instruction. Or nous avions dans notre ville un excellent professeur mais qui demandait un salaire en conséquence, un rouble par mois, ce qui représentait à l’époque une belle somme.

Mon père construisait ou réparait les fourneaux, chaque maison à l’époque en possédait un. Ces grandes cheminées de briques servaient à tenir les plats chauds et surtout à nous réchauffer pendant les longs et rudes hivers russes. Ce travail nous suffisait tout juste pour vivre, mais mon père réglait toujours scrupuleusement le maître, sans discuter.

C’était une année très dure. Les briques nécessaires à la construction des fourneaux étaient introuvables et mon père avait du mal à se procurer du travail. Trois mois avait passé et mon père n’avait pas encore réglé l’enseignant qui finit un beau jour par me renvoyer chez moi avec un mot pour mes parents. Si mes parents ne pouvaient pas le régler, il ne pouvait plus continuer à se charger de mon instruction… Mes parents étaient effondrés. Or le matin même, mon père avait entendu qu’un riche négociant avait fait construire une maison pour son fils et qu’il manquait un fourneau, or il était impossible de se procurer des briques, l’usine locale avait fermé ses portes. Le négociant qui voulait mettre à disposition de son fils un appartement muni de tout le confort, avait fait savoir que s’il trouvait un ouvrier capable de lui fournir le fourneau et les briques, il lui paierait six roubles, un excellent prix.

Pierre par pierre, mon père défit notre grande cheminée qu’il alla reconstruire dans la nouvelle maison. Ce travail fut long et harassant. Enfin, il reçut les six roubles. Lorsqu’il revint, mon père m’appela près de lui, “Ya'acov David, me dit-il, prends ces six roubles, trois pour les mois passés et trois pour les mois prochains et retourne vite étudier, et mets y tout ton cœur…” »

« Cet hiver là, termina le Ridbaz, nous avons tous grelotté. Nous avions beau nous emmitoufler, nous avions du mal à nous endormir tant le froid nous tourmentait. Tout cela pour que Ya'acov David puisse étudier chez le meilleur maître…

J’ai pleuré parce que lorsque je suis sorti de chez moi, il faisait froid, immédiatement l’idée m’a traversé que je ferais peut-être mieux de rester au chaud… Quand je songe que mes parents ont été capables de supporter un froid bien plus terrible durant tout un hiver, uniquement pour me permettre d’étudier ! Comment ne pleurais-je pas ? »


Il y a des moments dans la vie où le souvenir des parents est plus vivant que jamais, et le jour de la Hazkara est un de ceux là. Ce jour est propice au souvenir. Ils nous ont tant donné. Maintenant, c’est à vous de leur donner ce dont ils ont tellement besoin là où ils se trouvent, des Mitsvot… Envoyez-leur des cadeaux ! Une preuve d’amour infini …

Pourquoi ? Parce que l’âme sans son corps ne peut plus accomplir les commandements divins et ne peut plus évoluer dans les mondes supérieurs. Elle demeure à la place qui lui a été attribuée. Combien il est généreux d’agir en faveur de nos parents disparus, car au Ciel ils leurs ajoutent des mérites et cela entraîne l’élévation de l’âme à un endroit de plus en plus élevé et important du Gan Eden, ce qui lui procure un plaisir indicible…

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