Nous sommes quelques jours avant Yom Kippour, au milieu des "10 jours de Téchouva". Torah-Box vous proposera jusqu'à ce grand jour, un renforcement dans un trait de caractère qui améliore la relation à l'autre. Aujourd'hui, parlons de la "critique constructive" !
Dans son livre « Yessodot Ha’Hinoukh », Rav Refaël Chimchon Hirsch écrit que la meilleure façon de corriger un élève est d’éviter soigneusement de lui lancer : « Tu es un menteur, un voleur et un imbécile ! » mais de lui dire : « Cette fois, tu as menti et tu as agi sans intelligence ».


Il ne faut surtout pas lui coller une étiquette de bon à rien ou de menteur car de tels qualificatifs laissent une marque parfois indélébile qui découragent une personne de rectifier ses actes. On lui dira plutôt : « Tu es intelligent ! Tu peux facilement éviter les erreurs. » Il est bon de présenter les choses d’une façon qu’il est facile de mettre en pratique car cela encouragera la personne.

Il est conseillé de louer l’homme pour ses qualités avant de le critiquer : « Réprimande le sage et il t’aimera » car, du fait que tu l’as appelé « sage », « il t’aimera » pour la critique que tu lui adresses. Une approche positive sera très utile pour que les malfaiteurs s’amendent comme le témoignent les responsables de la réhabilitation des prisonniers. Si on aborde les malfaiteurs comme des créatures inférieures, ils ne sont pas prêts à écouter.

Par contre, ils se montrent disposés à considérer quiconque s’adresse à eux avec amabilité et respect. Lorsqu’un homme critique son prochain, il est bon qu’il lui fasse part aussi de ses propres défauts. Il pourra avouer que lui aussi commet parfois des erreurs, qu’il est imparfait, et que telle est la nature de l’homme. Ces propos soulagent le sentiment d’humiliation que ressent la personne critiquée et la rendent plus disposée à accepter la remontrance.
 

« Une chose répréhensible qui est en toi, dis-la d’abord » (Baba Kama 90b)

En adoptant cette recommandation, nous gagnons tout d’abord, qu’on ne peut nous accuser d’ignorer nos propres défauts. Deuxièmement, notre interlocuteur verra que nous reconnaissons nos défauts et cherchons à les corriger.

Par conséquent, il sera plus rapidement convaincu que lui aussi doit reconnaître ses faiblesses et tenter de s’améliorer. Les histoires personnelles que nous racontons sur nos erreurs passées et sur la façon dont nous les avons surmontées sont très utiles pour stimuler notre interlocuteur à accepter nos propos et à suivre notre exemple pour s’améliorer.