Monsieur Mazouz, originaire de Tunis, juif pratiquant qui habite à Paris depuis 1967, affectionne tout particulièrement une Mitsva : la Tsédaka. Il en parle toujours avec une grande joie et un enthousiasme débordant. Dès que le sujet est abordé, il est tout simplement intarissable ! 

Il a accepté pour Torah-Box, de nous raconter quelques-unes de ses histoires. Mon seul regret, en les retranscrivant, est de ne pas pouvoir retransmettre exactement l'intonation de sa voix qui vibre et qui s’égaie, et la lumière dans ses yeux qui pétillent lorsqu’on prononce le mot Tsédaka.

Pour M. Mazouz, la Tsédaka, c'est du palpable, du tangible, du concret, et selon ses propres mots : la preuve irréfutable de l’intervention de D.ieu dans le monde. Voici son témoignage :

« Baroukh Hachem, nous respectons toutes les Mitsvot : le Chabbath, la Cacheroute, les prières etc. Mais la preuve que D.ieu existe nous apparaît clairement dans la Mitsva de Tsédaka. Voici deux histoires, parmi tant d'autres, que j’ai vécues personnellement :

Pour la première, j'avais 17 ou 18 ans. C’était l'année du bac, et je donnais de temps en temps une petite pièce de Tsédaka par-ci, par-là. Un ami m'avait dit qu'il était important de donner le Maasser (un dixième de ses revenus), mais je ne l'avais jamais fait. Je prélevai donc mon Maasser qui s'élevait à 70 francs, une somme rondelette pour moi à l'époque, puisque j'étais étudiant.

A ma grande surprise, immédiatement après avoir prélevé cette somme, un sentiment paisible m'a envahi. J'étais très heureux d'avoir réalisé cette Mitsva. 

Croyez-le ou non, je vous assure que 10 minutes plus tard, dans ma boîte aux lettres, à ma grande stupéfaction, je trouvai un chèque de 700 francs !

Le montant de la somme était incroyablement précis : exactement dix fois ce que je venais de donner à l’instant même ! Il s’agissait d’un paiement en retard pour un petit travail que j'avais fait, et qui ne m'avait jamais été réglé.

La deuxième histoire, plus incroyable encore, se déroule bien plus tard. J’avais été le garant d’une personne pour la somme de 65 000 francs.

Malheureusement, la personne en question n'a pas pu honorer son engagement, et je me suis trouvé dans l'obligation de régler la somme. J’ai alors eu l’idée de « faire un contrat » avec Hachem en ces termes : « Il a été décrété que je perdrai cette somme à Roch Hachana, mais je veux la « perdre » en Tsédaka, et pas pour rien. Hachem, je m’engage donc devant Toi à donner cette somme à la Tsédaka. Au moins, je recevrai un mérite pour cela ».

Aussitôt dit, aussitôt fait : je donnai 65 000 francs à la Tsédaka (aux Loubavitch à l’époque).

La suite ? Un véritable miracle : personne ne m'a plus jamais réclamé cette somme. Ni la banque, ni l’huissier, ni aucune des personnes mêlées à l'affaire. Plus personne. Incroyable, non ? Mon avocat n'en revenait pas…

Mais l’histoire ne s’arrête pas là : après avoir donné cette somme importante à la Tsédaka, tout ce que j’entreprenais au niveau financier réussissait. Tout ce que je touchais devenait de l'or. Grâce à cette période d'abondance, j'ai pu acheter un appartement à Paris. D.ieu me l'a offert ».

Monsieur M. ajoute :

« Concernant la Tsédaka, ce n'est pas D.ieu qui nous éprouve, c'est comme si nous, Ses enfants, L’éprouvions, si on peut s’exprimer ainsi ».

Toute la difficulté de la Emouna (foi), c'est son application concrète dans des actes. Et justement, la Tsédaka, avec quelques pièces d'argent bien matérielles, nous permets, dans ce monde-ci, une proximité intense, presque tangible avec notre Créateur. Pour monsieur M., il s’agit pratiquement d’un dialogue avec D.ieu.

Vous écouter est un réel plaisir, un véritable ‘Hizouk (renforcement spirituel), et surtout, cela donne extrêmement envie de suivre votre exemple…

J. Scemama