Dire "Héfkèr" lors de la 3ème récitation du Bitoul 'Hamets

Bonjour,

Selon la Torah, en récitant le Bitoul, nous ne transgressons plus l’interdiction de posséder du ‘Hamets [Talmud Pessa’him 4b]. Cependant, il est strictement interdit de le consommer ou d’en tirer profit. Nos Sages ont exigé de le faire disparaître afin de ne pas en venir à le consommer [Tossefot, Pessa’him 2a].

Comment fonctionne le Bitoul ?

Ce sujet fait l’objet d’une discussion parmi les Richonim [décisionnaires ayant vécus du 11e au 15e siècle].

Première opinion

D’après certains, le Bitoul est une manière de considérer le ‘Hamets comme de la poussière, comme une chose envers laquelle nous n'attachons aucun intérêt et qui n’a aucune valeur ni importance à nos yeux.

Le fait de considérer ainsi le 'Hamets est suffisant pour ne pas transgresser l’interdiction de le posséder.

Voir Rambam, Hilkhot ‘Hamets Oumatsa, chapitre 2, Halakha 2, Ramban, passage ‘Inyane sur Talmud Pessa’him 4b, Méiri, passage Bitoul Zé, sur Talmud Pessa’him 7a.

Seconde opinion

Selon d’autres, le Bitoul est une manière d’abandonner le ‘Hamets nous appartenant. En « agissant » ainsi, nous nous défaisons de notre propriété sur le 'Hamets et nous le déclarons comme ne nous appartenant plus en l’abandonnant à qui le veut [mais nous ne le considérons pas comme de la poussière].

Puisqu’il ne nous appartient plus, il n'est pas interdit [d'après la Torah] de le laisser dans son domaine.

Voir Tossefot, passage Midéorayta, sur Talmud Pessa’him 7b et Rabbénou Nissim, passage Oumahou sur Talmud Pessa’him 2a.

Le Bitoul figurant dans la plupart des textes est basé sur la première opinion.

Voir Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 434, Halakha 2.

Pour faire allusion à la seconde opinion, nous ajoutons le Mot Hefker.

Voir Michna Broura, passage 8 et Kaf Ha’haïm, passage 27 sur Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 434, Halakha 2.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.