Bonjour,
A propos des Kapparot : pourquoi des divergences de discours entre les Guéonim et les autres sources citées ? Pourquoi ne pas l'interdire définitivement ?
De plus, quel est le verset du Tanakh exprimant cette expiation (qui n'existe pas dans le Tanakh) des Kapparot par une Tsédaka ? Il faut donc contourner une coutume païenne par une Tsédaka ?
Merci pour votre réponse.
Bonjour,
La discussion entre les Guéonim et certains Richonim est rapportée dans le Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 605.
Si de nos jours, le Minhag des Kapparot est répandu à travers le monde, c’est pour les raisons suivantes :
Première raison
Nous procédons aux Kapparot pour remplacer, éventuellement, un mauvais décret qui nous serait réservé par la mort du coq ou de la poule. Le Satan - Ange de la mort, ne doit jamais revenir dans le « palais royal », les « mains vides ». Ainsi, avec l’abatage d’un animal, on espère qu’il sera « satisfait » et qu’il s’en suffira.
Voir Encyclopédia Talmudit, volume 32, page 221.
Seconde raison
Les Kapparot sont une sorte de cadeau visant à amadouer le Satan. Lorsqu’il nous voit abattre un animal - à notre place, on espère le voir se calmer et garder le silence en laissant de côté, toutes ses accusations. Voir Encyclopédia Talmudit, volume 32, page 221.
Troisième raison
D’après certains de nos maîtres, l’abattage du coq est censé faire trembler son propriétaire et l’amener à penser que c’est lui qui aurait dû subir ce sort. Ainsi, il fera une Techouva qui le portera vers un meilleur accomplissement des Mitsvot et une meilleure crainte d’Hachem. Voir Encyclopédia Talmudit, volume 32, page 221.
Quatrième raison
Certains avaient l’habitude d’abattre un bélier. Cela était censé rappeler à son propriétaire la 'Akédat Its’hak, le haut niveau d’amour et de la crainte d’Hachem de notre père - Avraham Avinou, auquel nous devons, tous, aspirer. Voir Encyclopédia Talmudit, volume 32, page 221.
Cinquième raison
Certains de nos maîtres font remarquer que l’essentiel des Kapparot est la Mitsva de Tsédaka que l’on accomplit en donnant le coq ou la poule à des personnes dans le besoin. Voir Encyclopédia Talmudit, volume 32, page 221.
Comme vous pouvez le remarquer, il n’y a pas de source biblique pour les Kapparot, mais les idées que renferment chacune sont bel et bien mentionnées dans notre sainte Torah.
Pour des détails supplémentaires et des références à ce sujet, je vous conseille de voir l’édition du Michna Broura, Oz Véhadar, sur le chapitre 605 du Choul'han ‘Aroukh - Un régal !
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.