Chalom Rav,
Je n'arrive pas à comprendre comment une génération aussi intelligente et érudite que la génération du désert, ou même d'autres générations dans la Bible, ont pus servir des idoles.
Après tous les miracles qu'ils ont vécus, tous les prophètes et la sainteté de leurs générations, comment ont-ils pu faire de la 'Avoda Zara ?
Merci.
Bonjour,
Tous nos maîtres sont d’accord pour affirmer que ceux qui ont fauté [3000 personnes qui n’étaient qu’un ramassis d’Egyptiens - le Erev Rav - qui s’était collé aux Bné Israël à leur sortie d’Egypte] lors du veau d’or n’ont pas commis l’idolâtrie.
Ces anciens Egyptiens ont proclamé, lorsque le nouveau dieu a jailli des flammes : « Voici tes dieux Israël ». Ils ne l’ont pas désigné comme « notre dieu », car c’étaient des étrangers qui s’adressaient aux enfants d’Israël.
Ce sont les sorciers et les magiciens de ce groupe d’Egyptiens qui ont exercé leur pouvoir pour faire jaillir un veau du feu organisé par Aharon.
D’autre part :
Le Rav Munk écrit :
Il n’était pas possible d’adorer un veau.
Comment, donc, ces personnes ont pu tomber et chuter si rapidement des sommets de sainteté auxquels ils étaient parvenus lors de la révélation au Mont Sinaï et demander à Aharon de leur "faire un D.ieu qui marche devant nous" ?
L’une des idées principales développée par nos maîtres est la suivante :
Le peuple, croyant que Moché Rabbénou était mort [cf. Chémot, chapitre 32, verset 1], s’est soudain cru privé de guide et d’intermédiaire entre lui et D.ieu.
Ils ressentirent le besoin d’une présence tangible pour remplacer ce guide.
Ils disent explicitement avoir besoin d’un substitut de Moché, non d’Hachem. Voir Chémot, chapitre 32, verset 1.
Leur péché était, donc, d’avoir confectionné une image qui leur était défendue et d’avoir attribué un pouvoir divin à la forme qu’ils avaient préparée.
Il s’agissait de l’interdiction évoquée dans les dix commandements, du culte du vrai D.ieu sous la forme d’une image, mais pas de l’abandon de la foi en Celui Qui les avait fait sortir d’Egypte.
Tous les Bné Israël furent également inclus dans le verdict de culpabilité prononcé par Hachem pour n’avoir pas protesté contre ceux qui avaient commis cette faute si grave.
Pour des détails supplémentaires à ce sujet, voir :
Rav Munk dans la Voix de la Torah, Chémot, chapitre 32, verset 1,
Le ‘Houmach - ArtScroll, édition Edmond J. Safra, pages 527-531,
Le Midrash raconte, Chémot, pages 395-403.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.