“Hachem, protège mes enfants ! Protège mon mari ! Donne-leur la force de surmonter les épreuves, de toujours aller de l'avant sans se décourager ! Bénis leurs actions ! Donne leur la réussite !” Combien, nous les mamans, prions pour le bien-être de tous les membres de la famille. Depuis le lever et jusqu'au coucher, nous implorons sans cesse l'Éternel en détaillant nos demandes pour chacun des êtres qui sont pour nous, les plus chers au monde. La Torah nous dévoile un immense secret : si vous voulez bénéficier de la protection divine, soyez saints ! Soyez pudiques ! Préservez votre union des regards étrangers, faites attention à ne pas vous mélanger !

“Car l'Éternel, ton D.ieu, marche au centre de ton camp pour te protéger et pour te livrer tes ennemis : ton camp doit être saint. Il ne faut pas que D.ieu voit chez toi une nudité, car il Se retirerait d'avec toi” (chap.23, verset 15). “Car il se retirerait d'avec toi”, la Présence divine nous quitte à cause du manque de pudeur ! Sommes-nous conscients de ce que cela signifie ? Tous les malheurs, toutes les souffrances, sont dues à l'exil de la Chékhina (Présence divine). Combien de problèmes pourraient être évités juste en prenant conscience de l'impact de notre Tsni'out, la vertu qui nous caractérise, nous, le peuple élu.

La Tsni'out : une barrière qui nous empêche de dégringoler !

Plus on mettra le corps en évidence en l'exhibant, plus on sera en danger d'oublier l'existence de l'âme. On devient alors une proie plus facile pour le Yétser Hara' (mauvais penchant). Il faut savoir que l'homme et son épouse constituent deux parties d'une même âme. La femme détient la partie interne de la Néchama et l'homme, la partie externe. Les femmes n'ont pas besoin de toutes les Mitsvot publiques (les Téfiines, 3 prières en Minyan…) pour garder la pureté et la sainteté de leur âme, pour se rapprocher d’Hachem, parce que la partie interne de la Néchama est liée à la partie interne de la Torah.

La Rabbanite Neustat compare cela à la pomme dont le fruit est la partie externe et la graine la partie interne. Si le fruit se détériore, tant que la graine est encore saine, on peut la planter et reproduire d'autres pommes. Mais, si la graine elle-même pourrit, on ne peut plus reproduire le fruit. Ainsi, la mère juive transmet l'intériorité de l'âme à l'enfant et lui attribue donc son identité juive. Or, ce qui permet à la maman de garder la graine saine, c'est la Tsni'out. L'idée de Tsni'out est souvent mal perçue car on a tendance à la relier essentiellement aux règles vestimentaires. La façon de s'habiller est certes d'importance majeure, mais cela ne suffit pas. La notion de Tsni'out reflète toute la richesse de l'intériorité de celle qui est à l'origine de la perpétuité du peuple juif : pudeur, modestie, humilité, discrétion, finesse, réserve, retenue, noblesse, délicatesse, et raffinement.

La sainteté de la femme est parallèle à celle du “Saint des saints”

Le Rav Azriel Tauber compare le rôle de la femme à l'arche qui se trouvait dans le “Saint des saints” dans le Beth Hamikdach, et qui contenait les tables de la loi. Cette arche était revêtue d'or pur intérieurement et extérieurement et également entourée d'une corniche d'or. Elle constituait le support des deux chérubins entre lesquels parlait la Voix céleste ! La femme, à l'intérieur de sa maison, fait briller la splendeur de son âme en se dévouant à son mari et ses enfants. Hachem lui fait confiance pour accomplir sa mission si élevée, aider son mari à grandir et éduquer ses enfants dans le chemin de la Torah et des Mitsvot. L'atmosphère qu’elle parvient à faire régner par sa Émouna (foi), sa Sim’ha (joie), son positivisme, ses encouragements, imprègne chaque membre de la famille et leur donne de nouvelles forces pour avancer et se réaliser.

La Échet ‘Hayil, de par sa confiance totale en Hachem, ne baisse les bras même dans les dures épreuves; elle sait transformer l'amertume en élévation, elle sait exploiter ses larmes de douleur ou d'émotions en levant les yeux vers Hachem et en Le suppliant de lui répondre ! Combien de lumière allume-t-elle dans l'obscurité ?! Pourrait-on évaluer la valeur des sourires d'une maman au moment où elle accueille son mari qui rentre épuisé d’une longue journée de travail, ou ses enfants à leur retour d'une longue journée d'étude ? Sommes-nous conscientes, nous les femmes, de la grandeur de notre tâche ?

Pour pouvoir être à la hauteur de notre responsabilité, Hachem nous a donné la Mitsva de la Tsni'out. Ces limites bien claires que nous nous imposons (notre façon de nous habiller, de parler, de nous comporter) nous permettent de nous pencher sur notre monde intérieur, de le découvrir et de le développer.

Quand les limites sont absentes, le corps prend le dessus ! On se focalise sur l'extérieur et non sur l'intérieur, et automatiquement on passe à côté de notre sainte mission, celle de transmettre à la génération suivante l'intériorité de la Torah, comme il est écrit : ”Écoute mon fils, la morale de ton père et ne rejette pas la Torah de ta mère” (Proverbes 1,8). La notion de Tsni'out éveille chez beaucoup de femmes un sentiment négatif, un sentiment d'étouffement, d'enfermement. Ces angoisses résultent, je pense, du fait qu'elles ignorent le sens profond de cette magnifique Mitsva. C'est justement parce que la valeur de la femme est immense que la Torah lui demande de se dissimuler ! De la même manière qu'on fera attention de ne pas laisser traîner un bijou n'importe où, la femme a le devoir de préserver la grandeur de son âme en couvrant son corps de façon respectueuse (le corps est l’habit de l'âme, l'essence spirituelle qui nous habite). Toute la majesté de la femme se révèle dans sa Tsni'out. C’est d'ailleurs sur les efforts qu'elle fera pour renforcer cette Midda qu’elle sera le plus récompensée !! 

Chabbath chalom à toutes !