Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

Diffuser le miracle

Dans le Choul’han Aroukh, il existe deux Halakhot particulièrement intéressantes. La première concerne notre fête du moment, ‘Hanouka : « Il faut être vigilant concernant l’allumage des Nérot de ‘Hanouka. Même un pauvre devra emprunter de l’argent ou vendre ses habits afin de se procurer l’huile pour l’allumage ».

La seconde concerne les 4 coupes de vin le soir du Séder de Pessa’h : « Même un pauvre devra vendre ses habits ou emprunter de l’argent afin de se procurer le vin nécessaire aux 4 coupes de vin ».

Pourquoi ces deux Mitsvot doivent-elles s’accomplir même au prix d’un tel sacrifice ?

En réalité, ces deux Mitsvot ne ressemblent pas aux autres Mitsvot de la Torah. En effet, nos Sages enseignent que lorsqu’une personne désire accomplir une Mitsva, mais qu’à la suite d’un événement indépendant de sa volonté, elle n’est finalement pas en mesure de la réaliser, Hachem considère qu’elle l’a malgré tout accomplie (Guémara Brakhot page 6b).

En revanche, en ce qui concerne les deux Mitsvot précitées, même si une personne a été empêchée de les réaliser à cause d’un quelconque imprévu, elles ne lui sont pas attribuées. Pourquoi ?

Car ces Mitsvot représentent la diffusion des miracles qui se sont déroulés à leur époque respective. Or, sans l’accomplissement des ces Mitsvot, il ne peut y avoir de dévoilement du miracle !

C’est la raison pour laquelle lors de la fête de ‘Hanouka, on a l’habitude de distribuer de l’argent aux pauvres pour que tous puissent réaliser cette grande Mitsva et afin que personne n’ait honte.

Les impies entre les mains des justes

Le Rav El’hanan Wasserman pose la question suivante : à l’occasion de ‘Hanouka, nous insérons un texte spécial dans la prière dans lequel nous mentionnons, entre autres, qu’Hachem a placé toute une armée entre les mains de quelques juifs, et que cela constitue en soi un véritable miracle. Mais en quoi le fait de placer les Réchaïm (impies) entre les mains des Tsadikim (justes) constitue un miracle ? C’est un fait naturel !

En réalité, l’impie est généralement beaucoup plus fort que le juste car pour arriver à ses fins, il emploie des méthodes fourbes et est dépourvu du moindre scrupule. En revanche, le Tsadik reste honnête et intègre quoi qu’il arrive. Il peut donc arriver parfois que l’impie « triomphe » du juste.

Mais lors des évènements de ‘Hanouka, ce sont les Tsadikim qui ont remporté la victoire sur les impies. Cela constitue donc un miracle, sans aucun doute !
 

Le sac ou le pain ?

La culture grecque privilégiait le culte du corps, tout en reniant l’existence de l’âme. Afin de comprendre à quel point cette approche est dénuée de sens, voici une parabole :

Un jour, un homme se rend à l’épicerie et achète du pain qu’il place dans un sac avant de retourner à son domicile. En arrivant chez lui, il jette le pain à la poubelle et dépose le sac sur sa table…

Tout le monde comprend l’absurdité de la situation.

De même, un homme arrive dans ce monde avec un corps (le sac) dans lequel se trouve l’âme (le pain), et seul un individu privé de bon sens privilégierait son corps au détriment de l’âme.

Cette manière d’agir était précisément une fin en soi pour la culture grecque : le développement du corps sans jamais tenir compte de l’âme et de ses besoins.

Le corps a un but bien précis : héberger l’âme afin qu’elle puisse se réaliser pleinement avant de retourner vers son Créateur. Il serait tellement dommage d’investir notre précieuse vie afin de glorifier un vulgaire sac…
 

Chabbath Chalom