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Faire chanter une femme pour lui donner son Guèt

Rédigé le Mardi 19 Février 2019
La question de Anonyme

Chalom Rav,

A-t-on le droit de faire chanter une femme contre un Guèt ?

Quelle est la punition d’un homme qui n’accorde pas le Guèt à son ex-femme, même temporairement ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38183 réponses

Bonjour,

1. Il est strictement interdit de faire souffrir son prochain, et à plus forte raison, la femme qui est, encore, votre conjointe, surtout si c'est en exerçant un chantage, une menace ou une pression morale.

Voir Choul'han 'Aroukh - 'Hochen Michpat, chapitre 228, Halakha 1 et Rachi sur Chémot, chapitre 22, verset 21.

2. C'est une Mitsva de subvenir aux besoins de son ex-femme qui est dans le besoin - par le biais d'une tierce personne.

Voir Choul'han ‘Aroukh - Even Haézer, chapitre 119, Halakha 8.

3. Il n'est pas interdit d'engager des pourparlers de courte durée, face au tribunal rabbinique, en vue d'arriver à un accord, où l'on mettra l'accent sur les choses essentielles.

4. Vous écrivez :

"Quelle est la punition d’un homme qui n’accorde pas le Guèt à son ex-femme, même temporairement ?"

A. Cliquez sur le lien ci-dessous et lisez la traduction 22, 23 :

http://www.torah-box.com/torah-pdf/torah/exode/22.html

B. Une femme mariée n'ayant pas encore reçu le Guèt a le statut d'Echet Ich.

Les rapports avec une femme ayant ce statut sont frappés d'un interdit très grave.

L'enfant né d'une telle union a le statut de Mamzer.

Malheureusement, l'expérience a prouvé que certaines femmes ignoraient la gravité de leur statut et les conséquences de telles transgressions.

En cas de transgression, le mari est tenu pour responsable.

Voir Vayikra, chapitre 19, verset 14.

Chacun a son libre-arbitre, certes, mais le mari risquerait d'être à l’origine de toutes les fautes qu'elle commettrait. Et la Torah nous enjoint :

"Devant un aveugle tu ne placeras pas d’embûche". Vayikra, chapitre 19, verset 14.

Mis à part son sens littéral, ce verset nous enseigne la leçon suivante :

Chacun d'entre nous a l'obligation de veiller au bien-être matériel et spirituel de son prochain.

C'est pourquoi, il est interdit d'amener une autre personne à fauter ou de contribuer à ce qu'elle fasse une action interdite [c’est lui tendre un piège et la faire trébucher].

Voir Rachi, passage Vénassa Ète 'Avona sur Bamidbar, chapitre 30, verset 16 et Le ‘Houmach, édition Edmond J. Safra, page 700.

Vous êtes sensé, brillant et intelligent. Donc, il n’est pas nécessaire de commenter davantage.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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